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 Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]

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Katarina Du Couteau
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Katarina Du Couteau


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MessageSujet: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyVen 17 Avr - 18:20

Escorte CE11 - 10CLE

Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] League10

Mon premier travail commun sur le terrain avec Riven arriva environ deux ans après ma première rencontre avec elle. Mon entrée dans la Crimson Elite avait suivi de près, mais nos styles de combat et d’utilité bien différents ne nous avaient jamais encore envoyé en mission conjointe, jusqu’à ce jour-là.
Cette année-là, l’institut de guerre fêtait sa première décennie d’existence, mais s’il tentait d’inciter à la paix, les résultats étaient loin d’être aussi flagrants qu’au moment où je devais, bien plus tard, y rentrer. Depuis mon combat contre la force de Démacia, ma réputation était grimpée en flèche au sein de Noxus, même si mon surnom et ma renommée plus étendue sur le continent ne devait m’être attribués que quelques années plus tard lors de la guerre contre Ionia. Mais à ce moment-là, ma première erreur semblait avoir été, si ce n’est oubliée, en tout cas pardonnée, et mes talents étaient déjà demandés régulièrement. Mais pour le moment, avachie dans un fauteuil en cuir noir, la nuque sur un accoudoir, les genoux sur l’autre, je profitai du feu crépitant doucement dans la cheminée de l’un des petits salons du manoir Du Couteau. Celui-ci contenait de nombreuses salles plus grandes, plus luxueuses, destinées à la réception d’invités, mais cette place, d’où j’écris d’ailleurs ces lignes en ce moment-même, avait toujours été ma préférée, dans cette pièce plus familiale.

M’étirant d’un geste félin, je fis rapidement glisser mon regard satisfait sur la pièce qui m’entourait. Des tapisseries pourpres, brodées aux armoiries de la famille, un lotus surmontant deux lames croisées, maintenaient la douce tiédeur que diffusaient les flammes dansantes qui éclairaient la pièce, se reflétant sur la table basse en verre à côté de moi, sur laquelle une pile de courrier m’ayant été adressé trônait. Les premières vagues de froid arrivaient, et j’étais heureuse de pouvoir profiter du confort du manoir Du Couteau quelques jours avant de devoir repartir aux quatre coins du continent, affronter l’hiver débutant.

Me résignant à sortir de ma paresse, je tendis le bras pour attraper enveloppes, que j’observais l’une après l’autre, rapidement. L’une d’elle, épaisse couleur rouge sang, était dépourvue d’adresse, marquée de mon simple prénom de par une écriture que je reconnaissais bien comme étant celle de mon père, et était cachetée de cire marquée du sceau du Haut-Commandement.  A bien y réfléchir, je ne me souvenais pas l’avoir aperçue en allant chercher le courrier plus tôt, et avait probablement dû être amenée en main propre, et confiée à un domestique qui me l’avait déposée avec les autres. Ce qui signifiait sans doute qu’il s’agissait d’une demande urgente, si son père, qui était pourtant en ville, lui avait fait transmettre si vite, sans attendre son retour au domicile familial.

Par simple plaisir de se garder le suspens, je me retins d’ouvrir l’enveloppe immédiatement, et m’occupait d’abord du reste de son courrier. Attrapant un coupe-papier en argent, dans lequel le même symbole que sur les tapisseries était gravé, je pis le temps d’admirer l’objet quelques instants, faisant glisser la lame aiguisée le long de mes doigts pour en tester le tranchant, puis me résolus finalement à le plonger dans les lettres, et les feuilleter rapidement.
Deux offres de promotion pour des articles de mode, et un descriptif des pièces indispensables à prévoir pour la prochaine saison finirent lancées en boule dans la cheminée, leur vol accompagné d’insultes à l’intention de Cassiopéia, qui s’acharnait à tenter de m’éduquer au bon goût en l’inscrivant sur les listes de toutes sortes de courriers sur ce thème. Des propositions de contrat de privés, que je regardai rapidement, remettant ma réponse à plus tard, ainsi qu’une fiche de paye. Je n’y jetais à peine qu’un coup d’œil, sans me soucier du montant, puisqu’il irait alimenter la fortune familiale, que je ne gérais pas. Je tuais pour le sport et pour servir Noxus, pas pour l’argent.

" Souhaitez-vous une tasse de thé, mademoiselle Katarina ? " j’entendis derrière moi, de la voix de mon majordome

Le nez dans mes feuilles, je marmonnai distraitement un  « jasmin », précisant que je le souhaitais fort pour rester éveiller, avant de reprendre ma lecture.
Enfin, brulant de curiosité, je tranchai l’enveloppe rouge, et dépliai les différentes feuilles qu’elle contenait. Le sceau indiquant un travail extrêmement urgent me sauta aux yeux, me faisant légèrement hausser les sourcils. Celui-ci demandait un départ quasi-immédiat. Plissant les yeux, je lu le message qui m’était adressé.

Une grande carte de la partie Est du continent, avec un chemin tracé depuis Noxus, qui se dirigeait vers la grande barrière, jusqu’au Mogron pass. Si c’était un trajet, ça représentait un sacré chemin… Au moins dix jours en avancée rapide à cheval, pour quelqu’un de rapide. Plus pour la plupart. Et encore plus, comprit-elle en lisant la suite du message, pour la calèche qui devait être escortée vers ce point, et qui avait pris la route deux jours plus tôt, en compagnie de…

Le sceau de la Crimson Elite, tiens. Riven avait été chargée de cette mission. Alors pourquoi est-ce que je recevais ce courrier si urgent ? En regardant plus en détail la carte, je vis plusieurs petites croix à l’encre rouge disséminée autour du parcours. De ce qui était rapidement expliqué, il s’agissait de mouvements ennemis repérés durant ces dernières heures, et qui étaient plus importants que prévu. L’escorte risquait fort de tomber en embuscade, et sa présence d’éclaireuse était demandée pour assister le travail de protection de Riven, qui ne pourrait s’éloigner de la calèche pour aller repérer les mouvements plus en aval. Un travail secondaire d’assassin, assez classique, de savoir repérer avec efficacité la présence d’ennemis alentours, et faire en sorte d’effacer toutes traces de leur passage pour éviter d’attirer l’attention. Une légère pointe de déception me traversa en comprenant qu’il ne s’agissait pas d’une petite partie de chasse contre une cible, mais d’un travail plus « utilitaire », et qui me demanderait au maximum, de faire en sorte d’éviter tout affrontement, et non de tuer.

