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 La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte...

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Jarvan Lightshield IV
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Jarvan Lightshield IV


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MessageSujet: La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte...   La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte... EmptyMer 3 Déc - 13:51

La bataille semblait interminable…


Au début, la plaine verte d’une herbe fraiche de printemps prospérait sous les pieds des soldats. Ils appartenaient aux factions qui se livraient une guerre incessante. D’un côté les démaciens, arborant des couleurs vives de bleus et d’or, de l’autre les noxiens, aux armures noirs et rouge sombre… Ils s’étaient élancés à pas rapide pour se fracasser sur leurs ennemis, pilonnant de leurs lourds pieds cette terre neuve.
Et bientôt, la plaine qui fut verte d’une herbe fraiche de printemps devenait progressivement rouge vermeille. Jonché de corps agonisants ou de cadavres, la plaine portait plus de massacres que de nouvelles fleurs, sans doute piétinées avec le reste. Les cris, les râles, les bruits qui ne cessaient de s’accroître avec les chocs d’armes et d’armures. Tous commençaient à diminuer au fur et à mesure que le nombre d’hommes baissaient. Ce n’était plus une bataille, mais une scène chaotique où plus rien n’était important. Chaque homme luttait davantage pour sa survis, souhaitant secrètement que celui d’en face effectue un faux pas pour pouvoir prendre l’avantage. Et ceux qui ne pouvaient plus lutter essayaient de fuir le champ de bataille en rampant, blessés ou tétanisés par la terreur.
Et alors que les combats se poursuivaient dans ce bruit de métal, d’os craquelant, et de sang giclant, un seul homme parmi tous gardait la foi.
Une foi inébranlable, un objectif puissant, un amour sincère. La foi de ses convictions, l’objectif en béton, l’amour de son peuple et de sa patrie. Son être tout entier ne vivait que pour servir son pays.
Cet homme se trouvait au milieu de la plaine, entres les agonisants et les cadavres, entre l’herbe devenu rouge vermeille et les fleurs écrasées, entre les duels à mort et les blessés qui fuyaient. Le prince Jarvan était lui aussi confronté à la lutte à mort.

Blessé et exténué, sa main droite encore capable de se battre tenait fermement son arme. Tremblant, le front en sueur et en sang, ses yeux fixaient son adversaire qui était dans un piteux état ; autant que lui : Sa fière armure dorée avait subis le fracas et le démolissage, certaines pièces répondaient absentes… Le casque, d’ailleurs, n’était pas très loin d’eux sur le sol, et prouvait qu’il avait permis d’épargner au crâne du prince une fracture fatale. La lance commençait à s’user à force de trancher et planter de la chaire humaine, le sang dégoulinant dessus depuis des heures. Le temps… Un facteur devenu intemporel, car les minutes devinrent des heures…
Le commandant noxien cracha son essence vitale sur le sol, signe qu’il ne tiendrait pas longtemps. Jarvan reconnut là une fierté de guerrier, car son adversaire saisit fermement son arme et poussa un cri de guerre. Le dernier que ses poumons pouvaient lui permettre, car il employa le reste de son souffle pour asséner un dernier coup fatale au prince.
Il n’y a qu’à agir et mourir… C’était l’ultime pensée du démacien, qui à son tour répondit à l’appel de la guerre, l’enivrant d’une force guerrière, semblable à celle du noxien. Ils ne se battaient pas pour le même pays, ni pour les mêmes croyances ou convictions… Mais ils étaient tous les deux de puissants guerriers qui allaient sans doute finir leur heure ici-même, sur cette plaine rouge vermeille...

