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 A Day to Remember [PV Riven]

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Katarina Du Couteau
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Katarina Du Couteau


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MessageSujet: A Day to Remember [PV Riven]   A Day to Remember [PV Riven] EmptyMer 25 Fév - 15:43

















A Day to Remember

Riven et Katarina






Des terres arides, ou la rare végétation pouvant s’infiltrer entre les monts rocheux escarpés, peine à maintenir une rare faune, survivant du mieux qu’elle peut. Quelques rares lieux de pâturages sont exploités ci et là par des bergers et leur bétail, qui se perdent au milieu du paysage sinistre que sont les monts Pic-De-Fer. Si des colonies d’insectes, ou de reptiles rampants sur l’inégal sol de pierre parviennent à subsister, ceux qui festoient le plus sont les avides vautours, guettant avec voracité les malheureux voyageurs, ou animaux locaux, dont un pas maladroit peut les précipiter se rompre le cou sur des rochers saillants, des dizaines de mètres en contrebas.

Un chemin balisé existe, reliant Noxus, la conquérante, à Zaun, la cité de tous les excès, et sa plus grande partenaire commerciale. Mais Dame Nature est parfois capricieuse, et jouer bien des tours à qui veut tenter ce genre de voyage. D’une tempête survenue, une violente rafale, peut arracher l’un des précieux poteaux de repérage, et voilà qu’une jeune femme aux cheveux rouges, désorientée, perd le chemin et s’égare dans les montagnes.

Voilà trois jours qu’elle n’avait pas repéré l’une des balises guide, et avançait, prudemment, sur les roches escarpée, au hasard. Il y avait bien longtemps qu’elle avait dû abandonner sa monture, dont le pas trébuchant l’avait amené à se briser la jambe, et qu’elle avançait seule. Ses réserves de nourriture étaient épuisées, et le sol était bien trop dangereux, glissant, et menaçant, pour penser à chasser.
Katarina fit couler le fond d’eau qu’il lui restait dans sa gourde entre ses lèvres, goutte à goutte, afin de ne pas en perdre une miette. Des roches, des buissons, des cailloux… A perte de vue. Pas une rivière en vue, et la soif se faisait sentir, de plus en plus oppressante.

« Ouste ! »

Elle lança une pierre sur les vautours qui la suivaient, depuis des lustres, de leurs yeux cruels, pour les faire fuir. Elle ne supportait pas leur regard pesant, et la menace qu’ils transmettaient passivement sur leur passage. S’appuyant un instant contre un rocher, elle resserra son col autour de sa poitrine. L’air glacé lui faisait mal aux bronches et lui brulait la gorge. La fatigue faisait trembler ses muscles, et rendait son pas hésitant. Elle devait rester vigilante. A force d’avancer, elle finirait bien par déboucher hors des monts, et trouver un passage, une plaine. Ce n’était pas le moment de se relâcher.
Son souffle était de plus en plus court. Elle avait faim, et sa tête lui tournait. Soif, et sa gorge sèche et râpeuse la faisait souffrir. Ses jambes lui faisaient un mal de chien.

Mais enfin, petit à petit, elle quittait le terrain le plus chaotique. Des parcelles d’herbes et de plantes revenaient ci et là, tandis qu’elle redescendant dans les terres, perdant un peu en altitude. Son cœur tambourinant, elle s’efforça de continuer à avancer, dans l’espoir de trouver un lieu de repos plus adéquat.

Ce fut à ce moment que son corps la trahit. Transie de fatigue, son heurta un pan de sol inégal, et sa cheville se déroba. Elle eut à peine le temps de tenter de protéger son visage de ses mains, qu’elle dévalait la pente abrupte, heurtant douloureusement et successivement des rochers, avant de s’effondrer sur une bande de terre, au pied du mont. Secouée, sonnée par sa chute, elle frotta l’arrière de sa tête de sa paume, qui revient aussi écarlate que sa chevelure devant ses yeux. Les yeux écarquillés, elle tenta de se hisser sur ses bras tremblants, avant de s’effondrer, à plat ventre sur le sol dur et froid.

Il lui semblait qu’un épais rideau noir recouvrait ses yeux, tandis que son regard se voilait. Tout autour d’elle, le noir se faisait. Elle pouvait cependant distinguer un frappement successif sur le sol, qui résonnait, assourdissant à ses oreilles. Fermant les yeux, et les rouvrant, elle parvint à distinguer, durant une fraction de seconde, l’origine de ce bruit, en une paire de bottes martelant le sol, tandis que leur propriétaire s’approchait. Une vague silhouette, à contrejour, lui apparut un instant, avant que ses yeux ne se referment, et que les ténèbres ne l’envahissent.





Dernière édition par Katarina Du Couteau le Jeu 26 Fév - 1:43, édité 2 fois
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Riven
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MessageSujet: Re: A Day to Remember [PV Riven]   A Day to Remember [PV Riven] EmptyJeu 26 Fév - 0:18

N'est-il spectacle plus improbable que celui d'une ancienne soldat, nichée dans la montagne comme un vulgaire oiseau carnassier ? Loin de toute civilisation, plus sauvage qu'humaine, celle qui fut la fierté de Noxus puis l'une des favorites de l'Institut de la guerre n'est plus.
Il ne reste que moi, jeune femme curieuse à la dignité plus qu'effacée. Mes cheveux sauvages collent à mes joues crasseuses, tandis que d'une main à la peau sèche, je tiens fermée ma grande cape. Bien maigre réconfort face au vent glacial qui souffle dans les Irionspike, elle m'est pourtant bien précieuse, couvrant mes vêtements déchirés. Mais je ne me plains pas, j'ai choisi cette vie et même si ma situation n'est actuellement pas à envier, j'ai connu mieux. Je ne compte pas m'attarder dans ce coin, bien trop inhospitalier et proche de mon ancienne patrie. Si des soldats viennent à me tomber dessus, je ne donne pas cher de ma peau...
Enfin, les lieux ne connaissent que de très rares passages. Un chemin de fortune serpente entre les roches pointues mais à ça se limite les marques laissées par les humains. En trois semaines de campement, je n'ai croisé âme qui vive. Seulement un squelette qui a mon grand regret, n'avait ni objets de valeurs, ni vêtements réutilisables. Ses orbites vides fixaient le ciel alors que les corbeaux perchés non loin ne cessaient de se moquer de lui. Triste destinée, que de mourir loin de ceux qui vous chérissent, oublié là où la nature règne en maître.

Mon campement se présente comme une tente miteuse, aux piquets tordus et un petit feu où je fais cuire ce que je réussissais à capturer. Dans un sac précieusement gardé à mes côtés, quelques vêtements et de quoi entretenir ma précieuse lame. Jamais je n'eu connu plus misérable situation, c'est vrai, mais je demeure optimiste. Mon chemin, bien que loin, me mènerait à Bilgewater. Là-bas, la vie y est peu chère, j'ai des chance de m'y reconstruire. Mais en attendant... Je reste là, testant ma résistance, poursuivant mon entraînement grâce au peu de motivation qui me reste. Une vie on ne peut plus pitoyable...

Je suis coupée dans ma méditation par un bruit singulier. Des pas... Je ne bouge pas, je me sais bien cachée, et attend patiemment que l'inconnu entre dans mon champ de vision, ce qui ne devrait tarder. Et quand c'est chose faite...
Mon coeur saute un battement.
Vêtue de noir et d'acier, d'incroyables cheveux cramoisis retombants en cascade sur ses épaules...
Katarina ?
Je ne suis pas seule à suivre cette étrange voyageuse sur son chemin. Les vautours se sont assemblés, ils sentent sa fatigue comme moi je peux le voir à sa façon de marcher. Mes yeux dorés se joignent à ceux dépourvus de compassions des stupides volatiles. Où vas-t-elle ? Son pas s'accélère, elle semble se croire au bout de son calvaire. Grave erreur.... Je la regarde s'affaisser et chuter durement, dégringolant la pente. Et bondit hors de ma cachette.

Mes bottes claquent contre le sol lorsque je me précipite vers elle, sans dire mot. Plus que par inquiétude, j'agis par réflexe. Elle est en danger et je le sais. Elle tente de se relever, j'entend déjà sa respiration sifflante. Puis retombe, inconsciente. Je veux crier mais je n'en fais rien.
Quelques instants plus tard, elle est dans mes bras, son visage sérieux a roulé contre ma poitrine. Des mèches retombent sur ses yeux clos et je suis effarée de constater qu'ils sont cernés de violet. Ses lèvres sont desséchées, elle doit être assoiffée... Je me presse pour l'emmener vers mon petit lieu de vie.

