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 Vive Piltover !

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Hiroyuki Bihukaï
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Hiroyuki Bihukaï


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MessageSujet: Vive Piltover !   Vive Piltover ! EmptyDim 2 Nov - 19:51

Les rues marchandes derrière lui; sa sacoche toute neuve accrochée à sa nouvelle ceinture, Hiroyuki avançait sereinement sur les pavés de Piltover. Zilean l'avait beaucoup aidé pour trouver tout ça ! Quelqu'un de gentil mais peut-être d'un peu mystique. Il ne parvenait pas à remettre un nom sur le pouvoir qu'il sentait en lui. Chassant ses interrogations peu importantes, il s'arrêta à l'angle d'une rue. Il s'adossa au mur et réfléchit au prochain ingrédient dont il avait besoin. Peut-être devrait-il chercher la fleur des neiges de Freljord ? Oui, c'était sûrement le plus judicieux à faire. Pour autant, rejoindre Freljord ne serait pas simple. Il ne supporterait pas un voyage supplémentaire avec son moyen de transport habituel. Le Gouverneur déglutit rien que d'y penser. Il secoua la tête : de toutes façons, les humains avaient sûrement trouvé un moyen pour y parvenir eux aussi. Le doskai se renseignerait pour le connaître et leur demanderait assistance.

Mais tout d'abord, un en-cas ! Il avait très bien mangé en compagnie du magicien, mais il se sentait encore une petite fringale. Hiroyuki l'avouait volontiers, la cuisine des hommes étaient très au-dessus des spécialités doskais. C'était simple : il raffolait d'à peu près tout ! Avec encore beaucoup de pièces dans sa sacoche, il ne put s'empêcher de se poser des questions. Avec un coup de dent, il croqua une pièce de cuivre. Aïeuh. Et en plus, ce n'était pas bon. Pourquoi les humains échangeaient de la bonne nourriture contre des choses si peu comestibles ? Il n'en avait qu'une vague idée. Toutefois, il ne resta pas bloqué sur les moult coutumes humaines.

Un petit stand vendait des pommes trempées dans une sorte de mixture sucrée non loin de là. Des "pommes d'amour" comme les nommait le marchand. Etait-ce un met que les humains partageaient avec leur moitié ? Peut-être ! En tout cas, il allait la partager avec lui-même. Ne sachant pas comment compter les pièces, il en donna une poignée au hasard et remercia le commerçant éberlué. Lorsque ce dernier recompta la somme totale, alors que le Gouverneur s'éloignait déjà, il y en avait assez pour en acheter une dizaine de plus ! Il ne fit cependant aucune remarque.

Dès la première bouchée, Hiroyuki sut qu'il avait fait le bon choix. Non seulement c'était délicieux, mais en plus, c'était revigorant ! Il aurait apprécié partager une spécialité pareille avec Kat. Un sourire nostalgique sur les lèvres, il continua de dévorer la pomme. Son errance l'amena près d'un lieu que les habitants nommaient un hôtel. Le Gouverneur en avait déjà croisé dans d'autres villes, mais il ne s'y était jamais arrêté : tout les propriétaires demandaient de l'argent pour y dormir. Ce n'était pas comme un des Temples doskai. Hiroyuki considéra un instant la bâtisse, qui semblait luxueuse. Poussé par la curiosité, il entra par des portes assez grandes pour faire passer dix humains côte à côte. Près de l'entrée se trouvait un arbuste râblé qui poussait dans les jungles pestiférées. Etonné de voir un bulbard à Piltover, il fut plus attentif à la décoration. Des canapés aux couleurs vermeils étaient présents dans tout les coins et un grand tapis rouge recouvrait le sol de marbre, de l'entrée jusqu'aux grands escaliers double. La pièce était gigantesque et le nombre de possessions ici était effarant. Des tableaux accrochés aux murs habillaient le papier peint d'or.

Hiroyuki avança en suivant la ligne que formait les différents piliers sculptés par des mains expertes. Arrivé jusque devant l'hôtesse d'accueil qui souriait chaleureusement, il posa une question sur un ton joyeux, se mettant sur la pointe des pattes.

"Bonjour mademoiselle ! Sauriez-vous m'aider à trouver une chambre pour la nuit ?"

Sur ces mots, le doskai courba légèrement le dos.

"Mais bien sûr. Avez-vous réservé ?" demanda l'humaine en gardant son sourire.

"Réservé ?" répéta Hiroyuki avec soudain une inquiétude dans la voix.

A son allure et sa façon de parler, l'hôtesse comprit rapidement que ce petit étranger ne connaissait pas les systèmes de réservation. Elle toucha sans attendre l'écran à cristaux en face d'elle pour s'assurer d'une place libre.

"Rassurez-vous, j'ai une chambre disponible. Sous quel nom dois-je vous la réserver ?"

"Hiroyuki Bihukaï !" s'exclama le doskai, soudain retrouvant son enthousiasme.

Vint ensuite la question terrible du paiement. L'hôtesse déclama un prix des plus affligeants : en effet, la Grande Rotonde n'était pas un motel de bas étage. Avec un air légèrement perdu sur la valeur, le Gouverneur entreprit de vider son sac sur le comptoir, au grand dam de la femme. Dans un tintement des moins discret, les espèces sonnantes et trébuchantes se déversèrent sur le meuble et tombèrent sur le sol. Avec un mot d'excuse sincère, le doskai réalisa, mais trop tard, que c'était une mauvaise technique d'approche. L'hôtesse fit sonner sa cloche de service pour appeler du renfort, qui ne tarda pas d'arriver. Deux hommes se pressèrent pour ramasser l'argent tombé. Tout les regards des clients étaient tournés sur le doskai qui se sentait encore plus honteux. Il rougit et resta immobile, regardant les humains nettoyer ses bêtises. Au milieu de ses clients se trouvaient une femme-renarde qui l'observait d'un œil amusé.

Les pièces enfin rassemblées, puis comptées furent rendu au doskai. Mais pas en intégralité. En effet, certaines avaient mystérieusement disparus dans les poches des "renforts", qui étaient déjà parti. L'hôtesse dût s'excuser, mais la somme totale ne suffirait pas à payer une nuit ici.

"Mais, je pourrais acheter plein de nourriture avec ça !" protesta Hiroyuki, complètement perdu quant aux méthodes de marchandage humain.