L’arme noxienne atteignit un point non vital du démacien. Celle de ce dernier ne rata pas son adversaire… Le commandant s’écroula, laissant passer une dernier soupire de vie, puis finit inerte. Le prince lâcha son arme. Quelques pas effectués en titubant et il finit par s’écrouler à son tour, au milieu des corps agonisants ou morts. Tremblant mais puisant dans ses dernières forces, il se mit à ramper, poussé par une énergie quasi surhumaine. Celle du désespoir. Ses pensées n’étaient pas spécialement claires… Elles se résumaient à l’envie de sortir de l’halo rougeâtre ambiante et de l’odeur sanguine, devenue oppressante.
Le prince finit sa course à l’écart des autres cadavres, qui devinaient nombreux. Les cliquetis de la bataille c’étaient éloignés mais continuaient… Encore… Encore et encore… Elles ne s’arrêteront donc jamais ? …
Le bruit devint insupportable, mais la douleur persistante et pesante diminuait… Comme si le prince commençait à s’y accoutumer. Doucement, il ne ressentait plus ni ses membres douloureux ni ses blessures… Ses yeux se fermèrent.
Et se rouvrirent instantanément. Non, pas de ça… Il… Il ne pouvait pas mourir ici. Cette plaine au départ verte et claire d’herbes neuves d’une aube de printemps et désormais rouge vermeille et jonchée de cadavres ne pouvait pas être sa tombe. Il usait de tous les efforts possibles pour rester éveillé, son esprit voguant entre la terre et les portes de la mort. Mourir sur un champ de bataille ne lui déplaisait pas, mais il n’avait pas imaginé que l’heure viendrait si vite… Il avait encore tant de chose à faire… Pour son peuple, pour son pays.
Jarvan rouvrit les yeux les tournant vers le ciel, ses poings agrippant le sol, tentant vainement de se lever. Mais il échoua, roulant et se retrouvant sur le dos. Ce sol herbeux n’était pas si désagréable… Il ne devait pas… fermer les yeux.


Non loin de ce corps qui luttait contre la mort, l’étendard de Demacia, épargné par le sang de la bataille, flottait sous le vent.


Dernière édition par Jarvan Lightshield IV le Jeu 11 Déc - 21:50, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte...   La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte... EmptyMer 3 Déc - 17:44

Le silence de la mort laisse place au cliquetis de mes chaînes. Le parfum du sang exalte ma folie. Mes pas m'ont mené à ce champs de bataille, et ce terme rime parfaitement avec champs d'âmes... Bien que je n'ai pas eu la satisfaction d'avoir tué moi même ces innombrables soldats, je me réjouis de ces nouvelles victimes qui habiteront dans ma lanterne. J'observe la plaine ensanglantée avec un rictus malsain. La vue des cadavres déchiquetés, mutilés, broyés, déchirés, brisés, lacérés et tailladés m'a toujours émoustillé. Le son des armes qui s'entrechoque se fait entendre au loin, il n'y a donc pas d'âme qui vive dans les environs.

- Dans cette foire aux âmes brisées,
où le vieux drame humain se joue,
la folie m'a toujours sauvé,
et m'a empêché d'être fou
, songeais-je avant de laisser échapper un rire puissant.

La moisson pouvait commencer. Je parcourais le champs de bataille en sautillant d'excitation à l'idée de récolter toutes ces âmes. Certaines étaient faibles, dépourvues d'intérêt, d'autres attiraient mon attention tant elles étaient souillées par la haine, la corruption ou la soif de pouvoir. Ma longue procession durait pendant des heures qui me semblaient passer en un claquement de doigts. Le son que provoque chacun de mes pas dans l'herbe rougeâtre se mêle au râle d'agonie des rares survivant qui périssent sous le poids de mes bottes pour former une douce symphonie. Quelle belle journée en perspective !