Je soupirai, en fermant une seconde les yeux, profitant de la douceur du feu. Ils étaient partis l’avant-veille, ce qui voulait dire que pour les rattraper, je devais renonce à la nuit agréable dans le confort du manoir que je pensais passer, pour la troquer contre une chevauchée rapide nocturne, dans le froid. Super.
Je relu le tout plusieurs fois pour inscrire chaque détail dans ma mémoire, avant de brûler ces documents confidentiels, par simple précaution, ne gardant que la carte indiquant le chemin et les positions ennemies. Seul un registre codé récapitulant, après coup, les résultats de mes missions, ainsi qu’une retranscription de mémoire bien plus tard tel que je le fais aujourd’hui, m’étaient autorisés dans mon travail, comme trace écrite de mes missions.

Mon général de père attendait sûrement de moi que je parte au plus vite, s’il m’avait fait parvenir cette missive aussi vite, aussi, je bondis rapidement sur mes pieds, et me dirigeai vers la sortie de la pièce, manquant de me cogner contre mon majordome qui me rapportait un le thé, que j’avais oublié, à ce moment-là. Je ne pus qu’admirer son habituel sens de l’équilibre et de l’esquive des catastrophes lorsqu’il m’évita au dernier moment d’un geste souple, levant le plateau à bout de bras, en équilibre sur le plat d’une main suffisamment haut pour que j’évite de le heurter, tout en s’excusant.

" Laissez tomber le thé finalement ", je dis d’une voix pressée. " Faites-moi plutôt préparer des affaires de voyage. Légères, je dois avancer rapidement. "

Il acquiesça, et je lui accordais un remerciement rapide, mais poli, privilège rarement accordé à mes domestiques. Mais celui-là m’avait vu naitre, ainsi que sa sœur, et avait dû supporter les petites filles capricieuses et entêtées que nous avions été – et étions toujours -, depuis bien des années. Il s’était chargé d’une partie de mon éducation, et je l’appréciais, et le respectais pour le courage et la patience dont il avait fait preuve durant toutes ces années, à supporter les impossibles sœurs Du Couteau.
Vu l’avance que l’escorte avait sur moi, et la vitesse à laquelle ils devaient avancer, j’estimais à deux jours le temps que je mettrais à les rattraper, en comptant que je devrai bien m’arrêter pour dormir la nuit suivant celle-ci, ce dont j’informais le domestique. Même si des départs précipités étaient rares, ils savaient quels étaient les essentiels que j’emmenais toujours avec moi dans ce genre de voyage, et étaient efficaces et rapides pour préparer tout ce dont j’avais besoin. Des vêtements de rechange, du matériel de premier secours, et quelques indispensables pour les zones difficiles que je risquais de devoir traverser. Un peu de vivre, mais pas trop, afin de rester légère : dès que j’aurais rejoint Riven, ainsi que l’homme qu’elle escortait, je me joindrai à eux pour récupérer des vivres dans les villages et villes du territoire Noxiens que nous traverserions, réapprovisionnant au fur et à mesure.

Le laissant obvier à ma demande, je grimpai rapidement l’escalier entièrement taillé en granit d’un noir profond, qui menait à mes quartiers privés, suivant une longue moquette rouge, qui amortissait agréablement la dureté de la pierre et les sons, je comptais machinalement les marches, comme à mon habitude. Sans surprise, il y en avait toujours quatorze, avant d’arriver à l’embranchement de l’escalier du manoir, qui se séparait entre la droite, et la gauche ou je me dirigeai, un côté pour chacune des sœurs, menant vers nos chambre, salle de bain et bureau respectifs.
C’est dans cette dernière pièce que je trouvai mon bonheur, constatant avec une pointe de satisfaction que la cheminée y brulait déjà, diffusant de la lumière, le jour ayant déjà bien décliné, et le maintenant à une température douce. Après tout, c’était bien naturel, les domestiques étaient là pour s’assurer que le manoir reste habitable dans chacune des pièces utiles, mais il était agréable de constater qu’ils faisaient toujours aussi bien leur travail. Dommage que je doive encore abandonner ce confort de façon si précipitée.

Je plongeai un instant un chandelier dans les flammes, avant de le déposer sur le grand bureau en bois de rose, éclairant la pièce, et les murs ou étaient suspendues de grandes bandes de cuirs, sur lesquels toutes sortes d’armes finement ouvragées, qui semblaient de simple apparat, mais étaient en réalité toutes utilisables en combat, étaient accrochées.
Une grande pendule en forme de lotus métallique, au tictac régulier légèrement entêtant, reflétait suffisamment la lumière pour que ses aiguilles, qui indiquaient 19h passées depuis peu soient visibles avec une faible lueur.

Éloignant d’un geste de main le fatras de papiers, d’armes de poches, de de plumes et d’objets non identifiés – j’avais, et ait toujours tendance à collectionner tout ce qui était fait dans un beau métal -  qui recouvrait mon espace de travail, me promettant pour la énième fois de trier et ranger mes affaires plus tard, je me saisis d’une feuille, puis trempai rapidement la pointe d’une plume en métal dans une réserve d’encre noire, afin d’écrire une rapide réponse au Haut Commandement, les informant que j’acceptais cette mission, et que je prenais immédiatement le départ. J’enroulai la feuille et la cachetais, pour la laisser à mon père. Même si un domestique aurait pu faire passer le message, il était préférable de laisser une réponse écrite et officielle, attestant de mon départ.