Une fois allongée, la tête soutenue par un vêtement roulé en boule, j'entreprend de la soigner. Les blessures sont peu profondes, mais assez pour l'avoir dépossédée de ses dernières forces. Une fois chaque plaie pansée, je l'installe plus confortablement et prépare un petit feu. Une gourde pour qu'elle puisse se désaltérer, une orange et un morceau de pain pour calmer sa faim... Voilà, il ne me reste plus qu'à attendre. Je prie pour qu'elle ouvre les yeux, ne pensant même pas à la réaction qu'elle aura.
Les heures passent.
La nuit est tombée quand enfin, ses paupières s'ouvrent, dévoilant ses incroyables yeux verts. je déglutis.

"Katarina... comment te sens-tu ?"
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MessageSujet: Re: A Day to Remember [PV Riven]   A Day to Remember [PV Riven] EmptyJeu 26 Fév - 1:41

















A Day to Remember

Riven et Katarina






Quelques lueurs éparses, entre des paupières entrouvertes un instant, puis refermées aussitôt sous les assauts lumineux, et la fatigue qui l’accablait. La jeune femme aux cheveux écarlates n’était pas totalement inconsciente, mais loin de ce qu’on pourrait appeler un état d’éveil. Seuls lui parvenaient quelques sensations, ci et là, qui parvenaient  à se frayer un chemin assez solide pour être repérées par son esprit épuisé. Le son des bottes claquant sur les pierres. La caresse de l’air frais sur son visage. La légère secousse régulière du pied se posant. L’odeur d’une peau contre laquelle elle était blottie… Et venu de loin, trop loin pour que son esprit embrumé ne puisse chercher plus loin, un étrange sentiment de sécurité. Pourquoi ? Elle n’avait pas la force de se poser la question. Quelqu’un était là, près d’elle. Elle n’était plus seule, et cette personne ne lui était pas inconnue, voilà tout ce qu’elle ressentait. Quelqu’un qui, par le passé, lui avait déjà apporté soutien et réconfort, et dont la perception la rassurait. Animée par cette sensation, Katarina s’abandonna, entièrement, aux bras de sa sauveuse, et à l’oppressante et nébuleuse étreinte qui l’enserrait, et tentait à chaque seconde d’assouvir son emprise, l’attirant vers les griffes de l’inconscience.

C’est désorientée et perdue qu’elle entrouvrit les paupières, des heures plus tard. La nuit était tombée, et le froid était vif. La lueur orangée d’un feu dansait près d’elle, et attirait son regard fatigué. Une voix, lointaine et brouillée, attira son attention, vers un autre spectacle. Celui du reflet pâle de la lune, brillant dans des cheveux argentés, qui lui étira les lèvres en un maigre sourire. Elle ne savait plus ce qu’il se passait, quoi comment, ou. Mais elle savait qui.

« " Riven…  " murmura-t-elle d’une voix étranglée, mais sereine et souriante, en réponse à ses mots dont elle n’avait pas perçu le sens, en refermant de nouveau ses paupières trop lourdes.

Durant une fraction de seconde, la Lame Sinistre fut transportée dans le passé, par la silhouette familière de sa partenaire d’unité, de sa coéquipière, de son amie, et plus encore. Un mauvais pas de plus dont elle l’avait sortie, comme il y en avait tant eu. C’était réciproque. Elles pouvaient toujours compter sur l’autre pour assurer leurs arrières, et elles le savaient. Une complicité et une confiance commune, que rien ne semblait pouvoir ébranler.

Il lui fallut plusieurs minutes à somnoler près du feu crépitant doucement pour que les engrenages se mettent en place. Qu’elle se replace temporairement, non pas douze ans en arrière, lorsqu’elles faisaient toutes deux partie de la Crimson Elite, mais à l’heure d’aujourd’hui. Riven. La traitresse, la déserteuse, l’exilée. Lui ayant fait croire, comme au monde entier, à sa mort, durant sept années.

Sept longues années sans qu’elle ne pense à ne pas la traiter comme le reste du monde.


Cette illusion de sécurité n’était qu’une chimère. Elle ne l’était pas. Riven… Elle avait tenté de la tuer à peine l’avait-elle aperçue à l’Institut de Guerre. Des invocateurs avaient dû intervenir pour les séparer, et depuis lors, leur avaient empêché tout contact hors des champs de Justice.
Mais ce soir, elles étaient en pleine nature. Loin des ruines de l’Institut détruit, qui ne pouvait plus rien contenir. Avec pour seuls spectateurs les corbeaux et les vautours, qui se feraient un plaisir de se repaitre de sa chair morte si Riven la tuait, avant qu’elle ne réagisse.

Sa réflexion mise en place, Katarina tenta, soudainement et sans signe préalable, de se dresser d’un bond, mais son corps trop faible la renvoya au tapis, en se tenant la tête. Elle n’était pas en état de lutter. Paniquée, elle chercha sur elle, afin de voir si elle portait toujours ses lames, en surveillant l’exilée des yeux. Les textures rêches sur sa peau, là où elle était douloureuse, lui indiquèrent qu’elle lui avait probablement fait des bandages de fortune.

Tout ça n’avait pas duré plus d’une seconde. Tandis qu’elle sortait de son sommeil de plomb, le brouillard qui recouvrait ses pensées s’estompait, peu à peu, et les laissant se clarifier, cédant du terrain à l'accablante sensation de soif, de douleur dans ses membres raides et ses hématomes, ainsi que la faim de loup qui l'habitait.

Si elle ne l’avait pas tuée en la voyant, et si elle avait pris la peine de la ramener près de ce campement et de la soigner… Cela signifiait sans doute qu’elle n’était pas une menace dans l’extrême immédiat. Se massant les tempes, pour tenter de chasser la brule, Katarina se redressa lentement en position assise. Ses yeux plissés, continuaient de fixer l’exilée, d’un air méfiant, quand à ses intentions.

" C’est quoi ce bordel ? " demanda-t-elle d’un ton sifflant, et agressif.

Elle devant pourtant se rendre à l’évidence. Une fois de plus, Riven venait de lui sauver la vie.



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MessageSujet: Re: A Day to Remember [PV Riven]   A Day to Remember [PV Riven] EmptyVen 27 Fév - 0:55

L'espace d'un instant, je me noie dans ses yeux verts, un sourire apparaît sur mes lèvres. Je me surprend à ressentir ce même soulagement que lorsque je la ramassais en petit morceaux pour finalement, apprendre qu'elle allait s'en sortir. Et c'est qu'ils étaient nombreux, ces moments, à l'armée. Son inconscience avait bien faillit lui coûter la vie à maintes reprises, tout comme ces incidents lui avaient mit du plomb dans la tête. Lors de la guerre d'Ionia, elle était plus souvent derrière moi que je ne l'étais pour elle, finalement...
Je me détourne pour saisir son frugal repas et lorsque je m'approche à nouveau d'elle, c'est pour croiser un regard radicalement différent. Derrière les mèches cramoisies qui retombent sur son visage, ses yeux roulent dans la panique, l’incompréhension. Elle veut fuir, je le sens. Mais maintenant, elle n'est que prisonnière d'un corps en trop mauvais état pour tenter quoi que ce soit. Ses mains tremblent, à la recherche des armes que je lui ai retiré par prudence. Non pas que je l'imaginais capable de se retourner contre moi, mais plus par peur de la voir se blesser elle-même. Cruelle naïveté, lorsqu'elle ce crache ses mots plein de haine au visage, la réalité me rattrape. Enfin.
La rancune anime son cœur et si elle le pouvait, elle n'hésiterait pas à se battre, comme le jour où je suis arrivée à l'Institut. Je n'ai jamais oublié le tranchant de ses dagues sous ma gorge, comme je n'ai pas oublié le moment où, pour la première fois de ma vie, j'ai dû la viser de ma lame brisée. Pourquoi continue-t-elle de me détester avec tant d'ardeur ?

"Je t'ai trouvée inconsciente, tu as fais une mauvaise chute."