J'aperçois au loin un soldat en armure. Bien que cette dernière soit en lambeaux, j'y remarque des motifs qui laisse penser qu'il s'agit d'un haut gradé. Cette âme alléchante m'appelle et un sourire sadique se dessine sur mon visage. J'approche lentement de ma proie avant de constater qu'elle n'est pas encore morte. Mieux encore, il s'agit du prince démacien. J'ai entendu maintes histoires à son sujet. Sa foi inébranlable ainsi que sa dévotion envers sa nation me portent à croire que son âme sera extrêmement divertissante une fois en ma possession. Sans même l'achever, je place ma lanterne devant lui, afin que l'arrachement de son âme lui cause un douleur jouissive. Le carreau de la prison spectrale s'ouvre, mais l'âme du prince n'y entre pas. C'est à peine si elle y est attirée. Irrité, je force donc sur mon outil pour augmenter violemment son aspiration, sans plus de résultat.

- Il est temps de se reposer prince de pacotille ! dis-je sous le coup de la frustration.

Après de longues minutes à essayer d'extraire l'âme du mourant, une idée me traversa l'esprit. Je pris donc une âme noxienne de ma lanterne et l'utilisa pour soigner les blessures du prince. En lui épargnant la vie, je m'assurai d'une part qu'il livrerai de nombreuses batailles où je pourrai récolter une multitudes d'essences vitales, et d'autre part, je pourrai tenter de comprendre ce qui lui offre un tel acharnement  à s'accrocher à la vie, ce qui me permettrai de la lui voler ultérieurement si l'envie m'en prend.

- Tu vivras... lui susurrai-je à l'oreille alors que ses plaies se refermaient petit à petit.
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MessageSujet: Re: La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte...   La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte... EmptyMer 3 Déc - 22:15

Le silence s’était installé dans la plaine, et il devenait très pesant. Jarvan avait l’impression d’être seul. Pourtant, il savait que des hommes, noxiens et démaciens, cherchaient désespérément de l’aide. Il perçut des gémissements qui se turent suite à un grand fracas. Le prince ne savait pas s’il entendait des crânes brisés sous un pied ou de la porcelaine qu’on aurait jetée sur la terre, durcis par le liquide rouge des soldats… Et cette solitude grandit au fur et à mesure que les pieds lourds, accompagnés de son de chaîne de fer, se rapprochaient. Qu’est-ce que c’était que cela ? Son esprit voguait-il vers des rivages si tordus ou son imagination lui assénait des sons pareille suite à la récente bataille qu’il avait vécu ?
Il ne savait pas… Il ne voulait peut-être pas le comprendre. Ses yeux se fermèrent à nouveau, alors que les pas s’étaient arrêtés… Une présence s’était dressée, juste à côté de lui.

La conscience du prince s’éloignait, alors que la lanterne aux halos verdâtres et à l’énergie des âmes que l’entité avait capturées approchait. Immédiatement, la douleur parcourut l’être mourant. La souffrance n’était inconnue à personne, surtout dans une vie de mortelle. Elle était encore moins inconnue du prince qui avait traversé beaucoup d’épreuves, des batailles, des tortures, de longs et pénibles moments… Mais présentement c’était si horrible. Il aurait tant souhaité qu’on le laisse mourir, même si l’attente fut longue tandis que son corps se vidait de son sang. L’emprise essayait de le tirer quelque part, et soudain, alors qu’il pensait être finalement décédé, la conscience du prince revint. Un bref instant suffit pour son esprit de se rende compte qu’il n’était pas dans son corps, mais au dessus, avant qu’il ne reparte… C’était comme si le fait d’être entre la vie et la mort lui permettait de récupérer des instants de lucidités. Mais était-il dans l’intemporel ? Il ne pouvait pas mourir parce que quelque chose le tirait vers une cage. Au loin, elle apparaissait verdoyante, des halos jaunâtres s’y échappaient… L’âme du prince s’y dirigeait, dangereusement.