Si une poignée suffisait à acheter un met savoureux, alors, une poignée devrait parfaitement suffire à passer une nuit ici ! Toutefois, elle lui expliqua que cela n'avait rien à voir et qu'il ferait mieux d'essayer ailleurs. Le Gouverneur abandonna les négociations : les humains étaient souvent têtus quand ils parlaient d'argent. Avec un petit museau triste, il remercia la femme de l'avoir renseigné et se détourna du comptoir. Où pouvait-il aller, maintenant ?
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MessageSujet: Re: Vive Piltover !   Vive Piltover ! EmptyDim 2 Nov - 20:22

La jeune femme était épuisée. Sa prestation au casino de Piltover lui avait certes permis de gagner pas mal d'argent et de s'assurer un toit pour quelques jours, mais c'était au prix d'efforts et d'intrigues dont elle se serait bien passée. Ayant retrouvée son habituelle fourrure blanche, elle s'affala dans le lit de sa chambre, profitant un court instant de son confort. La paresse était l'un des nombreux défauts humains qu'elle avait acquis à force de purifier son âme. D'ailleurs, plus le temps passait, moins elle était sûre de l'utilisation du mot purifier. Être humaine lui semblait avoir beaucoup de petits défauts, pourtant, ces petits défauts embellissait sa vie d'une manière insoupçonnée. En effet, sans cette paresse relative, jamais elle n'aurait pu savourer avec autant de plaisir ce repos. Dans un léger soupir, elle se tourna vers la porte de la chambrée assez luxueuse qu'elle avait pu obtenir. Ses neufs queues bougèrent au même rythme que le reste de son corps. Cette synchronisation et adaptation à un corps si différent de celui de renarde qu'elle avait connu par le passé lui avait demandé un temps fou, mais désormais, elle était très à l'aise avec toutes la nouveauté que représentait cette immensité de chair. Ahri se releva vaguement et se dirigea vers la salle d'eau, laissant ses vêtements derrière elle. Cela lui ferait sans doute du bien. La vague d'eau assez chaude la fit frissonner, et elle soupira de plaisir lorsque ses nombreuses queues profitèrent chacune à leur tour d'un peu d'eau.

Le plaisir de se sécher et de s'enrouler dans une serviette fut tout autant apprécié par la femme-renarde. Cette dernière resta paisiblement sur le rebord de son lit, ses joues collées à sa fourrure blanche. Peut être pouvait-elle aller faire un tour, maintenant ? Décidant d'enfiler des vêtements plus simple que ce qu'elle portait à l'habitude - fatiguée de ses petits jeux de séduction, sans doute – elle finit par sortir de sa chambre et descendre dans le hall de l'hôtel. Son attention se porta sur la réception lorsqu'elle entendit le bruit d'une pièce tombant au sol. Ses oreilles remuèrent et sa tête se tourna. Hiroyuki. Le petit Doskai semblait bien empoté dans la foule d'humains qui attendait leur tour. Certaines des personnes qui ramassait les pièces pour le petit en gardèrent pour elle. Ahri eut un sourire mesquin, et alors que sa connaissance repartait penaude, elle se dirigea à son tour vers le comptoir, se fichant complètement de la longue file d'attente. Jouant avec une mèche de cheveux, ses yeux ambrés se posèrent sur la réceptionniste.

« Votre petit jeu est amusant... Vraiment. Mais voyez-vous, j'ai de l'intérêt à ce que ce petit être reste ici cette nuit... »

Une aura charmeuse émana d'elle un instant, et la femme prit sa demande pour acquise. Ahri lui fit un clin d'œil et se dirigea ensuite vers l'écureuil. L'une de ses queues tapota sur l'épaule du Doskai et arriva lui jeta un sourire amical.

« Tu as encore beaucoup à apprendre us et des coutumes humaines, petit. »

La renarde lui fit un petit signe avec l'une de ses queues, et l'invita à sortir un peu, pour se promener dans la ville. Une fois au dehors, elle renifla un instant les odeurs variées de la cité, et s'autorisa à s'asseoir sur un banc pour parler avec son invité.

« Pour commencer, il te faudrait déjà apprendre à compter. L'argent que tu possèdes s'utilise car chacun le reconnaît comme équivalent à certaines choses. En ayant de l'argent, tu peux acheter ce que tu veux. C'est un intermédiaire au troc, si tu préfères. Est-ce que ton peuple sait compter ? »

La femme-renarde ne connaissait qu'assez peu les Doskai. Elle n'avait voyagé avec Hiroyuki qu'un court moment, et ce n'était pas franchement dans des circonstances prêtant à faire une connaissance approfondi. Cela étant, certains plans s'imbriquaient rapidement dans son esprit et elle songeait déjà à l'utilité que pouvait avoir ce petit être. Tout cela devenait amusant.
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Hiroyuki Bihukaï
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MessageSujet: Re: Vive Piltover !   Vive Piltover ! EmptyDim 2 Nov - 22:30

"Ahri ! Je ne m'attendais pas à te trouver ici !" s'exclama Hiroyuki avec un mélange de surprise et de joie.

Le vouvoiement, le ton cérémonieux, tout avait disparu pour ne laisser place qu'au plaisir de cette rencontre. Il joignit ses mains instinctivement, comme si l'une de ses prières venait d'être exaucée. Il afficha un grand sourire à son amie qui lui fit remarquer ses lacunes en relations humaines. Reprenant un visage penaud, il opina. D'un signe de la queue, la femme-renarde le mena au dehors. Sur une petite place non loin de l'hôtel de luxe, ils s'installèrent sur un banc public. Les passants n'étaient pas rare et parfois, certains les observaient un instant, marquant un temps d'arrêt. Les rayons du soleil jouèrent sur le saphir du diadème, le faisant chatoyer. Les yeux bleus du Gouverneur s'accordèrent parfaitement à ces reflets lumineux et il tourna le museau vers la délicieuse dame aux queues.

"Bien sûr que mon peuple sait compter !" répondit fièrement Hiroyuki.

Pour le prouver, il n'hésita pas à compter sur ses dix doigts devant elle.

"Et je peux faire plus !" assura-t-il. "J'ai appris à beaucoup des miens à compter."

Le Gouverneur hocha la tête à sa propre réflexion. Puis, curieux et intéressé, il embraya sur le sujet.

"Donc, chacune de ces petites pièces de métal froid et peu goûteuse possède une valeur ? Chaque objet que les humains proposent à la vente a une valeur qui peut être comptée par ça ?"

Il sortit quelques-unes des pièces de son sac et les tendit à Ahri. Le doskai les fixa un instant, les rouages de son esprit travaillant à vive allure. Un objet de troc universel ? Avec ça, l'on pouvait acheter de la nourriture, des vêtements, des protections ? Acheter ce que l'on désirait ? A chaque question, la femme-renarde répondit par l'affirmative d'un hochement de tête.

"Alors...l'argent symbolise la survie des humains dans leur monde, c'est ça ? Chez nous, ce sont les vivres, les armes et les vêtements qui sont rois. Nous troquons surtout ces trois choses, sans compter le bois. Les vêtements sont très onéreux..." ajouta-t-il sans réfléchir.

Sa cape de Gouverneur, faites d'une matière excessivement résistante, était l'un des joyaux des vêtements doskai. Il s'en servait pour parer les attaques de bêtes à griffes ou de petites armes blanches, sans qu'elle ne soit détériorée. Son état n'était pas impeccable du tout,  à cause du long voyage qu'il avait déjà fait, mais elle était très bien conservée.

"Oh tu sais, Ahri, chez moi, je suis considéré comme l'un des doskai les plus fortunés. De part ma position, j'ai accès à des biens d'une extrême rareté et qui n'ont tout bonnement pas de prix. Pourtant, ici, je ne suis qu'un enfant perdu, sans rien à troquer."