Que dis-je ? Elle le sait, elle n'est pas stupide. La vraie question est: Pourquoi moi ? Les chances que nous nous croisions en dehors de l'Institut étaient proches du néant. Alors pourquoi suis-je celle qui la ramasse, celle qui est en position de force alors qu'elle-même peine à s'appuyer sur ses bras ?
Je détourne les yeux, son regard est à peine supportable. Je n'ai aucune animosité contre elle, si ce n'est du regret et la déception de voir qu'elle continue à être l'un des chiens de Noxus. Elle vaut mieux que ça.
Je retire les bandages crasseux qui couvrent mes avant-bras et une partie de mes mains et lave rapidement ma peau, lâchant Katarina du regard pour quelques instants. En sortant d'autres de mon sac, je reproduit mon rituel habituel, nouant soigneusement les bandes de tissus. Je serre les poings, puis tend à nouveau les doigts pour vérifier qu'elles ne me compriment pas. Parfait.
Lorsque je relève les yeux, c'est pour constater que Katarina est toujours aussi tendue, prête à filer au moindre geste un peu trop menaçant que je pourrais avoir envers elle.

"Si j'avais voulu te tuer, j'aurais pu le faire terriblement facilement."

Mon regard sur elle est triste. J'aimerais lui parler du passé, maintenant que j'ai pris assez de recul pour le regarder sans sourciller. Mais je crois que ce n'est pas son cas. Lorsqu'elle sera rétablie, ne risque-t-elle pas de me sauter à la gorge ?
Je prend l'orange entre mes doigts, l'épluchant et lui tend chaque morceau, un par un. Mon ventre grogne mais je l'ignore. Je ne suis pas encore au seuil de la mort. Le fruit est juteux, sucré, j'y ajoute un morceau de pain sur lequel il est possible d s'y casser les dents.

"Mange."

Ce n'est pas une proposition, mais un ordre auquel elle se doit d'obéir si elle veut avoir la chance de me tuer, un jour. Patiemment, j'attend qu'elle finisse son festin avant de lui tendre la gourde d'eau.

"Bois. Tu dois encore te reposer, je veillerais sur toi."

Mon ton est sans appel, hors de question qu'elle file tant qu'elle n'a pas meilleur mine. Si elle veut se battre, on se battra, mais pour le moment... L'assassin a besoin de reprendre des forces et je tiendrais parole, ma lame ne l'emportera pas durant son sommeil.
Je prend la précieuse arme en question entre mes doigts, sans prêter attention à la jeune femme. Mes doigts longent son tranchant, les symboles semblent s'illuminer d'une douce lueur verdâtre. Quand je relève les yeux vers mon ancienne alliée, c'est pour la contempler avec sérénité alors que la méfiance continue d'animer son regard.
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Katarina Du Couteau
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MessageSujet: Re: A Day to Remember [PV Riven]   A Day to Remember [PV Riven] EmptyVen 27 Fév - 2:20

















A Day to Remember

Riven et Katarina






Katarina resta songeuse un instant devant la réponse de l'Exilée. C'était déjà un premier pas, car elle n'avait aucun souvenir de sa chute. Seules les images, continuent, floues, et dont la durée était impossibles à estimer, de sa longue marche dans les montagnes, lui revenaient à l'esprit, avant qu'elle ne se réveille ici en compagnie de...
Comment pourrait-elle la nommer ? Elle l'avait quittée en amie. Elle la retrouvait en Exilée... Ayant tout renié. Son armée, son passé, ses amis. Ses sentiments...

Katarina continua à la fixer, son esprit bouillonnant de questions en attente de réponse, et pas seulement celles que Riven pourrait lui apporter. Se retrouver face à l'Exilée la confrontait à ses propres questionnements, ses propres valeurs. Sa discipline Noxienne lui aurait exigé d'immédiatement la confronter, et l'affronter en duel, pour laver dans le sang la traitrise à sa patrie. Voilà comment un bon petit soldat aurait dû penser. Mais la savoir, après toutes ces années, toujours debout, vivante, loin de Noxus et suivant son propre chemin remettait en question cette mentalité rigide et carrée de soldats. Elle devait être honnête avec elle-même. Comment aurait-elle pu regarder Riven dans le blanc des yeux en lui reprochant son exil, alors qu'elle-même ne rêvait que de pourfendre le coeur du dirigeant Noxien actuel ?

Ma loyauté envers Noxus va au delà de ceux qui la dirigent.

Voilà ce qu'elle se répétait, lorsqu'elle ne savait quelle voie suivre. La mentalité que son père lui avait enseignée. Parfois, il faut savoir désobéir aux ordres, et agir pour ce qu'on pense être le mieux, pour la grandeur d'une cité. Les dirigeants, les politiques, changent. Noxus est éternelle. Peut-être que si Riven avait appris, parfois, à désobéir, et à garder sa loyauté pour quelque chose de plus grands que les hommes eux-même... Peut-être alors, qu'elle serait restée.

Riven détourna les yeux, fuyant visiblement le regard pesant de Katarina. Elle la vit, lentement, retirer les bandages qui recouvraient de larges cicatrices de brulures, bien visibles sur ses avant-bras. L'assassin plissa légèrement les yeux en voyant ça. Elle n'avait pas vu de telles blessures à l'époque ou Riven faisait encore partie de la Crimson Elite. Mais elle avait eu l'occasion d'observer de pareilles blessures...

Elle ferma les yeux un instant, et dans on imagination, se plongea quelques instants au coeur de ce que Riven avait du vivre, juste avant son exil. L'attaque des frondeurs, ayant fait table rase sur les troupes, ennemies comme alliées. Les bombes chimiques, qui faisaient fondre les chairs, brulaient les yeux et les poumons, et ne laissaient derrière elle que des cadavres exsangue, difformes, dissous. Noxus l'avait sacrifiée... A partir de là, sa vie n'appartenait plus à la cité-Etat.

"Si j'avais voulu te tuer, j'aurais pu le faire terriblement facilement."

Ces mots la firent grincer des dents, lui arrachant un souffle de mépris. Elle se rendait bien compte de la situation de faiblesse dans laquelle elle se trouvait, et cette piqure de rappel l'agaçait. Mais elle avait le bon sens de soulever une question essentielle : pourquoi ?
Pourquoi Riven l'avait-elle aidée, au lieu de l'achever ? Ce n'était pas de la faiblesse, l'assassin l'avait assez souvent vu à l'oeuvre pour savoir que lorsqu'elle devait tuer, Riven n'hésitait pas. Et elles n'appartenaient plus au même monde. Katarina n'était qu'un danger pour elle, une menace, avec qui elle avait renié tout lien.
Ou peut-être... Pas complètement, finalement. Peut-être était-ce un écho du passé, qui l'avait poussé à lui venir en aide. Et cette idée la mettait en colère.
Si Katarina avait encore la moindre importance aux yeux de Riven... Alors pourquoi lui avait-elle laissé croire à sa mort, durant toutes ces années ? Pourquoi ne lui avait-elle pas fait savoir, un rien, juste un petit signe, pour lui laisser savoir qu'elle était en vie ? Pourquoi n'avait-elle rien fait pour apaiser son cœur lourd de chagrin de l'avoir perdue ?

Redressée, à l'appui sur ses avants-bras, la Lame Sinistre continuait de l'observer pendant qu'elle pelait une orange, sans exprimer un seul mot du bouillonnement intérieur qui l'habitait, et menaçait d'exploser. Lorsqu'elle lui tendit, lui intimant de manger, elle hésita.
D'un côté, sa fierté la poussait évidemment à refuser. De l'autre... Riven semblait vouloir se conduire en alliée. Comme pour faire honneur à leur passé. Et puis, Katarina ne pouvait le nier, son ventre vide depuis trop longtemps criait famine, et la faisait saliver rien qu'à ce ridicule quartier de fruit. Espérant de tout coeur qu'il y avait autre chose que de la simple pitié derrière ce geste, elle tendit le bras pour l'attraper, ce simple geste suffisant à raviver la douleur qui l'habitait, et le porta à ses lèvres.

Le jus sucré et légèrement acide sur son palais lui éveilla les papilles, suffisant à la faire frissonner. Cette orange, fraiche, vitaminée, sucrée, était exactement ce dont elle avait besoin à ce moment là, et mangea sans broncher les premiers quartiers. Mais il était hors de question de tout garder pour elle, aussi cocasse que soit la situation, et refusa catégoriquement de continuer à manger après avoir terminé la première moitié du fruit. De même pour le morceau de pain, qui avait beau être dur comme du bois, n'en restait pas moins appétissant pour son estomac vide. Si l'Exilée partageait son campement, sa soirée avec Katarina, comme elles l'avaient fait par le passé, alors comme par le passé, elles partageraient leur repas. Il y avait des limites à la dose de pitié qu'elle était capable de recevoir...