Il ne savait pas ce que c’était, mais il ne voulait pas y aller. Il ne devait pas partir… Pas si tôt. Alors, dans ses moments de lucidités, il tentait de résister à l’emprise. Il repensait à Demacia, à sa chère patrie, à son peuple, à ses principes, à sa foi. Son inébranlable foi. Il ne lâcha pas l’affaire, c’était son âme. Il ne mourra pas aujourd’hui.
Après quelques temps, l’âme de Jarvan fut tirée mais dans l’autre sens, si rapidement que tout redevint noir. Le prince sentit à nouveau ses membres douloureux et son corps meurtris… La douleur intense de ses poumons qui se remirent à nouveau en marche l’ébranla, et il sentit même son cœur reprendre le rythme de la vie… Les paupières du prince s’ouvrirent lentement.
Mais il se sentit très mal. Tout d’abord, la sensation de haine persistante dans son esprit ne « venait pas de lui ». Elle était à part entière dans une partie de son être, et sans comprendre, Jarvan ressentit beaucoup de choses qui contredisaient tout ce qu’il croyait. Il en tremblait, perdu et épuisé… Parmi toutes ses pensées qui véhiculaient, la plus flagrante et celle qu’il restera à jamais gravé dans son esprit : La certitude de revoir le commandant noxien dans la mort.

Je vivrais… ?
Jarvan clignait des yeux, sans comprendre d’où venait cette voix effrayante. Il tourna son visage vers la grande silhouette sombre qui se dressait à côté de lui. Il écarquilla les yeux lorsqu’il se rendit compte que l’homme n’en était pas tout à fait un : Sa tête ne tenait pas sur un cou, et ses mains –ou quoi que se soit d’ailleurs – tenaient une lourde chaine à l’extrémité de faux. La lanterne bandait sur l’autre chaine… Les halos verdoyants et jaunâtres…
La peur s’empara du démacien, alors qu’il comprenait petit à petit que cette créature avait tenté de… De lui faire quoi exactement ? Il n’avait aucun moyen de se défendre, son corps était encore engourdi. Il fronça les sourcils vers cette entité sombre au long manteau noir et souffla d’une voix encore affaiblie :
- Qu’êtes-vous … ? Que m’avez-vous fait ?
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MessageSujet: Re: La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte...   La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte... EmptyJeu 11 Déc - 0:08

- Je crois que le mot que vous cherchez est : "Merci", dis-je en entassant quelques cadavres pour m'asseoir dessus.

J'attendis que le Prince reprenne ses esprits en le regardant au plus profond de ses yeux. Il trouva finalement la force de se relever, avant que ses jambes ne se dérobent sous son poids juste à mes pieds sans que je bouge d'un cil.

- Oh, j'oubliais de vous dire de ne pas trop forcer tout de même. Vous revenez presque d'entre les morts après tout... Essayez donc de vous appuyer sur votre lance. Mais prenez garde au côté avec les piques, il serait regrettable qu'il vous arrive malheur maintenant, non ?

Je ri à gorge déployée (pour tenté que j'en ai une). C'est avec intérêt que je le vit ramper jusqu'à son arme et se redresser lentement.

- Venez donc vous asseoir en face de moi, je n'ai pas envie de hurler pour pouvoir vous parler.

La simple vue de cet homme luttant à chaque pas pour ne pas perdre l'équilibre m'amusa au plus haut point. Lorsqu'il arriva finalement à ma hauteur, je me relevai.

- Marchons un peu voulez-vous ? Oh mais où avais-je la tête... Pour répondre à votre seconde question, je vous ai sauvé la vie. Il m'est très aisée d'utiliser l'âme des défunts pour régénérer les tissus. N'ayez donc nulle crainte si vous en ressentez les quelques effets secondaire. il peut s'agir de fatigue, légère dépression ou envie suicidaire, mais tant que l'âme utilisée ne prend pas le dessus sur la votre, vous n'avez aucunes raisons de vous inquiéter ! inutile de vous dire que si cela se produisait, l'arrachement de votre âme serait si douloureux que vous succomberiez immédiatement. Ceci étant dit, j'ai ressenti une telle dévotion chez vous (ne me demandez pas comment), que cela m'a tout simplement intrigué, ce qui fait que vous êtes actuellement vivant, et non gisant sur le sol comme la plupart de vos valeureux soldats qui sont morts dans d'atroces souffrances en votre nom, laissant derrière la plupart d'entre eux des femmes, enfants, familles et amis qui n'apprendront leur décès qu'à votre retour. Je répondrai enfin à votre première question en me présentant. Je suis Thresh, le Garde aux chaînes, recevez mes plus humbles hommages.