Il ne lui fallu qu'un instant pour demander à nouveau de l'aide à la femme-renarde. Aurait-elle l'amabilité de lui enseigner certaines des coutumes humaines ? S'il voulait sauver son peuple, il devait à tout prix communiquer au mieux avec ceux qui pouvaient l'aider. Hiroyuki acheva sa demande par un sourire des plus innocent et une bouille mignonne. Il voulut attraper les mains de son amie, pour lui prouver qu'il était de bonne foi, mais il se ravisa. Il se souvint que son lien n'était pas complet et qu'il valait mieux éviter de faire forcer Ahri contre son gré. Le mouvement n'échappa pas à la mi-humaine, cependant.

Le Gouverneur sauta de sa place, enthousiaste. Il espérait qu'elle accepte de lui consacrer un peu de temps. Que ce soit pour visiter cette cité magnifique ou pour apprendre toutes sortes de us humains ! Voir un visage amical après tout ce temps lui faisait du bien. Il attendit la réponse, tellement impatient que sa queue remuait toute seule.

____
Non, pas comme un chien ! xD
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MessageSujet: Re: Vive Piltover !   Vive Piltover ! EmptyLun 10 Nov - 7:59

La renarde ne fit aucune réflexion en voyant le petit être se mettre à compter sur ses dix doigts. A vrai dire, elle hésitait entre le rire et la moue blasée, mais la jeune femme jugea que ce n'était pas la peine de trop s'affirmer ; le Doskai devait suffisamment être penaud. Enfin, au moins, elle n'aurait pas à lui apprendre les bases des mathématiques. Elle-même n'était pas certaine d'être un bon professeur de ce côté-là. Son propre apprentissage s'était fait avec difficulté, et il lui avait fallu un moment – et des âmes – avant de comprendre la logique humaine. Ces choses qui lui paraissaient si naturelles en renarde étaient fondamentalement différentes en humaine. En revanche, elle fut clairement surprise de l'affirmation de la richesse de l'écureuil. Son peuple devait être très pauvre, bien plus qu'elle ne l'avait imaginé. Ces pierres qu'ils possédaient prenaient encore plus de valeur, et considérant leur efficacité magique, elle se demanda un instant si les Doskai avaient consciences de leur propre potentiel. Tout en attrapant quelques pièces du petit être, elle commença à expliquer leur valeur une à une, s'assurant d'être relativement rigoureuse afin qu'Hiroyuki puisse comprendre.

« Il faut que tu comprennes que la seule chose qui te permette d'être estimé ici, c'est l'argent. Sans ça, on te regardera de haut et on ne te percevra que comme un être étrange sans aucun intérêt. Sauf peut être ici, à Piltover. » Elle marqua une pause, observant les bâtiments qui s'élevaient. « La Cité du Progrès est plus adepte au changement que les autres villes. Certains humains sont cependant des êtres peu fréquentables. Ils chercheront à abuser de toi ou à obtenir des choses qu'ils n'ont pas. » Ses oreilles se baissèrent légèrement, au souvenir de ce qu'elle même avait pu faire. « Il faudra apprendre à te méfier des autres, et à cesser d'avoir cette naïveté. J'aurais pu te tuer des dizaines de fois, tant tu fais confiance facilement ! Il te faut comprendre que par définition, l'être humain fait preuve de beaucoup de défauts et d'un égoïsme surprenant. Ils n'agissent pas pour leur survie, loin de là mais... » Un peu perturbée en s'apercevant que c'était précisément ce qu'elle recherchait, elle baissa un peu le ton. « Par désir. A cause de leurs émotions. Parce qu'ils sont dévorés par ce qu'ils ressentent bien plus que par leur instinct de survie. »

Ahri savait que ce paragraphe était autant valable pour elle que pour eux. Si elle désirait tant devenir humaine, c'était parce qu'elle aspirait à plus grand, parce qu'elle savait qu'en renarde elle était limité. Parce qu'elle possédait un lien particulier avec la magie, aussi. Les émotions étaient si étranges. Renarde, cela n'avait jamais été qu'un vague détail dont elle ne se souciait guère. Tant de choses évoluaient en elle, mais également autour d'elle. Elle observa l'écureuil et lui offrit un sourire à la fois triste et résigné. Sa propre quête lui paraissait déraisonnable et trop égoïste, maintenant. Ces fichues caractéristiques humaines...!

« Allez, on va se promener un peu. On va voir si tu sais t'adapter. »

La femme-renarde se leva et s'avança vers l'une des allées de Piltover. Les odeurs qui flottaient dans l'air ne ressemblaient pas à celles d'Ionia. C'était de l'huile, de la rouille, des odeurs un peu étranges et nouvelles. Des machines. Il n'y avait ni les douceurs sucrées, ni les odeurs calmes et apaisantes des encens. Sa patrie lui manquait-elle à ce point ? Se forçant à trouver une épreuve digne du Doskai, elle observa un marchand qui se trouvait non loin. Des souvenirs de Piltover, hein ? Elle se baissa à hauteur du petit être et lui souffla :

« Tu vois ce marchand là-bas ? Tu vas aller lui acheter des souvenirs. Normalement le prix est indiqué juste à côté de la marchandise. Il te suffit de compter la somme comme je te l'ai montré et de donner la quantité exacte. Ni plus, ni moins. »

Ensuite, elle se redressa et le toisa de son regard autoritaire. La jeune femme ne reviendrait pas sur sa parole tant qu'il n'aurait pas fait ses preuves.


HRP - 8 jours. 8 JOURS. Je suis impardonnable. Je ne comprend pas comment j'ai pu laisser traîner aussi longtemps. Enfin, tu me diras si ma réponse te convient ! Sur ce, je vais faire une sieste... (ou pas).
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MessageSujet: Re: Vive Piltover !   Vive Piltover ! EmptyMar 11 Nov - 0:05

Ce fut avec un brin d'étonnement que le Gouverneur assimilait le concept des valeurs humaines. Égoïsme, manipulation, tromperie...Il baissa les oreilles légèrement. En effet, certains humains avaient tenté d'abuser de lui déjà plusieurs fois. Mais cela n'empêchait pas d'autres de l'aider sans contrepartie. Ni blanc ni noir, la grisaille humaine pouvait se comparer à une brume opaque.

Hiroyuki avait une petite idée de ce problème récurrent chez les humains : la confiance en l'autre, en soi et en l'avenir. Les liens doskaïs faisaient partie intégrantes de leur culture basée sur la confiance et l'optimisme. Les humains n'ayant qu'un seul des côtés du lien, ils ne pouvaient pas communiquer d'un simple contact physique entre eux. Combien de fois les humains lui avaient transmis leurs mauvaises intentions en lui touchant la main sans le savoir ? Car c'était bien ça. Ils transmettaient, non pas sans cesse, mais souvent des sentiments via le lien...qui ne trouvaient jamais de réponse. Ils ne pouvaient pas écouter, rendant l'autre moitié inutile.