Si manger était un soulagement, l'eau qu'elle lui tendit fut une véritable délivrance. Fraiche comme la nuit, elle la sentait couler en cascade dans sa gorge, et se déverser dans son estomac, apaisant la soif dévorante qui l'habitait. Cette masse d'eau froide dans son ventre la gelait de l'intérieur, mais qu'importe ? Elle se rapprocha légèrement du feu et reposa la gourde, essuyant ses lèvres humides d'un geste du poignet. Malgré son animosité et son ressentiment, elle était reconnaissante.

" Merci ", finit-elle par lacher, un peu à contrecoeur. Non pas qu'elle ne le pensait pas, mais sa fierté lui faisait plus mal que ses blessures. Et pourtant...
Il aurait été si simple de s'abandonner à la confiance. De laisser oeuvrer les souvenirs, et de se comporter comme si rien n'avait changé. Comme si les douze dernières années pouvaient être balayées d'un revers de la main, ne laissant place qu'à leur vieille amitié. Il n'y avait pas à se sentir blessée dans son amour propre lorsqu'on laisse une alliée de confiance prendre soin de soi, en sachant que chacune veille sur l'autre. Se laisser aller...

Non, elle ne le pouvait pas. Trop de rancoeur l'habitait, lorsqu'elle posait les yeux sur l'Exilée, qui caressait son arme, comme une menace silencieuse. Ou plutôt, une promesse d'un affrontement, si l'assassin décidait d'ouvrir les hostilités. Mais pour le moment, une question lui brulait les lèvres. Non, la première chose qu'elle se demandait n'était pas pourquoi Riven les avait trahis, et avait pris la fuite. Ni de savoir s'il y avait un moyen de la faire revenir. Et même pas de savoir pourquoi elle l'avait aidée ce soir.

" Pourquoi ne m'as-tu jamais donné signe de vie, pendant toutes ces années ? "

Katarina força sur ses bras, tanguant légèrement, et posa ses mains à terre pour se stabiliser, tandis qu'elle s'asseyait en tailleur près du feu. Sa tête lui tourna, et un voile noir et opaque se forma devant ses yeux durant quelques instants, puis s'estompa. Malgré sa fatigue, et l'injonction de l'Exilée de se reposer, il y avait maintenant cinq ans que Katarina attendait la réponse à cette question. Et elle n'était pas disposée à attendre plus longtemps.




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Riven
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MessageSujet: Re: A Day to Remember [PV Riven]   A Day to Remember [PV Riven] EmptyDim 1 Mar - 0:32

Impossible de détacher mon regard d'elle. Chacun de ses gestes est mesuré, dirigé par la méfiance qui habite son corps tout entier. Elle hésite, prend la nourriture que je lui tend avant de se dépêcher de la dévorer. Ses doigts sales tremblent de faiblesse mais son regard ne perd en rien de sa dureté. Son corps tient à peine le coup mais son âme, jamais ne perdra de sa force.
Je ne suis pas étonnée lorsqu'elle repose le reste de ce frugale repas. Une moitié, comme lorsque nous partagions nos rations, il y'a des années de cela. Même si la faim me tiraille le ventre, elle est prioritaire mais... Je sais que je n'ai pas à insister. Il n'y a plus borné qu'un noxien. Aussi, je me délecte à mon tour de ce léger repas, mon pain quotidien depuis des mois et des mois. Parfois, je me surprend à regretter les tablées noxiennes; l'immonde soupe servie aux soldats, si nourricière qu'elle vous restait en travers de la gorge. Et les viandes des jours de fête, saignante à point, donc l'odeur pouvait vous faire saliver avant même que vous ne soyez à table.
Tirée de mes pensées par la voix de Katarina, mes yeux se posent sur elle. Je suis surprise. M'a-t-elle remerciée ?

"Pas de quoi."

Nous nous contemplons, l'espace d'un instant. De quand date la dernière fois où je l'ai vue en si mauvaise posture ? Au sol, incapable de se relever ?
Probablement lorsque nous combattions côte à côte. Même si elle a toujours été butée et excessivement fière, il fut un temps ou j'aurais pu la prendre dans mes bras pour la porter en sécurité. Bander ses plaies et l'aider dans le moindre geste. Peut-être m'aurait-elle charriée, gentiment repoussée mais le résultat aurait été le même; avec moi à ses côtés pour veiller sur son sommeil, elle dormait en paix.
Je secoue la tête pour chasser ces pensées intempestives. Cette relation s'est brisée le jour où j'ai abandonné Noxus. Riven le soldat était son amie. Riven l'Exilée n'est plus qu'une menace potentielle et une tête mise à prix. A quoi bon ressasser le passé ?
Je suis visiblement seule de cet avis. L'assassin crache sa question comme si enfin, elle se débarrassait d'un lourd poids. Son visage exprime le dégoût de quelqu'un qui en a trop gardé en lui. Quelqu'un qui s'est accroché à des questionnements sans réponses. Quelqu'un qui veut savoir...
Mais je ne dis rien. Les mots restent bloqués dans ma gorge. Je me contente de l'observer, les lèvres légèrement entrouvertes dans une affirmation muette. Que dire ? Mon coeur déchire ma poitrine, je ne voulais pas de cette confrontation. Je ne voulais pas me justifier face à la seule personne qui ai réellement compté pour moi. D'un petit bond souple, je suis à nouveau debout. Je lui tourne le dos.
Mes yeux dorés fixent la lune, ma respiration se calme, se joignant à celle de Katarina.

"Je..."

La lame brisée luit dans ma main, les rayons lunaires se reflètent sur son tranchant. En tant d'années, n'ai-je pas rêvé milles fois de ces retrouvailles avec la jeune femme ? De lui raconter l'origine de mon départ et surtout, de mon silence ? Mais face à la réalité, aux yeux durs et froids de l'assassin, je perd la parole.

"J'ai trahie notre nation... N'était-il pas préférable que tu me penses morte pour la gloire de Noxus que..."

Les mots m'arrachent la gorge, il s'agit de la première fois que j'avoue ma traîtrise à haute voix, lui donnant enfin la place que je lui ai toujours refusé.

"... vivante mais fuyarde, lâche ?"

Dans un souffle, ma voix se brise.

"Ce n'était pas une guerre pour ce qui était juste, Katarina. C'était une guerre par le sang, pour le sang, une extermination massive. Je l'ai fuie par peur du monstre que j'étais devenue, par crainte de quelque chose que je ne contrôlais plus. Quand je me suis retournée, je te voyais parmi eux. Parmi un passé dont je ne voulais plus, que je craignais."

Je veux m'excuser, mais la tête me tourne. Ma main serre le manche de mon épée, me liant à la réalité. Je reste face à la lune, les yeux grands ouverts. Elle est aussi belle que le soir où j'ai définitivement quitté les champs de bataille...
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MessageSujet: Re: A Day to Remember [PV Riven]   A Day to Remember [PV Riven] EmptyDim 1 Mar - 15:15

















A Day to Remember

Riven et Katarina






A sa question, l’exilée resta muette, silencieuse, se contentant de la dévisager, avant de se relever et de lui tourner le dos. Pour la première fois, à la lueur de la lune, Katarina pouvait réellement la contempler, en entier, sans se presser. Même si elle avait déjà remarqué son état global sur les champs de justice, elle n’avait jamais eu l’occasion de prendre le temps de la regarder, sans être pressée par le combat. Ses cheveux semblaient sales, et emmêlés, mais brillaient toujours de cette même lueur argentée, qui avait toujours fait penser à l’assassin que Riven, malgré qu’elle n’ait pas une aussi bonne vision nocturne que les yeux verts de chat de Katarina, appartenait à la nuit. C’était sous le couvert des étoiles qu’elle resplendissait, et brillait. Mais pas pour sa conversation, pour le moment. Seul le son de son souffle, et du crépitement du feu, venait briser le silence de mort. Même le vent semblait s’être tut, en attente d’une réponse.

Dis-moi quelque chose. Réponds-moi ! Enerves toi si tu veux, mets-toi en colère si tu veux, crache-moi ton venin au visage si tu veux. Mais cesse ce silence froid !