Une fois le message déposé dans son bureau, je pris le temps de change ma tenue décontractée d’intérieur, pour celle d’assassin. Mélange de tissu en toile serré et de cuir, le tout destiné à être souple et relativement étanche. A l’époque, j’avais encore du mal quand je tuais, à savoir me positionner correctement pour éviter les jets de sang, et j’avais ruiné des tenues en rentrant couverte de la tête au pied, avant d’opter pour ce genre d’ouvrage, difficile à produire, mais qui pouvait servir plusieurs fois. Toujours était-il que la femme de ménage qui se chargeait de ce travail ne chômait pas.
Je m’harnachai ensuite de mes différentes ceintures et fourreaux contenant toute ma collection de lames en tout genre, de ses épées d’estoc croisées dans son dos à ses couteaux de lancer pendus à sa taille, ainsi qu’à ses cuisses, en passant par des dagues plus courtes, des poignards aiguisés, et autres lames pour répondre à toutes les éventualités. Chacune d’entre elles, Et surtout, mes favorites depuis longtemps : ses jumelles. Deux épées doublement courbées, particulièrement tranchantes. D’allure impressionnante, elles étaient ma signature, et je ne comptais plus, déjà à l’époque, combien de gorges elles avaient tranchées, geste pour lequel leur courbure avait été longuement travaillée pour y être parfaitement adaptée.

Toutes mes armes étaient faites sur mesure pour être parfaitement équilibrées et adaptées à mon style de combat, et j’y tenais beaucoup, chacune ayant leur petit nom particulier. Les plus notables, en plus de mes jumelles, étaient mes mordeuses, pour les deux épées d’estoc également légèrement courbées qu’elle gardait croisées dans son dos, qui avaient la particularité de posséder une pointe légèrement harponnée. Celles-ci étaient faites pour s’enfoncer profondément dans la chair, et la déchirer sur leur passage. Les seuls à ne pas être nommées, et que je pouvais me permettre d’égarer, étaient mes couteaux de jet, que je ne pouvais pas toujours aller récupérer sur les corps des ennemis. Celui qui les fabriquait faisait fortune, en m’en fournissant très régulièrement de nouveaux stocks, qui lui étaient grassement payés. Depuis peu, j’avais pris l’habitude d’enduire les lames de mes armes d’un poison motel et peu connu. Ainsi, si une de ùes cibles lui faisait l’affront de ne pas mourir sous ses coups, et parvenait à s’enfuir, elle se retrouvait condamnée à une mort lente et douloureuse en retour. Je gardais cependant toujours avec moi, dans une des poches de mes ceintures, une fiole contenant le contrepoison au cas où, juste à côté de ma bourse de cuir contenant tout l’argent nécessaire pour être certaine de pouvoir faire face aux imprévus. D’habitude, le Haut-Commandement me fournissait les fonds, mais avec un départ d’une telle urgence, ils me rembourseraient à mon retour.

Une fois prête, je sautai en souplesse sur la rampe d’escalier, et m’y laissai glisser pour redescendre, sous le regard désespéré de mon majordome qui m’attendait en bas, mes affaires préparées, comme demandé. Tous ceux qui s’étaient occupés de mon éducation avaient depuis longtemps renoncé à essayer de me faire perdre cette manie. En réalité, c’était autant pour moi une manière d’entretenir mon équilibre qu’un amusement. , Une fois en bas, je songeai à la dernière fois que j’avais réellement été sur le terrain avec Riven. Le jour où elle m’avait aidé à m’entrainer, notre première rencontre. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres à cette pensée… Ce que j’avais pu me montrer désagréable ce jour-là. Je m’étais un peu calmée sur la provocation depuis, même si j’étais toujours bravache.
Le bruit de la pluie battante sur les carreaux qui me parvenait à l’oreille me fit grommeler. Vraiment pas de quoi me motiver à quitter le confort du manoir, mais il le fallait.

Attrapant le sac qui m’avait été préparé, et me couvrant d’une grande cape chaude, à capuche, dans laquelle je fis disparaitre ma longue chevelure, et je posai le pied hors du domicile familial, immédiatement saisie par une rafale de vent glacé et chargé de pluie. Resserrant ma cape plus près de mon corps, y disparaissant presque, je me dirigeai à pas rapide, mes bottes émettant un bruit de succion dans la boue à chaque pas, vers les écuries, pour y récupérer ma jument. J’avais deux chevaux qui m’étaient propres, et l’étalon aurait été sans doute plus rapide, mais je devais prendre en compte qu’il me faudrait accompagner cette escorte pendant un moment, et énerver les chevaux tirant la calèche n’était pas vraiment de l’ordre des bonnes idées.

Je remerciai intérieurement l’efficacité et la prévoyance de mon majordome, qui avait déjà  demandé à ce que les deux soient préparés pendant que je m’habillais, ne me laissant plus qu’à sauter sur le dos de l’élu, et de me mettre en route en quelques secondes. Ce n’était pas pour rien que les employés de ma maison étaient si bien payés et traités, car leur travail était décidément excellent. En quelques instants, j’étais en route, rejoignant les routes pavées de la ville, vers sa sortie. Même s’il me fallut un moment pour secouer la personne en charge d’abaisser le pont-levis au-dessus des douves, afin de permettre mon passage, j’étais satisfaite de la vitesse avec laquelle je m’étais mise en route. Avec un peu de chance, je pourrais les rattraper rapidement.

J’avançais toute la nuit, à vitesse soutenue sur le chemin que la carte que j’avais prise avec moi indiquait, enfouie sous des vêtements chauds. Ils avaient pour le moment trop d’avance pour que je puisse repérer les traces de la calèche et de la combattante qui l’escortait, surtout de nuit et sous la pluie, mais il ne s’agissait que d’une question de temps ; Ma monture renâclait régulièrement, lâchant des nuages d’humidité sous le froid régnant. Un peu de neige par-ci par-là, presque fondue, couvrait quelques bandes de terre, les autres couvertes d’herbe givrée. En s’éloignant à l’intérieur des terres du continent, les températures devenaient plus dures que la douceur des côtes à Noxus. Rien pour me plaire, et une raison de plus pour me dépêcher d’avancer, pour avoir à passer le moins de nuits possibles à chevaucher plutôt que de m’arrêter à l’abri et près d’un feu.