Sur ces belles paroles, je vis un corps tentant de lever la main pour appeler à l'aide. Je lui fendis le crâne en y lançant ma faux sans quitter le Prince des yeux.
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MessageSujet: Re: La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte...   La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte... EmptyVen 26 Déc - 15:57

- Merci... , fit vaguement le prince, encore un peu secoué par la récente expérience avec la mort. Avec ce... ce personnage qui entassa des cadavres pour se faire un siège. Jarvan ferma les yeux, toujours couché sur le sol, non pas tellement pour se calmer, mais surtout pour ne pas céder à l'horreur de voir ses hommes et les noxiens se faire trimballer comme des objets. Il n'avait pas la force de contredire l'acte, il n'avait pas la volonté non plus. Il se sentait faible, désarmé, mais il y avait autre chose de plus qui l'empêchait d'émettre un quelconque mécontentement. C'était comme si la présence de cet être sapait toute la force et les convictions des êtres vivants, ne laissant à la place que la terreur. Le courage naturel du prince l'empêchait de céder complètement à la panique, mais il ne cacha pas sa crainte. Surtout après avoir vécu un traumatisme pareil avec l'extirpation de son âme alors qu'il était mourant. Il avait côtoyé la mort plusieurs fois, mais elle n'avait jamais été aussi proche et... Elle n'avait jamais été tant "souhaité". Il se souvenait clairement avoir voulu mourir alors que l'entité assis à côté de lui essayait de s'emparer de son âme. Il ne risquait pas de l'oublier de si tôt.

Le regard de l'entité émanait une magie verdoyante, et le fait de se faire fixer ainsi fit tressaillir le prince. Ce dernier serra les poings, sentant un regain de volonté. Cette fameuse volonté qui faisait entièrement partie de son être. Il se releva, peut-être un peu vite, et sentit son poids le peser sur ses jambes encore trop faible pour le porter. Il s'étala de tout son long aux pieds de l'être. Il ne l'avait pas lâché des yeux, ne bougeant pas. Il se mit à parler, et entendre sa voix ne faisait qu'augmentait la crainte dans le coeur du mortel.
Ses paroles confirmèrent que le prince était bien mort, mais qu'il était revenu, avec ou sans intervention ? Là était une question restait en suspens, car l'entité conseilla ensuite de prendre son arme comme appuis... Sa blague n'était pas très drôle au vue de la situation. Le prince ne releva pas, préférant garder le silence. Il essayait d'ignorer le rire terrifiant de l'être alors qu'il rampait vers son arme. Il s'en aida pour se relever et rester debout.