Voilà maintenant douze ans qu’elle vivait dans le silence de la guerrière, douze ans que le dernier de son souffle qu’elle ait pu entendre n’ait disparu derrière la brume, sa main tendue lui faisait signe d’au revoir. A dans quelques jours, lorsque chacune des deux femmes, qui se séparait du pavillon pour partir de leur côté, l’une menant la compagnie Fury, l’autre partant en solitaire pour son travail d’assassin, se rejoindraient de nouveau.

La compagnie Fury est tombée dans une embuscade, et les fondeurs ont du intervenir. Il n’y a aucun survivant.

Ces mots avaient sonné comme un sinistre glas, résonnant dans sa poitrine. Un marteau de glace qui l’aurait assommé. Elle ne pouvait simplement pas le croire.

Ce silence, tandis qu’elle parcourait les restes du champ de bataille…Des cadavres à perte de vue. Ioniens comme Noxiens. Déformés, brulés, fondus par les bombes chimiques. Certains étaient morts vaillamment, de leurs blessures. D’autres, au corps dénué de blessures d’armes, étaient encore recroquevillés, les mains sur la poitrine, figés dans le dernier signe de leur agonie. Une mort venue de leurs propres poumons, après avoir respiré les gaz relâchés par les fondeurs. Même après plusieurs jours, les restes dans l’air la faisait tousser, et elle était visiblement le seul être vivant à des kilomètres à la ronde. Les charognards eux-même n’osaient pas approcher de ce cimetière sinistre, ou l’écho des cris de souffrance de ceux qui n’avaient pas eu la chance de succomber avant l’arrivée macabre des « alliés » de Noxus, pouvait encore être ressentie dans l’air.

Elle avait parcouru ces lieux pendant des heures. Examinant les visages déformés par l’acide, cherchant sur leurs épaulières, leur plaque d’identification de soldat. Attrapant les corps, puis les rejetant avec une frustration grandissante, celle d’un espoir qu’on s’interdit, mais qu’on ne peut s’empêcher d’avoir. Elle voulait trouver son corps, pour que cette idée idiote qu’elle aurait pu en réchapper, et qu’elle allait revenir, se taise. En vain. Après avoir fait le tour, plusieurs fois, toute une journée, toute une nuit, elle avait pu recenser tous les morts de la compagnie Fury. Compter le nombre – impressionant – de corps des Ioniens qui leur était tombé en embuscade. Mais sans aucune trace de celui de Riven, au milieu de ce champ de désolation, déserté de bruit, déserté de vie.

La voix de Riven brisa finalement ce silence dans lequel Katarina était plongée. L’assassin aux cheveux rouges la fixa, attendant qu’elle termine la phrase qu’elle venait de commencer. Visiblement, ce n’était pas de la colère qui émanait de la jeune femme. Mais plutôt… de la crainte ? De l’hésitation ?

"J'ai trahie notre nation... N'était-il pas préférable que tu me penses morte pour la gloire de Noxus que..."

Le mot « gloire » lui fit serrer les dents. Se faire abattre comme simple dommage collatéral, dans une guerre contre des civils sans armée, n’avait rien de glorieux.
La voix de l’Exilée se brisa, avant qu’elle ne termine sa phrase, et Katarina pouvait sentir la douleur qu’elle avait à évoquer le sujet.

"... vivante mais fuyarde, lâche ?"

C’était donc ça ? Une question de souvenir ? L’assassin plissa les yeux à ces mots. Elle n’avait pas entièrement tort, mais…
Dans ce cas, elle n’aurait jamais dû réapparaitre. Pas comme ça. Pas de cette façon. Assumer, ou ne pas assumer. Pas à cheval entre les deux…
Katarina garda le silence. Trop de questions, trop d’interrogations, se bousculaient dans sa tête. Si elle avait su ? L’aurait-elle considérée comme lâche ? Non. Traitre, oui. Lâche, non. Elle n’avait pas fui un combat à cause d’un ennemi trop puissant, qui lui aurait fait peur. Elle avait simplement décidé de renier… Tout ce qui la construisait. Un lâche n’aurait jamais eu le courage de repartir de zéro.

" Ce n'était pas une guerre pour ce qui était juste, Katarina. C'était une guerre par le sang, pour le sang, une extermination massive. Je l'ai fuie par peur du monstre que j'étais devenue, par crainte de quelque chose que je ne contrôlais plus. Quand je me suis retournée, je te voyais parmi eux. Parmi un passé dont je ne voulais plus, que je craignais. »

Contre toute attente, ces mots arrachèrent un rire à l’assassin. Elle se laissa retomber allongée, en riant. Finalement, ce que Riven reprochait souvent à Katarina s’était retournée contre elle, avait fini par éclater, et lui faire tout rejeter du jour au lendemain. Comme une soupape fermée, qui finit par exploser sous la pression, tandis que celle de l’assassin, toujours ouverte, glissait tranquillement sur le fil de sa vie. Oh, Riven…
Elle comprenait mieux, désormais. Riven, l’orpheline venue de nulle part, qui n’avait rien… L’armée lui avait tout donné. La gloire, la renommée, la… famille. Elle lui devait tout, et lui avait donc toujours obéit avec beaucoup de zèle et de dévotion. Jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus, et envoie tout balader.

A côté de ça, Katarina, la fille de bonne famille. Celle qui aurait pu vivre de la façon dont elle l’entendait, dans la richesse et l’opulence, sans se soucier des combats. Qui avait choisi d’elle-même la voie de l’épée, et avait apporté sa pierre à l’édifice de l’armée. Dans son esprit, elle ne devait rien à l’armée, mais l’armée lui devait quelque chose, car elle lui offrait ses services. Elle pouvait s’en affranchir si elle le voulait. Et avait donc une franche tendance à l’indiscipline et à la désobéissance lorsqu’elle estimait que les ordres – suggestions – qu’on lui donnait n’étaient pas les plus adaptés pour la grandeur de Noxus…

« Tu te souviens quand tu me reprochais de n’en faire qu’à ma tête, et de n’obéir que quand j’en avais envie, Riven ? »

Sa voix était encore rieuse, auquel elle tentait de mettre fin, mais toujours secouée de sursauts d’amusements. Comme si toute la fatigue, la nervosité, et les ressentiments accumulés cherchaient à s’échapper par cette voie. A être trop rigide, elle avait fini par se briser, comme son épée…

« Peut-être que si toi aussi, tu avais appris à réfléchir par toi-même au lieu d’obéir aveuglement…Tu n’en serais pas là. Tu ne serais pas devenue quelque chose que tu ne voulais pas être.»

Katarina étendit ses bras et les croisa derrière sa tête, pour la surélever, regardant la voute étoilée. Elle ne parvenait pas à en vouloir à la jeune femme pour sa fuite de l’armée. Elle avait ses raisons. En vérité, elle s’en voulait plutôt à elle-même de ne pas avoir repéré chez elle les signes qu’elle allait céder à la pression, et de ne pas avoir tenté de l’aider pour ça.
Un instant, elle imagina sa réaction, si Riven lui avait demandé de l’aide pour fuir, pour son exil. Un secret à partager, qui l’aurait forcée à choisir entre sa loyauté envers Noxus, et celle envers son amie. Un choix qui lui aurait été difficile, et déchirant… Mais pas plus que cette attente interminable, avec l’espoir que le corps qu’elle n’avait pas retrouvé sur les plaines ne réapparaisse, blessé, fatigué, mais vivant. Cette attente au fil des jours, et son espoir s’amenuisant peu à peu, mais dont il était impossible de se débarrasser, malgré les dires du reste de l’armée, qui l’incitaient à tourner la page. Elle avait fini par cesser d’y croire. Et pourtant, seule contre tous à affirmer que Riven était encore vivante, elle avait fini par en avoir la preuve, qu’elle avait eu raison d’y croire, et tort de cesser d’espérer, sept ans plus tard.

Ressasser le passé ne servait à rien. Elle ne pouvait même pas savoir comment elle aurait réagi à ce moment-là. Avant que son père ne disparaisse, que sa propre armée la trahisse, ne détruise sa vie, et ne lui jette quelques miettes à ramasser, auxquelles se raccrocher, en la forçant à se taire et à accepter son sort pour garder sa place. Ces évènements avaient ébranlé sa confiance en Noxus… Ou plutôt en ses dirigeants.