Peut-être était-ce pour ça ? Leur culture était basée sur autre chose. Hiroyuki devait s'efforcer de s'éloigner de la sienne pour appréhender et imprimer les coutumes humaines. Facile à dire, mais bien difficile à faire. Il écouta attentivement Ahri. Le tuer ?! Mais pourquoi faire ? Les meurtres étaient totalement absents de sa communauté - la nature s'occupait déjà avec beaucoup trop de brio de les éliminer à la moindre occasion. Bien entendu, il y avait parfois des combats et des disputes, mais elles ne duraient guère longtemps. Puis, Hiroyuki tendit l'oreille; la femme-renarde venait de baisser le ton sur le mot "désir". En avait-elle honte ?

"Mais, nous avons des désirs et des défauts également, Ahri ! Nos émotions nous portent et ce sont les plus beaux sentiments qui font de mon peuple un peuple fier. Nous vivons avec des sentiments dans le cœur et des dizaines d'émotions à transmettre. Lorsque l'une d'elle est mauvaise, nous nous efforçons de la chasser grâce à la lumière de nos cœurs réunis. Nous nous occupons beaucoup de survivre, mais nous parvenons à vivre à présent. Je veux qu'ils vivent. Est-ce égoïste de ma part ?" demanda-t-il.

Était-ce cela l'égoïsme ? Vouloir que quelque chose soit accompli devant ses yeux, à n'importe quel prix ? Son amie était véritablement la meilleure personne pour lui expliquer tout cela. D'une car elle possédait un lien et pourrait comprendre sa propre façon de penser. De deux car elle avait vécu parmi les humains pendant plus longtemps. Le Gouverneur se rendit compte de sa chance. Elle lui adressa un sourire mitigé qui trouva un écho joyeux sur ses lèvres. Il la suivit sans demander la destination, portant un grand respect à cette âme si bonne. Par Isaka, que ses queues étaient magnifiques ! Panacée de la beauté et de l'abondance, une queue soignée, brillante, lustrée et rayonnante témoignait du bon état de son propriétaire chez les doskaïs. C'était une marque de bonheur et la preuve des compétences de survie du doskaï. Souvent, les personnes avec des atouts si criants ne restaient pas seules bien longtemps si elles étaient célibataires. Oui, il devait l'avouer : l'apparence comptait aussi et c'était indéniable. Simplement, les humains y accordaient beaucoup plus d'importance qu'un signe de bonne santé et un bon pour le mariage.

La femme-renarde voulut passer à la pratique directement. Après tout, les explications sur la valeur de chaque pièce étaient très claires. Très claires...Il leva un museau inquiet vers la grande mi-humaine qui la toisait d'un regard autoritaire. Il ne pouvait pas reculer. Hiroyuki serra les poings pour se motiver et se permit même de sourire. Il allait y arriver. Le Gouverneur s'approcha de l'étal et jeta un œil aux différents "souvenirs" mis en vente. Des petits figurines représentant un revolver hextech, des tours de magie miniatures, une boule pleine de...neige ? Que c'était intriguant. Des petits personnages, des enfants selon toute vraisemblance, jouaient près d'une grande tour. A leur côtés, un petit androïde distribuait des balles. Il approcha la main de l'objet puis se souvint que les humains n'aimaient pas ça. C'était l'heure de faire ses preuves !

Il tenta d'attirer l'attention du marchand avec une petite voix. L'homme d'une quarantaine d'années se tourna vers lui. Il se gratta la barbe avec un air confus devant la boule de poils souriante. Cette dernière plissait les yeux pour lire le prix de la boule à neige. A la manière d'un enfant, il compta chaque pièce une à une en les posant sur l'étal. Lentement, mais sûrement, il arriva au compte rond et les poussa dans sa direction. L'humain les récupéra et lui tendit la boule à neige en répondant avec un sourire à son tour. Le Gouverneur affichait un visage véritablement joyeux en attrapant le souvenir entre ses petites menottes. Il remercia très chaleureusement le marchand puis courba légèrement la tête avant de tourner les talons. Talons qu'il ne devait pas connaître, car il était pattes nues...et possédait une queue !

Il l'avait ! Cela avait marché à la perfection ! Il tendit la petite boule à neige à Ahri et lui assura qu'il avait donné exactement ce qu'il fallait pour l'obtenir. Il s'inclina de manière à présenter le souvenir comme un cadeau de sa part. Néanmoins, elle ne l'accepta pas tout de suite. Le museau en direction du sol, il ne pouvait affirmer si elle hésitait ou si elle n'avait simplement pas remarqué. Gardant contenance, il précisa que c'était un modeste présent, en preuve de sa gratitude. Enfin, l'objet quitta ses paumes, au soulagement du Gouverneur. Avec des remerciements sincères et un sourire qui n'en finissait pas en supplément, Hiroyuki demanda ce qu'ils allaient bien pouvoir étudier ensuite sur les relations entre humains. Il savait acheter, mais son amie voudrait-elle plusieurs tentatives ? Ou passer à la suite sans tarder ? En tout cas, lui était tout excité !

"Maintenant que je sais comment compter la chose la plus importante de Valoran et m'en servir...j'aimerais connaître les façons d'aborder les gens poliment ou savoir s'il existe des coutumes particulières pour parler aux gens."

Cela lui rappelait un point important. Après tout, chez lui, porter les pierres d'esprits en bijoux témoignait du rôle majeur qu'il occupait.

"Y'a-t-il des humains qui ont des privilèges ou des responsabilités plus avancées que les autres ?"

Regardant Ahri avec beaucoup de curiosité positive, Hiroyuki patienta. Il écouterait attentivement les réponses.
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MessageSujet: Re: Vive Piltover !   Vive Piltover ! EmptyMar 11 Nov - 5:11

La jeune femme resta silencieuse. Ahri n'observait le marchandage que d'un œil très distrait, fixant un point indéterminé en face d'elle. Elle n'avait pas su répondre à sa première question. Dans un sens, si elle restait totalement objective, oui, cela devait être égoïste. Cette seule pensée qui ne l'aurait jamais dérangée étant renarde – pas plus que le discours du Doskaï – provoquait néanmoins un certain agacement. Des défauts ? Des désirs ? Des émotions ? L'étrange passion qui lui déchirait les entrailles, sa culpabilité qui la faisait hésiter dans ses mouvements, sa propre morale et son propre esprit qui semblait la trahir lui étaient une pensée insupportable. Tout cela, tout ce qui faisait qu'elle était plus humaine, ce à quoi elle aspirait au plus profond d'elle-même n'était pas ce qui lui avait semblé être. La caresse du soleil sur sa peau – et sa fourrure - n'avait pourtant pas changée. C'était en son cœur que tout était différent. Peu sûre de savoir s'il s'agissait du trop plein qu'elle éprouvait ou de l'idée même qu'elle ait changé, la dame claqua péniblement sa langue en même temps que ses oreilles remuèrent. Remuer ces pensées éternellement ne servaient à rien. Une seconde d'inattention. Elle n'avait pas perçue la présence du Doskai revenu à ses côtés, lui offrant gentiment une boule à neige. Longuement, la femme-renarde l'observa, avant de la saisir d'une main, avec une grande précaution. Se positionnant à la hauteur du petit être, elle secoua l'objet qui déversa sa fausse neige sur les personnages à l'intérieur. Avec une certaine appréhension, elle finit par prendre la parole et s'exprimer :