L'entité demanda sincèrement au prince de s'approcher. Ce n'était pas tant qu'il voulait le contredire, mais pour commencer il n'allait pas le vexer en refusant. Quelque part, il lui avait probablement sauvé la vie même si ce fut d'une drôle de manière. Secondement, contrarier un être qu'on sait ni humain, ni mortel semble-t-il, n'était sans doute pas une très bonne idée. Jarvan s'approcha lentement.
Une fois à ses côtés, l'entité proposa de marcher un peu. Il suivit, toujours en silence. Il lui confirma enfin qu'il l'avait tiré de la mort en expliquant comment il s'y était pris. Jarvan grimaça en écoutant les effets secondaires pas si bénins. Plus l'entité parlait, plus il torturait verbalement notre pauvre démacien qui aurait pu se laisser tomber, abattu par la fatigue, s'il n'avait pas récupérer un peu de force pour tenir debout. Il savait qu'il vivrait, et que beaucoup de ses hommes n'avaient pas eu cette chance... Sa dévotion, c'était donc cela qui l'avait sauvé ? Jarvan baissa le regard, observant le sol rouge. La vue soudaine du sang, des cadavres mutilés, et l'écoute de la chaîne qui frottait le sol rendit le prince malade. Les paroles de l'entité, qui se présenta sous le nom de Thresh le Garde aux chaînes, n'aida pas à faire disparaître le malaise. Ce n'était sans doute pas son attention, ne quittant pas le prince des yeux, avec un sourire étrange, malsain. Thresh aperçut un corps agonisant. C'était un noxien, quoi que, ça aurait pu être un démacien aussi, car sans casque, l'armure défoncée, ensanglanté et mortellement blessé, le soldat ne ressemblait plus à grand chose venant d'une des deux armées.
Il restait un homme, encore en vie, qui avait besoin d'eux. La Garde aux chaînes l'aida en plantant sa faux dans son crâne, l'achevant, alors qu'il regardait toujours le prince. Ce dernier réagit immédiatement, poussé par le dégoût. Il sentit une haine le traverser, un sentiment qu'il avait connu mais pas avec autant d'ampleur, pas comme si elle faisait entièrement partie de son être. C'était contraire à ce qu'il était "lui-même", homme fort de principes tel que l'honneur, la Justice... Mais la haine guida le prince qui pointa sa lance vers le visage de la créature.
- Comment as-tu osé sale chien !

Stop. Que... Que s'était-il passé ? Pendant un court instant, Jarvan avait eut l'impression qu'une autre voix avait parlé avec lui, s'opposant également à l'affront. Mais... Mais c'était une volonté à part entière, dans la même tête que lui. Serais-ce...
Tremblant, désemparé, effrayé, le prince lâcha son arme, par manque de force. Son énergie se déroba suffisamment pour qu'il en tombe à genoux. Il respirait vite et essayer de comprendre ce qui lui arrivait. Le commandant noxien aurait pu parler en même temps que lui ? Cette haine, ce ressentit immense, mais aussi cette force qui avait égalé la sienne pendant le duel... Jarvan avait tout reconnu. Le démacien releva les yeux vers Thresh, qui n'avait pas bougé. Il cherchait des réponses, il voulait comprendre...
Allait-il devenir fou à cause de sa seconde chance ? Non. Non il ne devait pas... Il était le Prince de Demacia. Son adversaire était mort, il l'avait vaincu. Il devait donc se relever et avancer dans cette vie. C'était avec force de conviction que Jarvan reprit en main la lance pour se relever. Encore affaiblis, il tenait à peu près debout, déjà un peu mieux que tout à l'heure. Il posa ses yeux dans ceux de Thresh, et regretta immédiatement en voyant la terreur qui s'y dégageait. Le prince ne put s'empêcher de les baisser à nouveau. C'était bien la première fois qu'il n'arrivait pas à tenir un regard.
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MessageSujet: Re: La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte...   La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte... EmptyLun 2 Fév - 20:16

Tout se déroulait comme je le souhaitais. Le Prince avait survécu à la greffe d'âme et cette dernière continuait de se battre en lui. Je ri intérieurement en le voyant trébucher à plusieurs reprises, et le voir essayer de soutenir mon regard me fit m'esclaffer. S'il avait été en pleine mesure de ses moyens, il aurait parfaitement pu me tenir tête (vainement évidemment), mais son état actuel ne le lui permettait malheureusement pas.

- Allons, sa sublimissime Altesse devrait se montrer un peu plus reconnaissante envers son sauveur ! Passons un marché voulez vous ? Oh, mais où ai-je la tête, vous me devez déjà un service...

Je marquais une pause en admirant les reflets du soleil dans ma faux avant de lécher le sang encore chaud qui y dégoulinait. Cette amertume et cette pointe salé me fit "frissonner" de plaisir. Devant l'expression de dégoût du Prince, je poursuivi ma proposition.