Ne remettez jamais ma loyauté en question. Vous ne pourriez pas comprendre ce qu'elle me fait subir. Mais finalement, Riven, qui avait choisi de cesser d’obéir à des ordres idiots, et avait préféré choisir sa propre voie, sa propre force… N’incarnait-elle pas mieux Noxus que ceux qui avaient en ce moment la cité-Etat entre les mains ?






Dernière édition par Katarina Du Couteau le Lun 10 Aoû - 2:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A Day to Remember [PV Riven]   A Day to Remember [PV Riven] EmptyMer 4 Mar - 14:08

Les mains crispées sur le manche de ma lame, je serrais les dents. Derrière moi, ignorant mon agacement grandissant, se tenait Katarina. Sans même la regarder, je pouvais deviner dans quelle position elle était, quelle expression son visage avait vêtu.
Je l'avais vécue mille fois, cette situation, où une discussion sérieuse était détournée, elle qui prenait tout à la légère. Tour à tour, j'avais ris avec elle, haussé le ton, menacé pour qu'elle cesse son comportement. Puis je m'y étais fait. Mais ce soir... était différent. Même blessée et exténuée, elle gardait ce côté provocateur qui l'avait toujours caractérisée. Lorsque mon épée chuta à mes pieds avec un bruit sourd qui se répercuta encore quelques instants, je su que désormais, cette façon d'agir m'insupportait.
En un bond, je fus face à elle, ma main tenant l'avant de sa veste, nos visages à quelques centimètres l'un de l'autre.

"Comment oses-tu ?! J'ai agis en soldat, de façon à faire honneur à mon rang. Penses-tu que j'étais incapable de réfléchir ou d'agir par moi-même ? Tu avais tout, la gamine Du Couteau plus libre que l'air. Si une seule fois, j'avais osé agir avec la même immaturité que toi, c'en aurait été fini de moi. Je n'étais rien, rien d'autre qu'une tête en plus dans l'armée noxienne. Je suis devenue à quoi j'étais destinée."

Je la repoussa vivement sur la couche, les traits déformés par la colère, le coeur battant. Pour qui se prenait-elle ?
Quand elle filait pour obéir à ses responsabilités en tant qu'assassin pour Noxus, j'entrais dans les rangs, machine à tuer parmi tant d'autres.
Quand elle buvait en compagnie de la haute société, je me battais pour être digne de diriger un groupe de combattants.
Quand elle rentrait le soir, se coucher dans le manoir Du Couteau, je rejoignais les dortoirs puants pour tenter de grappiller quelques heures de sommeil.
Et elle était là, à oser m'insulter alors que je venais de la sauver d'un danger causé par son imprudence.
Je tentais de reprendre mon calme, baissant les yeux sur elle. Jamais je ne m'étais laissée emporter par la rage, moi qui préférais la danse de l'épée aux bavardages inutiles. Et pourtant, perdue dans les Ironspikes face à celle qui fut une amie et alliée de longue date, je me laissais aller à la colère irraisonnée. Que m'arrivait-il ?

Un silence pesant s'était abattu sur le petit campement, la nuit tombait. Le voile de brume habituel ne tarda à prendre possession des terres maudites, apportant avec lui un vent si froid qu'il semblait grignoter la chair même.
J'eu un dernier regard pour l'assassin avec qui je n'avais échangé le moindre mot depuis notre petite... discussion. Puis face au feu, j'entrepris de procéder à une petite toilette, une habitude que même mon vagabondage n'avait su m'enlever.
La longue cape brune bordée de vert tomba à mes genoux, découvrant ma tenue habituelle, le bandage qui soutenait ma poitrine, le corset mauve, la jupe auparavant blanche, maintenant si sale qu'on peinait à en deviner la couleur. A l'aide d'un linge humide, je nettoya mes jambes nues, mes bras ainsi que mon visage. Les tâches blanchâtres qui recouvraient la peau bronzée de mes avants-bras furent bien vite à nouveau cachées par les bandes de tissus. Avec un soupir, je tenta tant bien que mal de redonner de l'éclat à mes cheveux mais peine perdue. Pour cela, il allait falloir que je trouve un vrai point d'eau où me baigner... Une fois satisfaite, je retourna au près de Katarina.

Sans un mot, je tandis les doigts vers ses membres bandés, décidée à changer les pansements...
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MessageSujet: Re: A Day to Remember [PV Riven]   A Day to Remember [PV Riven] EmptyMer 4 Mar - 18:52

















A Day to Remember

Riven et Katarina






Soudainement soulevée par le col, l’assassin eut un sourire en voyant la réaction de colère de Riven, et soutint son regard, sans ciller. Après douze ans de silence, de faux semblants, d’incompréhension, elle avait enfin droit à autre chose que de la fuite. Et il avait à peine fallu une petite provocation…

«  On dirait bien que certaines blessures n’ont pas encore cicatrisé… », lança-t-elle avec un sourire en coin.

Ce n’était pas réellement de la méchanceté, dans sa voix. Mais Katarina était satisfaite de voir Riven encore capable d’émotions, face à la confrontation à son passé. Qu’il n’avait pas été que fumée, et qu’il occupait encore une part bien présente dans son esprit, malgré sa volonté de le fuir. Si elle avait réellement pu tout oublier aussi facilement, elle n’aurait pas réagi de la sorte.

« C’en aurait été fini de toi ? Regarde ce que jouer les petits soldats obéissant t’a apporté, au final. Un aller simple pour l’enfer. »

La voix de Katarina était pleine de rancœur, mais cette fois, elle n’était clairement pas tournée vers Riven. C’était à Noxus, qu’elle en voulait, ou plutôt, à ceux qui avaient engagé ces mercenaires de Zaun, et leur avait autorisé ce genre de « dommage collatéral ».

Bien sûr, l’Exilée avait raison, Katarina le savait parfaitement. Son nom et Ses talents lui donnaient une place privilégiée, qui incitait l’armée à la laisser agir à sa guise. De toute façon, étant hors du système classique, elle n’avait pas réellement de supérieur hiérarchique, en dehors du Haut Commandement, et un simple soldat aurait sans doute été sévèrement puni à de nombreuses reprises s’il avait agi la même défiance qu’elle avait pu le faire dans sa jeunesse – jusqu’à ce Swain ne prenne sa place au Haut-Comandement, et ne la force à se changer en chienne obéissante, au risque de se faire bannir, poignarder dans le dos, ou exécuter, au premier signe de défiance face à l’autorité de sa part -.
Réalisant de plein fouet ce qu’elle était devenue, elle se mordit légèrement les lèvres, tandis que Riven s’éloignait. Il n’y avait pas que de la rancœur, qui l’avait poussé à la provocation. Non, peut-être bien qu’il y avait une certaine forme de… De quoi ?

De jalousie ? Non, c’était impossible. Plutôt du regret, de s’être laissée devenir ce qu’elle n’aurait jamais pensé être, à l’époque. Fermant les yeux, gagnée par la brume humide et froide qui les recouvrait, elle se replongea un instant dans son passé. L’époque de l’insouciance, pour elle. Bien sûr, Riven, comme le reste des soldats, se faisait une fausse idée de la facilité avec laquelle elle avait pu vivre sa jeunesse dans l’armée. Son père était un général, et ne la laissait pas se la couler douce. Son entrainement était l’un des plus stricts que Noxus ait pu faire vivre à ses soldats, sans ne lui laisser aucun répit, afin de donner le meilleur d’elle-même. Jusqu’à la torture volontairement infligée pour apprendre à résister à celle que des ennemis pourraient lui infliger si elle était prise, et être parfaitement sûre qu’elle puisse détenir des secrets importants sans risque. Et la solitude.

C’était peut-être l’une des choses les plus difficiles à gérer. Elle était presque toujours seule dans ses devoirs d’assassin, sans personne à qui demander conseil dans l’action, ou vers qui se tourner en cas de problèmes. Ses décisions, et seulement les siennes, déterminaient tout, et l’erreur était interdite. Voilà pourquoi elle appréciait, même si cela lui demandait de se plier aux conditions rigoureuses de l’armée, de souvent aussi être envoyée sur les lignes d’affrontement, comme n’importe quelle combattante, et de ne pas se contenter de ses missions d’assassinat. Au combat, elle n’était pas seule. Elle avait…

Ses yeux se reposèrent sur Riven, qui tentait tant bien que mal de se laver, quelques mètres plus loin. Le cœur en berne, Katarina venait de comprendre pourquoi il était si noué, si douloureux, à la revue de l’Exilée. Pourquoi elle aurait tant aimé qu’elle partage son secret avec elle, qu’elle conserve, même s’il fallait ne plus se voir, leur amitié.