« Peut être que les êtres humains sont comme la neige ; à la fois blanc et immaculés, pourtant ils se bousculent pour tomber avant les autres. Ils vont et viennent de l'un à l'autre sans trop se soucier de leur place globale, se confrontent et s'écrasent sans même comprendre que c'est déjà fini. » Marquant une pause, elle planta ses orbes ambrés dans celles bleutées de l'écureuil. « Je résume la notion de sentiments et d'émotions à huit branches principales qui s'influencent les unes les autres, provoquant des dizaines de nuances subtiles. En tant que renarde, je n'avais pas conscience de toutes ces subtilités, et mes propres émotions étaient comme bridées. L'instinct me guidait. Plus je deviens humaine, plus je découvre de nouvelles sensations. Cela étant, petit, n'oublie jamais que l'émotion en elle-même n'est jamais mauvaise ; elle n'est qu'un signe, une manière de guider les gens. » Se redressant, elle eut une moue moqueuse avant d'ajouter : « En plus, faire de la lumière par le cœur n'a aucun sens. »

Sans rien ajouter de plus, la femme-renarde se détourna rapidement et sans un regard. Si son âme était froide, son cœur lui, battait vite et était pourvu d'une chaleur incompréhensible. Elle écouta silencieusement la question de son camarade et parut réfléchir en continuant sa marche. Aborder des gens en pleine rue ? Des privilèges ? Il n'avait conscience que de sa propre société. La dame aux neufs queues observa son élève temporaire et soupira en expliquant :

« Chacun possède un métier. Tu dois sans doute le savoir, mais la plupart du temps, privilège appelle responsabilité. Ce n'est pas dur de différencier les gens importants des autres ; il te suffit de regarder leur apparence, leur démarche, et la manière dont ils se déplacent. La notion de luxe n'est sans doute pas la même pour toi, il est vrai... » Ahri se mordit la lèvre inférieur avant de poursuivre : « Disons qu'en tant qu'ancienne championne de la League j'ai un certain prestige. Si les gens me dévisagent dans la rue, c'est autant à cause de mes neufs queues que de la renommée que j'ai acquise. Tu ne peux pas aborder n'importe qui dans la rues. Méfie-toi, car ici, à Piltover, certains voleurs se mêlent à la foule. Il est très difficile de distinguer les intentions des autres uniquement par le regard ; certains sont très doués pour se cacher, et c'est valable pour les gens de renommée. Il te sera presque impossible d'avoir une garanti sur les autres, mais enfin, quelques benêts comme toi doivent bien se promener... »

Elle parcouru rapidement la foule du regard, cherchant à trouver quelqu'un pour son prochain test. Il lui fallut un peu plus d'une minute avant de repérer un groupe d'enfants. L'un d'entre eux semblaient assez grande-gueule et braillard ; il ne cessait de beugler sur les autres d'une voix forte. D'une corpulence assez imposante et les cheveux débraillés, son sourire vicieux qui trahissait son plaisir en l'instant arracha une faible grimace à Ahri. Un autre se tenait assez à l'écart, utilisant les technologies les plus avancées de Piltover. Le petit blond semblait ne pas se soucier de ses camarades, profitant de l'unique place assise des lieux dans le plus grand des mépris. Deux se laissaient gentiment engueuler sans mot dire, mais seul l'un des deux étaient réellement gêné ; l'autre était perdu dans ses pensées depuis longtemps. Insouciant et rêveur visiblement. L'autre était clairement intimidé, pour ne pas dire carrément mal à l'aise. Ahri savait déjà lequel des quatre enfants il valait mieux aborder, aussi, lorsqu'ils recommencèrent à jouer tranquillement plus ou moins de leur côté, elle aborda Hiroyuki et lui ordonna, sans contestation possible :

« Ce groupe d'enfants fera un bon test. Tâche d'aborder le plus doux d'entre eux. Dans le tas, il y en a un qui ne t'enverra pas voir ailleurs. Trouve le et engage une conversation avec lui. Quand ce sera fait, essaye d'identifier son origine sociale. Sache le, il y a des gens pauvres, d'autres riches et d'autres entre les deux. Quand tu l'auras déterminée, reviens me voir. »

Sur ces dires, la renarde s'adossa au mur le plus proche pour continuer à jouer avec la petite boule à neige distraitement. Était-elle comme la neige ? Avec un sourire résigné, elle songea que non. Ahri n'avait pas cette beauté fragile et incertaine.
Jamais elle n'y serait pareille.
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Hiroyuki Bihukaï
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MessageSujet: Re: Vive Piltover !   Vive Piltover ! EmptyMar 11 Nov - 17:48

Hiroyuki resta perplexe alors qu'Ahri comparait les humains aux flocons de neige. Puis, elle planta son regard dans le sien. Le Gouverneur ne put qu'être d'autant plus attentif. Ainsi, la femme-renarde n'avait pas toujours vécu sous cette forme ? Voilà qui était intriguant. Elle cherchait à devenir humaine, en réalité. Elle se redressa, terminant son discours par une moquerie envers les paroles du doskaï.

S'était-il mal exprimé ? Peut-être bien. Il ne devait pas le prendre comme une pique personnelle, mais revoir ses explications.

"Une émotion n'est pas mauvaise, mais les actes qui en découlent peuvent le devenir. C'est ce que les doskaïs s'efforcent d'éviter - actes aux conséquences irrévocables, poussés par la colère ou la tristesse par exemple...Nous avons le devoir d'aider les âmes blessées à réparer leur coeur. Pour cela, nous n'hésitons pas à partager leur fardeau et à leur offrir notre bonheur."

Ahri étant nouvelle au lien, elle ne devait pas comprendre un traître mot de ce que racontait le Gouverneur. Abandonnant ses tentatives d'explications, il la suivit à travers les rues, silencieux. Elle aborda les sujets de la société humaine et des métiers.

"Privilèges riment également avec responsabilités chez nous. Dois-je comprendre qu'il y a simplement plus de métiers et de nuances chez les humains ?"

Apprendre que certains pouvaient devenir voleurs ou éhonteusement cacher leurs intentions le révoltait. Comment en effet, dans ces conditions, pouvoir faire confiance aux autres ?

"C-comment ça, "benêt" ?" se plaignit le doskaï d'une petite voix.

La femme-renarde ne répondit pas, observant la foule. Elle arrêta son choix sur un groupe d'enfants qu'elle pointa du doigt. Hiroyuki devait se mêler à eux et déterminer quel enfant était le plus doux, ainsi que sa classe sociale. Mais comment allait-il faire ce prodige ? Il ressentit une pression dans le ventre, symbole de son appréhension. D'ordinaire, il ne ressentait jamais cela en allant aborder les gens. Etait-ce la mission de la renarde qui l'inquiétait ? Rassemblant son courage, il s'approcha de ce petit groupe de quatre.