La pluie finit par cesser, à mon grand soulagement, et le jour par poindre, sa lumière se reflétant en un millier d’éclats dans les gouttelettes qui recouvraient la surface de l’herbe autour de moi. A partir de ce moment, je pouvais commencer à guetter des traces, qui me permettraient d’avancer bien plus vite qu’en devant sans cesse vérifier avec cette carte que je ne m’éloignais pas de ma route. Aucune visible pour le moment, mais je ne m’arrêtai même pas pour manger, me contentant de descendre de ma monture et de marcher à côté pour la soulager un moment, en me nourrissant de pain et de jambon séché qui m’avaient été préparés. Ainsi, plus proche du sol, je pouvais mieux guetter, et je ne tardai finalement pas à découvrir des traces intéressantes, de roue, et des empreintes de chevaux, qui partaient dans la bonne direction. Elles semblaient dater de la veille. J’étais sur la bonne piste, à mon grand soulagement, aussi, je me remis en selle pour accélérer le mouvement. En me dépêchant, je pourrais peut-être les rattraper dès la nuit suivante.

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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyMar 21 Avr - 13:09

Le temps s'écoulait, intraitable. Je continuais de vivre et me battre pour Noxus, bon petit soldat obéissant et aveugle. Indéniablement, j'aimais cette vie, qui aurait été bien creuse et vide sans le but qu'on m'y avait donné. Parfois, mes pensées déviaient, sortaient du chemin mental que l'on nous forçait à suivre. En tant que combattants, nous devions vivre pour notre patrie, l'aimer et la chérir comme la plus douce des amantes. Mais malgré mon intransigeance, il m'arrivait de repenser à une certaine petite assassin...


L'hiver de mes 20 ans fut l'un des plus décisifs que je n'ai jamais eu à vivre. Le Général de ma faction me surveillait de près pour des raisons qui m'étaient alors inconnues. Certains des miens prétendaient qu'il songeait à m'offrir un rang plus élevé que celui de simple soldat. Dans le doute, je redoubla mes efforts. Je ne voulais être décevante.
C'est dans cette atmosphère que je revis Katarina, après deux années sans avoir la moindre nouvelle d'elle. Certes, les noxiens parlaient, sa réputation était faite. L'aînée Ducouteau était réputée pour être un beau brin de femme, douée de la lame comme pas deux. Rien de bien étonnant, c'était bel et bien l'image que je me faisais d'elle. Katarina... Comment aurais-je pu lui résister ?

Ce fut à nouveau une mission qui nous rassembla. Même si cette fois-ci, nous devions nous battre côte à côte...


Même si il faisait horriblement froid, ce jour là, je brûlais dans mon armure. Encore une fois, je repoussai les mèches argentées qui collaient à mes joues, associant le geste à un soupir exaspéré. A cela s'ajoutait le désespoir de protéger un homme riche, mais terriblement imbu de lui-même. Dans sa grande gentillesse, il nous avait forcés à porter des armures d'appart, si lourdes que le voyage nous était insupportable. Certes, le pourpre propre à Noxus, clouté sur l'argenté du métal rendait bien mais... nous n'étions pas là pour décorer, ce qui semblait difficile à comprendre pour cet homme.
Nous marchions à côté de la calèche, fermée par d'épais rideaux de velours. Là dedans, il devait se prélasser, profitant de son petit confort alors que nous peinions de notre côté. Cependant, impossible de se plaindre, nous encaissons la désagréable situation sans broncher. J'étais chargée de protéger l'arrière du convoi, avançant péniblement, lame à la main. Nous marchions depuis plusieurs heures et le soleil frappait cruellement, transformant nos armures en fours brûlants. J'étais en nage et ce qui aurait dû être une balade de santé m'affectait bien trop. Je craignais qu'à la moindre attaque ennemie, je sois à peine capable de bouger. En nous enfermant dans ces prisons de métal, l'homme était-il conscient du danger qu'il nous faisait à tous courir ?
Vers midi, enfin, nous nous arrêtâmes pour une courte pause. Il sortit de son petit palace roulant pour étendre une nappe au sol et ses domestiques se pressèrent autour de lui, lui servant vin et gibier. Nous autres, soldats, nous contentèrent de sandwichs et d'un peu d'eau fraîche. Le soir même, nous devions nous arrêter près d'un lac et je m'en réjouissais d'avance. Cela signifiait que nous allions pouvoir nous baigner dans l'eau gelée... Plus que quelques heures de marche et j'allais pouvoir retirer cette armure diabolique !
Une petite heure après le début de cette pause, nous nous apprêtâmes à repartir, quand un grand corbeau s'arrêta non loin de notre supérieur. Ce dernier dénoua le petit message attaché à sa patte et le lu silencieusement. Nous étions alors tous tournés vers lui, attendant les nouvelles.

"Des mouvements ont été repérés non loin de Noxus. Le Général Ducouteau nous envoie du renfort.*

J'échangeai des regards dépités avec mes compagnons. Il devait s'agir d'assassins, qui allaient être nos yeux pour surveiller la forêt. Certains n'appréciaient pas leur présence, eux qui étaient plus furtifs que de petits animaux sauvages. Sans compter qu'ils avaient la réputation d'être plus pernicieux que la plupart des combattants. Impossible de se plaindre, cependant. Nous savions qu'en cas d'attaque, ils n'allaient être de trop.