Depuis l’ascension de Swain, c’était la peur de la solitude qui l’habitait, qui l’avait paralysée, lui coupant toute possibilité autre que celle de s’incliner, de courber la tête devant lui. Sans son père pour la guider, sa sœur emprisonnée dans une malédiction, elle n’avait plus personne sur qui se reposer pour savoir quelle décision était la bonne. Perdue, déchirée, ses repères étaient la seule chose qui lui était restée. Mais si elle avait su Riven vivante, à l’époque… Même loin d’elle, si elle avait su que cette dernière lui avait accordé sa confiance pour la mettre au secret, après avoir eu le courage de tout renier, et de partir suivre sa propre voie…

Durant un instant, Katarina s’imagina, après avoir révélé la vérité sur l’affaire de Kalamanda, ne jamais être revenue à Noxus. Etre partie, en prenant exemple sur le courage de l’Exilée, d’avoir su tout remettre en question. Etre partie, avec pour but de la retrouver, et sachant qu’elle ne serait alors pas seule… Etait-il vraiment trop tard pour revenir en arrière ?
Allongée, regardant le ciel caché par la brume, l’assassin mit quelques secondes à s’apercevoir que ses yeux menaçaient de déborder, et se mordit violemment la joue pour détourner son attention de ces sentiments qui l’habitaient. Elle était transie de froid, mais se sentait mieux, même si elle était toujours fatiguée. Après ces jours de errance, avoir de la compagnie lui faisait plus de bien que ce qu’elle aurait voulu s’avouer.

Lorsque l’Exilée se rapprocha d’elle, elle la fixa d’un regard ou l’animosité avait disparu. De la tristesse, simplement, l’habitait. Elle comprit trop tard quelles étaient ses intentions, en la sentant tirer sur les bandages qu’elle n’avait même pas remarqué qu’elle portait, et ouvrit la bouche pour l’arrêter, mais renonça. Cet affrontement qu’elle avait généré quelques minutes plus tôt, maintenant qu’elle en avait réalisé les raisons… Elle n’en avait plus envie. L’espace d’un instant, même si ce n’était qu’illusion, elle voulait retrouver cette sensation d’avoir une partenaire sur laquelle elle pouvait compter, s’appuyer, se reposer. Et qui puisse la cacher, pour soigner ses blessures.
Pour la première fois, l’assassin put poser les yeux sur ses blessures, et les écarquilla légèrement. Elle avait bien senti la douleur, mais ne s’attendait pas à voir des ecchymoses aussi prononcées, ni des plaies aussi larges. Et elle n’avait aucun souvenir de ce qui lui était arrivé pour qu’elle se mette dans cet état.

Elle frissonna en sentant ses mains glacées glisser sur sa peau, tandis qu’elle renouait de nouveaux bandages. L’Exilée ne semblait pas plus réchauffée qu’elle, malgré le feu crépitant à côté.
Sans réfléchir, une fois le dernier bandage renoué, Katarina lui attrapa les mains dans les siennes, pour les réchauffer, sans rien dire. Un geste simple, mais qui n’était pas anodin. Une invitation, et une question à la fois.

M’as-tu sauvée juste par principe, et refuseras-tu le contact, le rapprochement ?
Ou as-t-on une chance d’être, de redevenir, quelque chose d’autre que des étrangères l’une pour l’autre…





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MessageSujet: Re: A Day to Remember [PV Riven]   A Day to Remember [PV Riven] EmptyVen 6 Mar - 15:09

Il est drôle de voir à quel point ces gestes me sont familiers. Dénouer les bandages, laver les plaies, en renouer des propres... Si proche de Katarina, je peux observer les autres cicatrices qui décorent son corps. Celles que j'ai aidé à soigner et les nouvelles, les blessures occasionnées quand je n'étais plus là pour l'aider à se relever. Depuis combien ne me suis-je pas sentie si utile ? Et qui désormais, s'occupe d'elle ?
Malgré cela, les dernières remarques de l'assassin continuent à résonner dans mes oreilles. Elle sait où frapper pour raviver à la fois les souvenirs, et les remords. J'ai dû prendre sur moi pour ne pas répliquer une seconde fois, persuadée que j'aurais beau crier, elle me verra éternellement comme l'ancienne soldat soumise. Un titre assez peu reluisant mais je viensà douter moi-même de mon ancien comportement quand elle-même semble si sûre de ses idées.
Oui, j'avais été une bonne combattante, courageuse et déterminée mais... Si j'avais pu opter pour plus de liberté, l'aurais-je fais ? N'y avait-il pas une certaine forme de confort dans mon extrême obéissance ?

Doucement, je soupire. Les doutes, toujours les doutes. Ces images du passé m'ont habitée durant des années, enfouies au fond de mon être. Et là, à peine j'échange quelques mots avec Katarina et ça y est, les souvenirs reviennent me hanter. J'en viens à me demander si ma fuite face à elle est dû à sa franchise, son obsession à vouloir me faire voir les choses en face. Je ne sais pas si je suis prête pour ça, ou même si je le serai un jour.

Je suis coupée dans mes pensées par un contact. Ses mains se refermant sur les miennes, tremblantes, gelées. Nous avons toutes les deux froid mais c'est elle qui ose faire le premier pas. Je suis figée, incapable de réagir. Son premier geste bienveillant après des années et des années... Les dernières parcelles de colère qui m'habitent explosent pour laisser place à une tristesse infinie.
Combien de fois a-t-on vécu de tels moments ?
J'ai l'impression de faire un saut dans le passé, quand je n'étais pas encore l'Exilée. Quand j'étais encore la fière combattante noxienne. Quand nous partagions la même couche, faisant face au froid à deux. Quand je quittais le campement au milieu de la nuit pour la rejoindre et admirer les étoiles en sa compagnie. Quand glisser ma main dans la sienne était un geste anodin et habituel.
Face à elle, les yeux plongés dans ses yeux verts, je n'ose bouger. Je ne veux pas briser ce moment. Mais rester là ne serait pas comme l'approbation d'un nouveau départ commun ? Une renaissance de notre amitié passée, affronter les difficultés l'une avec l'autre... Mon coeur balance, là n'était pas mon but premier lorsque je suis allé la secourir...

Doucement, je retire mes mains des siennes, une seconde de battement, un dernier soupçon d'hésitation et sans dire mot, je sers ses doigts pour les réchauffer à mon tour.
C'est insuffisant, et je le sais. Aussi, je l'attire à moi, l'enveloppant du peu de chaleur que j'ai à lui offrir. L'étreinte est fraternelle, maladroite mais sincère. Lorsque mon coeur se tord dans ma poitrine, je n'en montre cependant rien. J'inspire simplement, ignorant la boule qui s'est formée dans ma gorge et les larmes qui emplissent mes yeux. A la place, j'enfouis mon visage dans son cou et ferme les paupières, l'espace d'un instant.
Lorsque je les ouvre à nouveau, il me semble qu'une éternité s'est écoulée. Je la relâche, osant à peine croiser son regard. Mon corps est réchauffé, pour la première fois depuis longtemps. J'expire alors, un petit nuage de brume se formant pour disparaître dans l'obscurité.

"Mes blessures ne cicatriseront jamais, elles sont là pour me rappeler le dangerosité d'obéir à l'absurde. Mais maintenant, je suis libre. Seuls les forts survivent et je suis forte."

Incapable de sourire, mon visage exprime cependant mon calme. La tempête est passée, emportant avec elle les restes de mon amertume. Jusqu'à la prochaine fois...


Nous rejoignons nos couches respectives pour la nuit. Ce qui fut mon lit de fortune pour elle, enroulée dans ma cape pour moi. Roulée en boule juste à côté du feu, je me sens étrangement bien malgré la dureté du sol. Une fois la capuche rabattue sur ma tête pour me protéger un tant soit plus, je ferme les yeux et me laisse emporter par le sommeil, le doux crépitement des bûches m'accompagnant jusqu'à ce que je sombre...
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MessageSujet: Re: A Day to Remember [PV Riven]   A Day to Remember [PV Riven] EmptySam 7 Mar - 20:01

















A Day to Remember

Riven et Katarina






Est ce ainsi qu'elle aurait imaginé la première retrouvaille avec l'Exilée ? La serrer dans ses bras, tandis qu'elle enfouissant son visage dans son cou et ses cheveux, pour se protéger du froid mordant, et de la dure réalité qui les entourait ? Sans doute pas. Si elle s'était posée la question, Katarina aurait plutôt pensé à un discours de provocation, suivi d'un duel épic, entre deux anciennes alliées, deux des meilleures combattantes Noxiennes. L'incarnation du patriotisme à la Noxienne, contre celle qui avait fuit, laissant tout derrière elle, pour reprendre sa propre vie.