Un garçon blond, assis sur la seule place disponible, jouait avec des petits robots intriguants au possible. Avait-il rêvé ? Mais non, c'était bien vrai : le robot venait de bouger le bras tout seul ! Quel jouet impressionnant ! Un autre garçon aux cheveux débraillés et à l'embonpoint plus prononcé que celui de ses camarades frottait vigoureusement le cuir chevelu d'un de ses amis. Ce dernier ne semblait pas apprécier la plaisanterie autant que le bourreau. Enfin, un dernier petit garçon restait calmement à l'écart, le regard tourné vers lui.
Le Gouverneur cligna des yeux. Mais qui diable devait-il choisir ? Le plus doux ne devait pas être celui qui violentait gentiment ses amis. Pour les trois autres, il était perplexe. Il n'y avait plus que tenter de leur parler. Il fit un pas de plus vers eux, sentant la pression se faire plus forte. Le garçon qui l'avait remarqué ne bougeait pas, le jaugeant toujours du regard. Le doskai s'éclaircit la voix et essaya de former un "bonjour" poli. Le plus gros des enfants tourna la tête vers lui et lui lança un regard mauvais.

"T'es qui, toi ?"

Tout les regards furent braqués sur lui. Hiroyuki garda contenance et forma un sourire sur ses lèvres. Il donna son prénom et précisa qu'il venait d'arriver à Piltover. Sa voix douce mais avec une très légère hésitation témoignait de son stress.

"C'est un écureuil géant qui parle, les gars !" s'écria le plus gros mais non le plus fin.

Le petit blond, intrigué mais méprisant, ne bougea pas de sa chaise. Il eut un rictus devant l'allure ridicule du petit être. Le rêveur gardait les yeux braqués sur lui. Dominant visiblement les autres, le plus lourd se moqua de sa queue, accompagné faiblement par l'ami à ses côtés. Quant au Gouverneur, il resta perplexe et sans voix.

"Ta maman, c'est une écureuil encore plus géante, pas vrai ? Baaaaah !" ajouta le plus virulent avec une expression de dégoût.

Les autres ne l'accompagnèrent pas tout à fait de la même manière. Le rire qui secoua le groupe fut très bref, quasiment forcé. Sauf pour l'enfant assis qui trouvait la blague de son goût. En tout cas, cela ne faisait pas rire Hiroyuki. En quoi l'apparence de sa mère pouvait les intéresser ?

"Ma mère n'était pas une écureuil géante." déclara-t-il avec un peu plus d'aplomb.

L'emploi du passé dans cette phrase fut remarqué par le blond.

"Elle est morte ?" fit-il sans aucune compassion dans le ton.

"Malheureusement, oui." statua le doskaï calmement.

Personne ne s'excusa. A part le petit garçon près du gros, qui hésitait à ouvrir la bouche. Hiroyuki inclina la tête à gauche, intrigué. Se sentait-il obligé de suivre les mauvais comportements de ses amis ? Il le dévora de ses yeux bleus, cherchant à comprendre. L'autre ne put soutenir le regard trop longtemps et détourna la tête.

"Ce doit être dur de ne plus avoir de maman..." marmonna-t-il.

"Vous avez encore vos mères près de vous...?" s'enquit le Gouverneur avec curiosité.

Il était encore un tout jeune adolescent lorsque sa propre mère mouru, ne laissant que son père pour s'occuper des triplés. Un des garçons sauta sur l'occasion.

"Ma mère est chef de l'entreprise de jouet de tout Piltover !" répondit fièrement le blond, heureux d'étaler ses avantages.

Pour le prouver à cet inconnu, il brandit les petits robots devant lui. Maintenant qu'il était debout, l'on voyait clairement la différence de vêtements entre lui et les autres. Il devait être issu d'un milieu social riche, être "chef d'entreprise" semblait un titre le prouvant.

"La mienne travaille dans les bureaux de sa mère, elle a une bonne position." s'écria le plus corpulent.

Les autres se sentirent gênés par la question et restèrent silencieux. Ce fut le gros qui reprit.

"Mais ton papa, il est où ? Il sait pas que c'est interdit de se balader tout nu ou alors t'es trop pauvre pour t'acheter des vêtements ?"

Hiroyuki annonça avec résignation que son père n'était plus non plus et que son accoutrement n'avait rien à voir avec de mauvais soins. Pouah, visiblement, cet écureuil géant était complètement à sec. Aucun intérêt.

"Allez, moi j'approche pas les pouilleux. On y va, les gars ?" fit-il à l'attention du groupe.

Le Gouverneur prit une inspiration pour garder contenance. Il vit le rêveur suivre distraitement les deux autres qui ricanaient à par eux. Le plus frêle hésita un instant puis vint s'excuser pour ses amis.

"Je...je suis désolé. Ils n'ont pas été gentil avec toi."

Oh ! C'était donc lui le plus doux. En effet, à comparer de tout les autres, il était clairement plus compatissant. Hiroyuki lui adressa un sourire amical.

"Je me présente, Cody !" dit-il en lui rendant son sourire.

"Hiroyuki !" répéta le sus-nommé en attrapant la main que lui tendait le garçon.

Le lien à sens unique n'exprima qu'une très faible sympathie. Les enfants étaient encore moins éveillés au lien que les parents. Confus et fin comme une corde à linge, le lien transmettait peu et à la fois trop de choses. Ils se lâchèrent, l'enfant n'ayant rien remarqué.

"Tu es nouveau par ici, alors ?" demanda le garçon.

"Je viens d'arriver à Piltover, en effet. Tu habites dans la cité ?"

"Oui, mais pas dans ce quartier super chic. J'habite très loin de là, sur le quartier de la métalurgie. Ah, mais tu ne dois pas conaître, mince." ajouta-t-il comme pour s'excuser. "Tu as de la famille qui habite ici ?"

L'enfant se demandait bien comment un yordle à queue pouvait être arrivé comme ça sans ses parents.

"Non, ma famille est très très loin de là. Je viens des jungles pestiférées, tout au Sud de Runeterra. Tu as encore tes deux parents ? Peut-être même des frères et des sœurs ?" dit-il pour changer de sujet.

"Woah, mais tu dois me mener en bateau ! Toutes les créatures des jungles pestiférées sont méchantes et dégoûtantes, c'est mon professeur de géographie qui me l'a dit."

"Il n'a pas tout à fait tort, ton professeur. Vous avez donc des écoles ?" relança-t-il avec curiosité.

"Heu...oui. C'est nul, l'école. Ils te disent toujours quoi faire et ils te donnent des devoirs !"

Il expliqua au doskai ce qu'était les choses terribles nommées "devoirs". Un affreux mange-temps qui l'empêchait de jouer dehors avec ses copains et de s'amuser.  Le garçon était étonné que le doskai ne connaisse pas les systèmes scolaires que lui avait connu toute sa vie. Il continua sur le sujet de l'école, expliquant tout ce qu'ils y faisaient, sous les questions du Gouverneur émerveillé. Ce dernier admirait les humains et leur système éducatif avancé.

La seule chose qui gênait ces enfants étaient les devoirs. Rien que ça. Pas de problème de nourriture, des jeux à n'en plus finir chaque jour que le soleil offrait, des amis et aucun danger...Comment ne pas être admiratif devant tant de chance et de richesse ? Se rendaient-ils compte du bonheur que ressentirait un doskai à leur place ? Il soupira en ayant une pensée pour ses neveux. Puis il se souvint de ce que la femme-renarde lui avait demandé de connaître.