Le voyage reprit une fois que notre Général eu brûlé le message. Nous étions plus tendus et attentifs que jamais, avançant plus rapidement. J'étais alors bonne dernière de la file, une tâche importante pour signaler une attaque arrière. Je n'étais cependant  pas tranquille...
... et eu raison de ne pas l'être, lorsque j'entendis un bruissement dans un buisson non loin. Je m'approchai pour vérifier qu'il ne s'agissait pas simplement d'une biche ou autre animal sauvage, puis levai ma lame, prête à donner l'alerte.
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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyMer 22 Avr - 16:41

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Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] League10


Je chevauchai sans relâchement, à travers les terres. Le jour levé, le soleil frappait et réchauffait l’atmosphère, faisant disparaitre les dernières traces de neige des environs. Sans compter que nous descendions vers le sud : résultat, même si l’air était toujours froid, mes habits sombres absorbaient la lumière solaire, et me réchauffaient efficacement, chaleur bienvenue pour contrer le vent glacial qui me fouettait et me gelait les mains et les lèvres, à cause de ma vitesse de course.
J’avais repéré le chemin que le convoi suivait, ce qui me permettait de couper à travers les sentiers pour emprunter des raccourcis et gagner de l’avance. Même si j’essayais de ménager ma monture, je la pressais, car une fois les autres rejoints, la vitesse serait considérablement réduite, et elle pourrait se reposer. Cependant, je veillais à ne pas l’épuiser, car d’après la carte qui m’avait été confiée, j’entrais dans les zones dangereuses, ou des mouvements ennemis avaient été repérés.

Arrêtée quelques minutes près d’une rivière, qui coulaient avec lenteur et calme, et ou ma jument se désaltérait longuement, j’en profitai pour remplir ma gourde d’eau glacée. Finalement, je le regrettai, ce thé au jasmin que je n’avais pas pris le temps de boire avant de me mettre en route… chaud, parfumé, si doux en coulant dans la gorge, si réchauffant… Mes mains serrées sur la tasse brulante… Aaah, je devais me sortir ça de la tête. J’étais en mission, et ne serait pas de retour au manoir avant au moins trois semaines, en comptant l’aller et le retour. Plus vite j’aurais rejoint le reste de la petite troupe, plus vite je pourrais profiter d’un bon feu pour me réchauffer le soir. Et je savais que je n’étais plus loin : les traces étaient de plus en plus fraiches. Cependant, le soleil commençait à se coucher, et l’air à devenir de plus en plus froid, aussi, le moment n’était pas à l’oisiveté.
Me remettant en route, il ne me fallut pas longtemps pour apercevoir des lueurs au loin. Je fus légèrement surprise, car j’avais pensé qu’ils auraient au moins deux heures d’avance sur moi encore. Descendant de ma monture, et l’attachant à une branche, j’approchai rapidement pour signaler mon arrivée.

Avant de m’interrompre, et de me dissimuler par réflexe derrière la végétation. La fatigue m’avait poussé à agir sans réfléchir, et mon instinct me mettait en garde. Juste à temps, car le bruit des sabots de ma monture suffit à faire tourner la tête d’un de ces hommes en uniforme Démacien, juste après que je me sois dissimulée. Une seconde de plus, et c’était un combat à un contre huit que j’aurais dû engager, en n’ayant pas dormi depuis plus de 36h. Le cœur battant légèrement plus vite, je les vis continuer à avancer sans chercher à investiguer plus, à mon grand soulagement. J’attendis plusieurs minutes, dans les buissons épineux, les ronces griffant ma peau nue, avant d’oser bouger, et récupérer ma jument plus loin. Dans l’idéal j’aurais dû contourner ces ennemis, mais qu’ils avancent dans la même direction m’inquiétait. Je craignais qu’ils ne suivent la même piste que moi. Sans compter qu’ils avaient visiblement l’air pressés d’avancer, pour ne pas s’être attardés plus que ça sur la trace de ma présence… Je n’aimais pas ça du tout. Avec la nuit tombée, s’ils tombaient par surprise dans leur dos, le résultat risquait d’être un vrai carnage.

Je n’avais pas le choix, il fallait que j’arrive là-bas avant eux, pour les prévenir et éventuellement leur prêter main forte. En les sachant en approche, il serait facile de les faire tomber dans une embuscade et de se débarrasser d’eux facilement.
Je poussai ma monture au galop pour les contourner et les dépasser, aussi vite que possible. Le plus rapidement possible, pour éviter leur champ de vision, et en restant suffisamment écartée du sentier pour ne pas qu’ils repèrent mes traces récentes, l’air me fouettant le visage. L’équidé renâclait, soufflant fortement, sous l’effort, mais l’heure n’était pas au ménagement. Ce n’était plus mon confort qui était en jeu, mais leur sécurité.
Je me permis de ralentir quelque peu l’allure qu’une fois suffisamment d’avance prise sur le groupe ennemis, continuant à longer le sentier suivi par ceux que je cherchais. S’étaient-ils déjà arrêtés ? Si oui, sans doute depuis peu.
La nuit était de plus en plus noire, au point qu’il devenait difficile, même pour moi qui ait pourtant une bonne vision nocturne, de distinguer ce qui m’entourait.

Ce fut le bruit qui m’alerta, avant que je ne les distingue. Les pas des chevaux sur le sol, et de ceux qui marchaient à côté. Cependant, je restai prudente : j’avais déjà failli me faire avoir une fois, ce ne serait pas deux. Laissant de nouveau ma monture en retrait, je m’approchai discrètement, le plus près possible… C’était bien un convoi, comme je cherchai, mais leurs armures lourdes me faisaient penser aux ridicules parures Démaciennes ? Dans l’obscurité, je ne voyais pas les couleurs Noxiennes, mais seulement les formes de ces armures d’apparat, qui me paraissaient particulièrement louches. Intriguée, je me rapprochai de plus en plus, jusqu’à me dissimuler dans un buisson, et l’écarter légèrement à leur passage. J’étais indécise, partagée entre ces deux signes contradictoires…

La personne chargée de la queue de file, que je ne reconnus pas immédiatement dans le noir et dans cette armure, repéra mon petit manège et s’approcha de moi. Visiblement prête à donner l’alerte, ce qui n’était bon dans aucun des cas : s’il s’agissait d’ennemis, me retrouver avec tout le groupe sur moi, et celui qui avançait derrière sur le dos était la pire idée. S’il s’agissait des Noxiens, être trop bruyant attirerait l’attention du petit groupe d’ennemi qui m’avait suivi de près, et qui ne devait pas être loin. Aussi, je n’eus pas le choix que de disparaitre en un shunpo au moment où elle écartait les branches, pour me retrouver dans son dos, une main en bâillon, l’autre tenant une lame sous sa gorge au cas où.