Où en étais-je... Ah oui, notre marché ! Que diriez-vous si je vous accompagnait dans vos périple le temps de votre "convalescence" ? Il serait bien dommage de gâcher toutes ces âmes si vous partez en guerre, vous ne pensez pas ? A vrai dire, je ne vous demande pas votre avis, dis-je en dessinant un large sourire.

Je fit siffler ma faux dans le vent en la faisant tournoyer, guettant une réponse du Prince.
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MessageSujet: Re: La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte...   La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte... EmptyLun 23 Fév - 14:21

Se sentir si faible et dans l'incapacité de tenir tête à son interlocuteur perturbait profondément de prince des Justes... Celui qui ne connaissait ni peurs, ni mal êtres. Entendre Thresh rire devenait insupportable et à la limite du cauchemars éveillé... Comme si ses souffles qui formaient des sortes de rires rauques et troublants hantaient le cœur du démacien. Le malaise augmentait alors qu'il s'approchait de l'entité qui lui rappelait qu'il devrait être reconnaissant... Il voulait passer un marché ? Jarvan leva les yeux vers lui et se rendit compte de toute l'ampleur de la situation... Thresh lui avait belle et bien sauvé la vie, aucun doute et rien à redire là dessus. Et de ce fait, et Jarvan ne pouvait pas le contredire, le prince lui devait un service, une monnaie d'échange pour le remercié de l'avoir garder vivant sur la terre des mortels.
Le prince en tressaillait d'horreurs.
Il n'aimait pas admettre avoir une dette envers quelqu'un. Par fierté peut-être, mais aussi par principe... Ne rien devoir à personne. Toujours aider les autres mais ne rien demander en échange. Il avait fait cela pendant des années, et son rôle de prince n'était qu'un moyen pour parvenir plus facilement à ses objectifs de justice et de soutenir les plus démunis.
A l'époque, il se serait comporté différemment, sa jeunesse faisant voir un homme prétentieux à qui on devait respect sans qu'il le mérite.
Mais aujourd'hui, même si Thresh n'était pas humain et de loin un être cruel, Jarvan lui devait un certain respect... Car malgré la cruauté qu'il dégageait et l'impression qu'il pouvait reprendre sa vie à tout moment, Thresh ne l'avait pas achevé, alors qu'il aurait pu très bien y parvenir sans aucune difficulté.
Je mets une main devant ma bouche, dégoûté, en voyant ce que faisait le faucheur... Il le faisait exprès pour le mettre mal à l'aise et on devait l'honoré d'y parvenir aussi bien.
- Vous... Vous voulez suivre mes pas dans les batailles ? ...

Le prince recule d'un pas. Imaginer avoir cet "homme" derrière lui l'effrayait un peu plus. Il ne savait pas c'était quoi le pire entre le savoir proche de lui pendant un temps ou le savoir vouloir prendre chaque âme qui tombera tel un aspirateur... (#dat comparaison)
Le prince secoua la tête tout en reculant, et une autre part de lui, toute nouvelle, s'exclama à nouveau dans son esprit. Elle voulait abattre ce Thresh, lui faire avaler son assurance et le renvoyer dans le monde des morts... Jarvan opprima ces pensées, qui n'étaient pas les siennes, et se tenait la tête, touchée par une migraine naissante qui risquait de lui rester pendant de longues minutes.
- Je ne peux pas accepter...

Il n'avait pas demandé son avis, certes. Mais Jarvan avait encore sa lance au poing, et il savait toujours s'en servir. S'il tentait quoi que se soit, le démacien se défendrait. Lui... Avec l'autre dans sa tête ? Il ne savait pas s'il y arriverait, à vrai dire.
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MessageSujet: Re: La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte...   La lumière de la mort n'est pas blanche, mais verte... Empty

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