"J'ai l'impression que vous n'avez pas tous le même train de vie dans la cité, malgré tout cela..."

"Ouais. Cassios se la joue grave avec tout son argent. Il me rabaisse sans cesse, juste parce que mes parents ne peuvent pas m'offrir autant de jouets et de beaux vêtements que les siens. C'est super énervant mais je ne dois rien dire si je veux rester leur ami."

"Il te rabaisse ?" dit-il avec une surprise palpable.

"Ouais. Il n'arrête pas de parler de sa mère qui part dans les villes du monde pour vendre des jouets."

Le Gouverneur émit un petit rire.

"Cela ne te rabaisse pas, voyons. Il aime sa mère et elle lui manque quand elle part. Il en parle car il veut vous prouver que même si elle n'est pas là aussi souvent que les vôtres, leur amour est très fort."

L'enfant resta très perplexe.

"Tu parles comme une grande personne. Mais tu crois que c'est ça ?"

"Sûrement ! Bien, je te laisse les rejoindre. Je ne voudrais pas t'empêcher de jouer avec eux plus longtemps."

Il se redressa et lui offrit un sourire.

"Tu ne veux pas venir jouer avec nous ? Je suis sûr que je peux t'aider à entrer dans le groupe !" proposa le petit garçon. "T'es super sympa ! En plus, moi, je trouve ta queue trop marrante !" ajouta-t-il.

Avec une tape sur la tête, il s'excusa. Peut-être une prochaine fois ? Hiroyuki lui souhaita une bonne fin de journée et tourna les talons. Il rejoignit Ahri avec un grand sourire et des étoiles plein les yeux. Adossée à un mur, elle le regarda s'approcher, la boule à neige toujours en main. Il lui raconta toute la conversation, ou presque.

"Donc, si je résume bien...plus nous sommes riches et plus nous avons une place importante chez les humains ou est-ce parce que nous avons une place importante que nous devenons riche ?"

Le soleil se couchait déjà, laissant un éclat orangé sur les bâtiments cuivrés et les tours qui atteignaient le ciel. Les paresseux nuages blancs continuèrent d'avancer au-dessus d'eux. Ses reflets s'accordaient parfaitement à la couleur des yeux de la femme-renarde. Etait-elle amusée ? En tout cas, lui était content de cette journée et de tout ce qu'il avait appris en si peu de temps ! Il ne restait plus qu'à le graver dans sa mémoire et y penser.

Le ventre du doskai protesta une nouvelle fois, la faim se faisant ressentir. Il proposa d'aller dévorer quelque chose dans un bâtiment que les humains nommaient restaurant. Zilean lui avait montré que cela existait. Ahri accepterait-elle de partager le repas avec lui ou déciderait-elle de partir et de vaquer à ses propres occupations ?
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MessageSujet: Re: Vive Piltover !   Vive Piltover ! EmptyJeu 13 Nov - 23:59

Absorbée dans de lointaines et sombres pensées. Voilà de quoi elle avait l'air, adossée à un mur de la cité du Progrès. La cité de ses espoirs et de ses rêves, la cité qui justement, devait lui permettre de progresser. Qu'avait-elle obtenu, ici ? Des questions sans réponses ? Des énigmes ? Si les nombreuses pensées de la femme-renarde ne cessaient de se confronter et se briser les unes sur les autres, son corps externe, lui, continuait de lui transmettre des sensations. Elle sentait les parfums mélangés, ceux qui étaient à la fois sophistiqué et délicats, et ceux qui tenaient de l'être humain. L'odeur de l'effort, l'odeur de la souffrance. Le parfum subtil et pourtant perceptible des émotions, cette sensation fugace d'avoir faim. Les yeux de la renarde brillaient. Leur couleur ambrée était teintée d'un orange malsain, d'une vivacité soudaine, comme si chaque mouvement des individus autour d'elle se faisait au ralenti. Le bruit, les conversations dénuées d'intérêts et son envie bouillonnante d'appartenir à ce monde. Cela lui tordait les entrailles et déformait son visage d'ordinaire calme et posé. Eux tous, qui braillaient et déambulaient de manière si naturelle et décomplexée. Eux tous, qui ne cessaient de se plaindre, de crouler sous mille et un plaisirs qui lui étaient inconnus. Eux tous, qui ne comprenaient, et surtout, ne voyaient même pas la chance qui leur avait été accordée. Jamais la demie-femme qu'elle était ne serait entièrement humaine. Son aspiration incertaine ne pourrait pas être accomplie. Son côté renard ne disparaîtrait jamais, parce que c'était ce qu'elle était, au plus profond d'elle. Une créature maline et d'une ruse à toute épreuve pour obtenir ce qui aurait dû lui revenir. Une perfidie qui commençait à la dégoûter d'elle-même, la détournant de ce qu'elle était. Ses convictions s'effritaient ; ses désirs changeaient. Les notions qu'elles s'étaient toujours fixées – car contrairement à ce que l'esprit humain pouvait croire, le bien et le mal n'étaient que deux notions relatives créées de toutes pièces – commençaient à vaciller sous le poids d'une conscience qu'elle n'était pas certaine d'accepter. Sa morale changeait, comme une nouveau sens qui se développait et s'affinait.

La demoiselle se mordait imperceptiblement la lèvre inférieure, pour éviter de se mordre l'intérieur de la joue. Ses yeux suivaient les passants à grande vitesse, comme si au milieu de la foule, elle espérait trouvait un remède. Peut être était-ce là son nouveau terrain de chasse, peut être n'était qu'une victime de plus. Elle avait faim. Faim de nouveaux morceaux de son âme, faim de mettre un terme à ce débat intérieur qui n'en finissait plus, faim dans son corps mais aussi dans sa tête. Ses sens tourbillonnaient, son esprit qui avait toujours été aussi tranchant qu'une lame semblait s'émousser. Rien ne lui paraissait plus délicieux et plus rafraîchissant qu'une partie d'essence vitale d'un autre, qu'un jeu de plus, qu'un regard posé sur elle. Pas n'importe quel regard. Il y avait ceux qui la voyait comme ce qu'elle était. Qui écarquillaient les yeux d'horreurs et qui savaient qu'elle était et serait toujours la seule chasseuse dans la partie. Qui savait au premier coup d'œil que c'était terminé, que la fin était venue. Ces regards là, elle les détestait. C'était comme lui rappeler que ce qu'elle faisait, en tant qu'humaine, c'était se détruire. Et puis il y avait les autres. Les prédateurs. Ceux qui la regardaient comme une proie. Qui étaient assoiffés, brûlants et plein d'un désir qu'elle ne comprenait pas. Pourtant, elle le savait, en voyant ses jolis yeux brillants et clairs qui se reflétaient comme un soleil, qu'elle n'était pas si différente. Ils étaient une joie sur un visage, un bel éclat qui rayonnait et pétillait à la lumière. Mais à l'ombre, elle avait les mêmes. Des yeux désireux, plein d'une ardeur sans fin et d'une volonté à toute épreuve. Mais d'une manière qu'elle ne comprenait pas, ces gens-là avait un genre de désir différent et pourtant ressemblant. Un désir exquis, un interdit délicat et redouté. Quelque chose qu'elle ne pouvait comprendre en renarde.