- Loyauté ne meurt jamais, sussurai-je à son oreille en l'entrainant de force à l'écart du sentier. Ne fais aucun bruit.

Je guettais la réaction de son corps, collée contre son dos. La devise Noxus, servait à la fois à me faire connaitre comme alliée si cette personne l’était, ou bien de sentence de mort s’il s’agissait d’un ennemi. Que ma cible montre le moindre signe de crispation, d’inquiétude ou de volonté de combattre après l’avoir entendue, et ma lame trancherait sa gorge dans le plus grand silence.


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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyLun 27 Avr - 19:02

L'espace d'un instant, je regrettai amèrement de m'être approchée si près. Cruelle erreur de ma part... Le tranchant d'une lame sur la gorge et les mots murmurés à mon oreille, aussi effilés que des poignards... J'eu un soupir soulagé.

"Bonsoir, Miss Ducouteau."

Difficile de l'admettre mais mon cœur avait bien loupé un battement. J'avais décidément encore beaucoup à apprendre face aux assassins et à leur capacité à être si rapides et agiles. Je posai ma main sur le poignet tenant l'arme mortelle, et l'éloigna de ma peau fragile. Nous nous faisions alors face et je constatai avec satisfaction que la jeune femme n'avait pas grandit. Son visage était plus fin, libéré des traits enfantins dont j'avais souvenir. Dans l'obscurité, ses yeux luisaient comme ceux d'un chat. L'espace d'un instant, j'eu l'envie de repousser une mèche que je savais cramoisie, de son visage. Je me retiens. Heureuse de la voir, moi ? Plutôt m'arracher la langue que de lui avouer.

"Tu n'as pas changé."

Je retournai sur la route, lui donnant une tape sur l'épaule afin qu'elle me suive. Mon absence risquait de provoquer du remous chez les miens, non pas par inquiétude mais bien parce qu'un soldat qui disparaît silencieusement n'est jamais bon signe...
Le convoi avait continué sa route sans ralentir et je ne pu retenir un soupir. Curieux travail d'équipe lorsque pas un ne réagit à la disparition d'un membre du groupe.
Le clapotis des sabots contre le chemin boueux s'éloigna et fut bientôt couvert par un épais tapis de feuille. Le groupe venait de pénétrer dans les sous-bois, lorsque nous arrivions à sa hauteur après avoir marché d'un bon pas pour le rattraper. J'informai alors le Général de la présence de l'assassin, qui fut accueillie par un regard froid et dénué d'intérêt. Le connaissant plutôt bien, je m'attendais à une remarque perfide de sa part mais il s'abstient. Il s'enquis des nouvelles, souhaitant savoir si le moindre mouvement ennemi avait été repéré.
Quant à moi, je fus congédiée avant même d'avoir entendu la réponse. La considération à l'égard des soldats n'avait jamais été le fort de Noxus. Un peu plus et on me reprochait d'avoir quitté ma place l'espace de quelques minutes. Même si cette rigueur me paraissait déjà absurde à l'époque, je n'y réagissais pas. Nous, les soldats, avons évolué avec une idée d’infériorité bien ancrée, aussi, lorsqu'il se contenta d'un petit sifflement et d'un geste de la main, sans un regard.
Quelques secondes plus tard, j'avais repris ma marche, tentant d'ignorer les papotages incessants de notre client. Et essuyai à nouveau mon front. Jamais la pause ne fut plus ardemment désirée.


Dernière édition par Riven le Ven 1 Mai - 18:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyMer 29 Avr - 12:04

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Le contact du métal sous ma peau… L’odeur de son cou près de mon visage m’évoquait des souvenirs… Cette silhouette m’était familière. Cette gorge fine, que je pouvais sentir sous ma lame, je l’avais déjà menacée… et épargnée.  Comme pour me confirmer ce que je pensais, c’est un léger soupir de détente que j’entendis. Avant même d’entendre sa voix qui me saluait, j’avais reconnu la présence de Riven près de moi. Et l’avoir eu ainsi m’emplissait d’une satisfaction malicieuse.

« Je croyais t’avoir déjà dit de m’appeler Katarina »


En lui faisant face quelques instants, je lui souriais avec entrain. Il y avait longtemps que nous n’avions pu que nous croiser ou nous entrapercevoir, sans réellement prendre le temps de nous adresser la parole, et l’idée de passer quelques jours avec elle ne me déplaisait pas – si tant est que son visage toujours aussi sérieux et rigide s’accorde un tant soit peu de répit -. Me dévisageant de haut en bas, j’avais le sentiment qu’elle estimait si mon corps avait bien voulu gagner quelques centimètres. Malheureusement, j’avais cessé de grandir depuis quelques années déjà.

« Tu n’as pas vraiment changé non plus. Mais je ne savais pas que tu aimais les armures d’apparat à la Démacienne… » Susurrai-je avec un léger sarcasme dans le ton, avant de filer récupérer ma monture, pour rejoindre le convoi à côté d’elle.

Ces imbéciles n’avaient pas attendu leur garde d’escorte, qui s’était soudainement arrêté ? Oh, parfait. Belle mentalité.
Une fois arrivé à leur niveau, moi sur ma jument, Riven à côté de moi, l’homme l’officier en charge de l’escorte ne me jeta qu’un regard froid, sans me saluer, ce qui m’agaça largement. J’allais lui rappeler bien vite le respect, et que je n’étais pas un soldat à sa botte.

« Un groupe ennemi est derrière nous », annonçai-je rapidement, d’une voix ferme. « Il faut s’arrêter, et préparer une embuscade, car ils sont plus rapides que le convoi. Maintenant ».