Il n'était pas l'heure de se poser trop de questions. Pour l'instant, la seule question avait été celle de sa survie, et sans son ancienne alliée, la réponse aurait été bien vite donnée, en repas pour les vautours. Katarina frissonna à cette idée. Malgré tous les combats qu'elle avait mené, ou sa survie s'était joué sur le fil de sa lame, elle n'était peut-être jamais passée aussi proche de la mort qu'aujourd'hui. Un simple hasard, une chance sur mille de croiser quelqu'un pour la secourir ici. Et qui avait choisi de l'aider, et non de l'achever...

Il aurait été si simple, pour l'assassin aux cheveux rouges, de se contenter de suivre son coeur, et de rester avec Riven. De mener à deux leur vie de paria, loin de ceux qui les avaient blessés. Katarina ferma un instant les yeux, sa main passant dans le dos de son... amie ? Pour la réchauffer. Elle savait qu'elle ne pouvait pas, pourtant.
Le message était inscrit depuis longtemps, dans sa mémoire, et sur son visage. Ne pas laisser ses sentiments prévaloir. Savoir obéir, et servir, accomplir sa mission pour le bien de Noxus. La grandeur de Noxus. Noxus était tout, elle-même n'était rien. Elle ne pouvait trahir sa famille en reniant ses valeurs de loyauté envers sa cité-Etat. Ses ancêtres. Sa soeur. Son père...

Allongée sur la couchette que Riven lui laissait, ses yeux parcourant les étoiles, sa gorge se noua un instant. Même elle, dont l'âme était bien sombre, entachée de sang, de plaisir carnassiers et meurtriers, de cruauté et de froide détermination Noxienne, il lui arrivait pourtant de se laisser aller aux rêveries, sous le plafond de la voute étoilée. Il était étrange de se dire que, toutes ces années, elle avait observé le ciel en pensant Riven morte, espérant au fond d'elle qu'une de ces étoiles brille pour elle, sans jamais l'avouer à personne. Mais au final, quand ses yeux se tournaient vers le ciel, la seule chose qu'elle aurait du apercevoir, aurait été le reflet d'une autre rêveuse au coeur lourd les contemplant, depuis sa fuite et sa errance. Un reflet bien différent de l'originale qu'elle avait connue, mais la lueur de la vie brillant toujours bien en elle. Même si leur vie avait pris des chemins bien différents, leur regard contemplait le même ciel...

Un instant, elle referma les yeux, abandonnant cette contemplation silencieuse. Le crépitement léger du feu la maintenait éveillée, et elle était attentive à tous les signes perceptibles de son environnement. Même les paupières closes, elle pouvait ressentir la présence de Riven, allongée tout près d'elle. En se concentrant, elle pouvait percevoir des formes de vies inférieurs, les entourant... Des rongeurs dans leurs terriers, sous la terre, ou des insectes rampants. Elle percevait chaque battement de coeur, chaque écoulement de sang, chaque vie à laquelle elle pouvait mettre fin d'un seul geste. Ce sens si particulier lui permettait de ne jamais rater sa cible, mais lui demandait un état de concentration très élevé, qu'il était difficile de maintenir, aussi, elle rouvrit les yeux.

Ce court instant, de vide de ses propres sentiments, au profit de tous les stimulis alentours, lui avait remis les idées en place. Comme si elle avait enfin laissé sa conscience et ses doutes parler entre eux, et se mettre d'accord. Immobile, elle écouta le souffle de Riven. Long, régulier, calme... Elle semblait profondément endormie.

Silencieusement, avec les gestes furtifs de l'assassin, elle se redressa, et parti à la recherche de ses ceintures d'armes. Elles ne pouvaient pas être bien loin, après tout. Il ne lui fallut pas longtemps pour les retrouver... Visiblement, Riven n'avait même pas cherché à les dissimuler plus que ça. Simplement les lui retirer, pour éviter qu'elle ne lui saute à la gorge à son réveil, sans doute. Sans un bruit, elle boucla ses différentes ceintures autour de sa taille, de son dos, et de ses jambes, avant de s'approcher de l'Exilée.

Posant un genou au sol, elle effleura sa joue, pour poser deux doigts sur son menton, et lui tourner le visage, de façon à dévoiler sa gorge. Sa tête était mise à prix, à Noxus, et il aurait été si facile de la tuer, en cet instant. Les doigts de Katarina descendirent lentement, pour effleurer sa carotide, et sentir le sang pulser à travers sa peau. Elle était si emplie de vie... Même près de douze ans après l'attaque qui aurait dû l'emporter, elle s'accrochait, plus vivante que jamais. Et elle avait du mérite pour ça.

La Lame Sinistre resta un instant, immobile à côté de l'Exilée. Elle savait que si elle réflechissait trop longtemps, sa loyauté reprendrait le dessus. Avec son sens de l'honneur. Elle finirait par défier Riven en duel, et régler leurs comptes par le sang.
Et ce n'était pas ce qu'elle voulait. Pour une fois, elle ne voulait pas faire prévaloir sa loyauté. Car après tout, Riven avait déserté à cause de ceux qui commandaient Noxus, à cause de leurs choix, de leurs erreurs. Ce n'était pas pour Noxus qu'elle l'aurait tuée, mais pour ses dirigeants. Et Katarina n'était pas en accord avec ces dirigeants.

Un jour, elle aurait sa revanche. Un jour, elle rendrait à Noxus sa grandeur passée. L'armée combattrait de nouveau dans des affrontements avec honneur, contre des adversaires puissants, à leur hauteur. Pour prouver que Noxus était forte, et non pas qu'elle pouvait simplement abattre des civils acculés, dans un massacre sans gloire. Ce jour la, l'Exilée serait pardonnée, et libre de vivre sa vie comme elle le déciderait.

« " Je te le promets... " murmura-t-elle à mi-voix à la jeune femme endormie.

Toujours sans bruit, elle attrapa la couverture sur laquelle elle avait dormi quelques heures, et la déposa sur les épaules de son amie. Puis, sans un regard en arrière, elle reprit la route. D'ici, elle n'aurait pas de mal à retrouver le chemin qui menait à Zaun.




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MessageSujet: Re: A Day to Remember [PV Riven]   A Day to Remember [PV Riven] EmptyMer 18 Mar - 9:09

Le soleil perce mes paupières et j'ouvre les yeux, me protégeant de la main. Il est si rare de profiter de ces rayons bienfaisants, aussi, je devrais les savourer mais... il n'en est rien.
Elle est partie.
Et je ne suis pas surprise.
Satané fierté noxienne, se faire soigner par la traîtresse que je suis devait lui être douloureux. Elle me laissait à peine faire lorsque nous étions plus jeunes alors, maintenant ? Katarina a reprit sa route, même blessée, même épuisée. Nos chemins se séparent à nouveau...

... Un contact chaud sur mes épaules, je ne peux désormais plus m'empêcher de sourire, malgré la déception. Un simple geste qui me rappelle le passé. Nous prenions soins l'une de l'autre et ces habitudes ne semblent pas totalement effacées.
De plus, je suis vivante, non ? Quelle gloire pour elle aurait été un retour à Noxus avec mon sang sur les mains. Mais il n'en est rien. Katarina a reprit sa route mais renié son devoir pour me laisser la vie.

Foutue assassin, chienne nationaliste toujours prête à obéir à sa patrie. Si tel n'avait pas été le cas, serait-elle encore avec moi ? Peux-être que nous aurions pu reconstruire ce qui a été brisé. Mais elle a filé. Pourtant, je suis encore optimiste. Katarina a reprit sa route mais nos chemins se recroiseront sûrement...


Je me lève et emballe mes affaires, le sang qui a coulé hier soir tâche encore le sol. Je me demande si elle va bien... Epée à la main, mon sac négligemment jeté sur l'épaule, je quitte les lieux sans me retourner et continue mon chemin.
Personne ne m'attend mais quelque chose m'appelle. Peux-être une promesse qui demande à être tenue... ?

[Fin du RP]
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