Sans même qu'elle ne s'en soit rendue compte, la demie-humaine jetait un regard noir à ceux qui la fixaient comme un phénomène de foire ou une bête. La voix frêle et enthousiaste du petite être qui l'accompagnait la tira à la réalité. En le fixant avec une oreille penchée, Ahri se posa cette terrible question qui brûlaient ses lèvres depuis des heures déjà. Et lui ?
Ce petit être n'était pas humain. Pourtant, il possédait une essence vitale tout à fait fascinante et à la fois différente des humains. Aurait-il eu l'air effrayé ? Non. Imperceptiblement, la réponse qui s'imposa à elle fut différente. Ses grands yeux bleus s'agitaient comme le nouveau-né. Il n'aurait sans doute même pas compris ce qui lui arriverait. Il parlait et parlait encore, et même si, perdues dans ses réflexions, elle n'entendit pas un traître mot de ce qu'il racontait, elle s'efforça de hocher la tête sans l'interrompre. Comprendre le monde qui l'entourait était une chose ; se mouvoir avec aisance à l'intérieur en était une autre. Elle reprit sa marche et lui expliqua sans sourciller :

« Les deux explications se valent. L'un ne vient sans doute pas facilement sans l'autre, mais en de rares occasions, cela se produit. Maintenant que tu comprends un peu mieux les hommes et leur mode de fonctionnement, il te faudra apprendre à te déplacer dans leur monde. Et par là, mon cher écureuil, j'entends qu'il te faudra cesser d'être aussi naïf. Manier l'art des mots te sera utile, car il n'est nul être plus puissant que celui qui sait communiquer avec aisance. »

Les reflets du soleil mourant tombant sur eux, Ahri releva la tête vers le ciel. Si tard ? Ses grands yeux dorés se posèrent avec une certaine culpabilité sur le petit être qu'elle escortait. Ahri manqua de rire en entendant la vive protestation du ventre d'une créature si minuscule. Souriante, elle accepta sa proposition – cela lui éviterait de se torturer plus longtemps avec ces morales stupides – et se mit en quête d'un endroit qui conviendrait. La jeune femme n'avait nullement envie de se faire remarquer pour le moment, aussi, elle opta pour un petit restaurant modeste dont les plats étaient variés, mais simples. Les clients ne se permettraient pas de dévisager ses neuf queues blanches avec une curiosité agaçante. Elle aborda l'un des serveurs qui leur indiqua qu'il pouvait manger ici, avant de s'installer avec son compagnon, dévorant la carte des yeux sans réel enthousiasme. Sa faim ne se contenterait pas comme cela. Cette nuit, elle chasserait.
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MessageSujet: Re: Vive Piltover !   Vive Piltover ! EmptyMar 18 Nov - 23:09

Arrêté d'être si naïf ? Mais, il ne faisait que suivre les préceptes de son peuple ! Devait-il se résoudre à mettre de côté ce trait de caractère inné ? Peut-être. Si cela pouvait aider les doskaïs, il essayerait. Si Ahri avait paru troublée ou distante il y a de cela une minute, elle ne put retenir un sourire à l'écoute du gargouillement.

Hiroyuki suivit la femme-renarde jusqu'à une enseigne modeste, heureux qu'elle est acceptée de passer encore un peu de temps avec lui. Il n'avait jamais aimé être seul plus de quelques heures, et ce voyage l'avait laissé plus solitaire que jamais. Les épreuves qu'il affrontait se faisait insignifiant face à la solitude. C'est peut-être la simple vision d'un visage amical qui le rendait si joyeux. Ou le fait que sa charmante amie possède des queues si rayonnantes de splendeur. Au choix.

Ils s'installèrent tranquillement à une table sur la terrasse, selon le choix de la femme-renarde. Les chaises étaient malheureusement plutôt hautes. Il fut amusant de voir le Gouverneur y grimper comme s'il s'agissait d'un mur d'escalade. Une véritable épreuve, si si ! Bien assis sur son postérieur, la queue passant par le trou de la chaise, le Gouverneur s'empara de la carte. Chaque nom le faisait presque saliver d'envie. Il n'avait aucune idée de ce que cela pouvait être en vérité, mais il se doutait que l'intégralité des plats proposés serait excellente. Il choisit au hasard, confiant, puis releva les yeux vers son amie. Cette dernière n'arrivait pas à se décider. Ou y avait-il un autre problème ?

Pour autant, elle reposa sa carte sur la table et le serveur revint prendre leur commande. Remuant un peu sur sa chaise, Hiroyuki reprit la conversation.

"Maîtriser les mots, je sais le faire auprès de mon peuple. Mais les humains sont animés par d'autres désirs et besoins que je ne connais pas, ou que je connais mal. Que me faut-il savoir sur ce point ?"

Les plats arrivèrent, absorbant totalement le Gouverneur. Rien qu'au fumet qui se dégageait des assiettes, il sut qu'il avait fait un excellent choix. Mais, pouvait-on mal choisir à Valoran ? Tout est si beau, si grand, si booooon ! Il ne put retenir une exclamation de bonheur en prenant la première bouchée. Puis, il se contint durant tout le repas à ne pas montrer trop ostentatoirement son plaisir. Ses yeux, en attendant, l'exprimaient grandement.

"C'est délicieux, n'est-ce pas ?" fit-il à l'attention de la femme-renarde, clairement moins extasiée que lui.

Les humains étaient si habitués à dévorer des plats succulents qu'ils ne pouvaient logiquement pas avoir la même réaction que le doskaï. Se rendaient-ils compte de leur talent pour les arts tels que ceux-là ? Le désert vint bien assez tôt raviver la faim du Gouverneur qui l'engloutit en quelques bouchées avides. Enfin terminé, il s'adossa sur son dossier, repu et heureux d'un tel repas.

Il leva le museau vers les orbes ambrés d'Ahri. Que pouvait-il lire dans ce regard ? Il sentait que quelque chose, quoique ce soit, était en train d'ennuyer ou d'inquiéter son amie. Dans un mouvement naturel, Hiroyuki tendit la main, paume vers le ciel. Il invitait la femme-renarde à partager le lien. Quoi de plus naturel que ce contact physique ? Sans avoir besoin de parler, il connaîtrait son besoin et son ressenti. Tout cela mieux expliqué par des sensations réelles, bien qu'empruntées. Si le Gouverneur se trompait, il n'y aurait qu'un échange amical et réconfortant. Plus pour Hiroyuki qu'Ahri, peut-être. Les contacts de lien faisaient partis de sa culture et de ses habitudes.

L'air se raffraîchissait et le vent caressait agréablement la fourure du doskaï. Odeurs et sensations de ventre plein auraient bientôt raison de sa résistance au sommeil.
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A lock suite au départ d'Ahri. :/
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