J’avais bien appuyé le dernier mot, pour laisser comprendre que ce n’était pas qu’une simple suggestion. J’avais été envoyée ici avec pour consigne claire de faire ce qu’il fallait pour éviter les pièges ennemis dans cette zone à risque, et mon statut me permettait de donner des ordres s’il le fallait. Et visiblement, ma voix autoritaire avait fait mouche, puisqu’il aquiesça sans vraiment protester. Mon nom avait été annoncée, et il savait sans doute que je ne prenais mes ordres que du Haut-Commandement directement, et que je n’étais en aucun cas sous son commandement, ce dont il ne devait pas avoir l’habitude, vu la façon dont Riven fut traitée. Mes yeux luirent d’une lueur sombre en voyant ça.

« Et vous devriez vous secouer pour être plus attentifs »
, lançai-je sans la moindre courtoisie dans la voix. « Riven a été la seule à faire attention à mon arrivée. Chez les ennemis AUSSI, il y a des assassins, et cet endroit en grouille »

Je retins le « bande de tâches » qui me venait aux lèvres. Sans doute deux ans plus tôt, l’insulte serait sortie. Mais je commençais à me contenir un peu mieux.
Si l’officier qui gérait la petite troupe ne posa pas plus de question, en revanche, le nobliau dans son carrosse sema perturbé dans son repos princier par l’agitation que mon arrivée avait créé, puisqu’il en émergea sa tête joufflue en sentant le convoi s’arrêter, pour exiger que nous continuions à avancer. Retenant les rênes de ma monture pour me mettre à mon niveau, je lui jetais un regard luisant de colère, toutefois tinté d’une pointe d’amusement en le voyant reculer légèrement avec inquiétude en me voyant. J’aimais cette aura de frayeur que j’avais tendance à dégager dans le noir.

Celui-là ne devait pas connaître le respect, visiblement, sûrement imbu de lui-même par son statut de noblesse.  Sauf que pour le coup, il était mal tombé, s’il pensait pouvoir se comporter comme un prince en ma présence. J’avais horreur de compter sur mon nom de famille pour me permettre plus d’autorité, mais puisqu’il profitait visiblement de son titre pour se comporter comme un enfant gâté et capricieux au milieu de ceux qui servaient loyalement Noxus, je n’hésiterai pas à faire de même pour le rabrouer s’il le fallait.

« J’ai dit : on s’arrête », susurrai-je d’une voix désagréable à son encontre. « Et si ça ne vous va pas, vous pouvez continuer seul à pied si ça vous chante ».

Il est paradoxal de voir à quel point j’ai toujours eu horreur de devoir gérer des hommes, et d’avoir toujours refusé d’intégrer l’armée classique pour commander, quand je n’ai jamais pourtant eu aucun mal à me faire obéir. Même celui-là n’osa plus répondre, tandis que tout le groupe s’arrêtait.

« Allumez un feu, faites tout comme si vous dressiez un campement pour la nuit, puis allezvous dissimuler autour », ordonnai-je. « Vous, restez à l’abri à l’intérieur, et fermez les portes », rajoutai-je à l’intention de l’homme que nous devions escorter.

Je demandai également à ce que quelqu’un reste à l’intérieur avec lui, non sans avoir jeté un regard féroce pour le dissuader de protester à l’idée de partager ces lieux étroits et luxueux avec un simple soldat.
Talonnant ma monture, je m’éloignai ensuite, retournant sur nos pas pour aller en éclaireuse, surveiller l’avancée de ce groupe ennemi. Si j’avais bien estimé, ils ne devraient plus tarder à apparaitre… Sans savoir que nous attendions leur arrivée de pied ferme, avec ce faux campement destiné à les appâter avant de leur tomber dans le dos.


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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyVen 1 Mai - 18:21

Je suivais la troupe, un léger sourire aux lèvres. Les petits piques bien placées de Katarina m'avaient fait lever les yeux au ciel mais sa présence était la bienvenue. La petite avait du caractère. Aussi, je ne fus pas étonnée lorsque le cortège s'arrêta, l'assassin remontant fièrement la file.
Je pu profiter pleinement des remontrances faites à notre nobliau. Extérieurement, j'avais les bras croisés dans le dos, le visage sérieux et fermé. Le parfait soldat, insensible aux conversations qui ne le concernait pas. Intérieurement... je jubilais.  
Les ordres furent rapidement dispensés sans que l'on nous dise clairement de quoi nous devions nous méfier. Manifestement, d'une attaque, mais repérée par qui ? Katarina ? Comme selon les ordres donnés, nous ne tardâmes à nous regrouper, nous organisant comme si nous faisions une pause pour la nuit. J'eu un soupir peiné. Pas de baignade pour moi, ce soir.

La suite fut le ballet habituel auquel nous étions habitués, chaque soir. Le petit palace fut arrêté non loin d'un large feu, sur lequel nous faisions cuir viande et poisson selon nos trouvailles de la journée. Autant dire que les soirées sans le parfum délicat de la chair grillée étaient bien tristes...
Nous dressâmes les tentes de tissus pourpre, sagement alignées dans un cercle protecteur. Selon les ordres de notre supérieur, nous fûmes chargés de nous changer pour porter des tenues plus adaptées à un combat potentiel. Lorsque je reviens, simplement vêtue d'une armure légère, j'échangea des regards entendus avec mes compagnons. C'était un véritable soulagement.
Afer fut désigné pour protéger notre noble. C'était un soldat d'une taille impressionnante, le visage carré, avec un oeil borgne, décoré d'une cicatrice. Lorsqu'il monta à son tour dans la voiture, j'eu un petit sourire. Cette dernière s'était penchée, emportée par son poids de l'intérieur, on entendait le gros homme geindre. Qu'est-ce qu'ils devaient être à l'étroit...

Une fois que tout fut en place, nous nous rassemblâmes, prestement. Malgré les protestations de notre client, l'on grimpa le long jusqu'à être furtivement cachés dans les buissons qui surplombaient le camp. Ce n'était désormais plus qu'une question de temps.

Ils étaient huit, huit boîtes de conserves demaciennes, solidement bardés d'argenté et de bleu. Avec un ignoble crissement de metal, ils débarquèrent au coeur de notre campement. Trop facile.
Nous leur tombâmes dessus, courant silencieusement vers eux pour les attaquer de dos. A cette époque, je n'éprouvais aucune peine à l'idée de tuer les ennemis, aucune hésitation. Alors que nous chargions, les runes de ma lame s'illuminèrent, inondant la clairière d'une aveuglante lumière verdâtre qui se répercuta sur les armes des ennemis. Et frappa. Deux têtes volèrent de ma main, une autre de celle d'un membre de ma faction, le reste sembla périr sous les dagues jumelles de Katarina. L'on épargna l'un d'eux, pour connaître la raison de sa présence ici.
L'exercice s'était révélé particulièrement aisé et ce soir là, l'on dévora notre repas en bavardant et riant. Les morts qui désormais, brûlaient non loin de notre campement nous avaient remotivés.

Le supérieur et Katarina avaient dû s'éloigner de nous quelques temps, discutant probablement à propos de cette attaque et surtout, interrogeant le prisonnier. Ce qu'ils faisaient ne nous regardait plus, nous avions réussi notre mission et étions désormais libres de souffler. Cependant, je voulais encore échanger un peu avec une certaine personne...

Tous les hommes avaient déjà rejoint leurs tentes, lorsque je la retrouva. Elle venait de se séparer du commandant, petite silhouette sombre aux lames luisantes, à peine visible dans cette nuit noire d'encre.

"Bonsoir, Katarina."

J'eu un sourire si léger qu'il en était à peine visible.

"Partout dans Noxus, on conte tes prouesses. Je suis curieuse de les entendre de ta propre bouche. La petite assassin semble avoir bien grandit..."
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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyLun 4 Mai - 17:20

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Dissimulée entre les branches d’un arbre, je guettai, non loin, l’arrivée du groupe ennemi que j’avais repéré. Même si la nuit était noire, ma capuche était rabattue pour masquer ma chevelure écarlate, trop voyante dans cet environnement sombre. Tous mes sens étaient en alertes, tel un prédateur à l’affut, attendant l’arrivée d’une bien grosse proie pour aller prévenir ses congénères. A la simple différence que j’espérai trouver une viande meilleure à me mettre sous la dent ce soir que celles de ces porcs Démaciens.

Ma concentration commençait à devenir légèrement difficile. Une nuit entière de voyage, suivie d’une journée, et de nouveau cette nuit-là entamer, sans aucun repos, et en me nourrissant très peu, et la fatigue commençait à se faire sévèrement sentir. Cependant, j’étais habituée à pouvoir tenir ce rythme, et je n’étais pas encore prête de tomber. Simplement savais-je que j’allais devoir rattraper ce sommeil en retard par la suite – qu’ils ne comptent pas sur moi pour tenir des tours de garde cette nuit –.
Ils ne furent pas longs à venir. Quelques minutes à peine, et je les apercevais au loin.
Je repris rapidement la route du campement, le trouvant dressé, et vide. Tous étaient dissimulés, comme je l’avais demandé, c’était parfait. Je me contentai de faire un signe, pour indiquer leur nombre, avant d’aller, à mon tour, me mettre à couvert, disparaissant dans les ombres pour attendre leur venue.

Il n’y eut pas à attendre longtemps. Comme des souriceaux, ceux qui pensaient nous débusquer par surprise tombèrent entre nos griffés acérées, trépassant rapidement. La seule chose que je ne parvins à esquiver fut un jet de sang chaud sur ma pommette droite, qui dégoulina lentement le long de la commissure de mes lèvres. Qu’il était délicieux, le sang encore tiède des Démaciens, lorsqu’il sortait de leur corps se trémoussant encore…

L’odeur du sang frais me plongeait dans un état d’excitation et de frénésie, comme le meilleur des réveils. J’avais l’impression que mon corps émergeait, frais et dispo, d’un long sommeil frais, tandis que mon sang pulsait toujours plus vite à la vue de ces corps ennemis tombant si facilement dans le piège. Bien sûr, je savais que cet état n’était que temporaire, et que la fatigue me regagnerait de plein fouet dès lors que l’adrénaline serait retombée, d’autant plus violemment avec l’effort du combat. Mais je m’en fichai, emportée dans le tourbillon de lame répandant le sang et la mort, je me sentais pleine de vie, et il me fallut tous les efforts du monde pour épargner le dernier restant… Temporairement. Il avait sans doute des informations précieuses à nous révéler.
Et à qui faisait-on appel pour arracher les mots de la bouche d’un Démacien ? Même si l’époque d’Ionia n’était pas encore arrivée, et que mon tempérament sadique me valant mon surnom n’était pas encore dévoilé au grand jour, cela ne m’empêcha nullement de me retrouver à l’écart du groupe, en compagnie de l’officier qui le menait, et qui livrait cet ennemi à mes bons soins.

Les cris résonnèrent dans la nuit. Il ne mit pas longtemps à passer à table, mais ce n’était pas pour autant que je l’épargnai.
Grâce à ses informations, je pu, en me servant directement du sang frais de l’homme en guise d’encre, mettre à jour les informations de ma carte concernant les groupes d’ennemis dans les parages. Et gribouiller une des croix, celle représentant les hommes que nous venions d’anéantir.
L’homme supplia alors qu’on lui laisse la vie pretextant qu’il avait dit tout ce qu’il savait.

« Bien sûr… » Sussurai-je en m’approchant de lui. Trouillard, qui dévoilait tout à la moindre petite coupure. On avait bien choisi celui à interroger…

« … Que non. » Je rajoutai, avant de lui trancher la gorge d’un seul geste.

Non pas qu’un homme plus récalcitrant, et affichant plus de fidélité à son armée eut été épargné. Mais sans doute aurait-il mérité un peu plus de considération que cette larve.
Sa mort me fit sourire. Et puis, soudainement, j’avais l’impression que tout était silencieux, trop calme. Toute mon excitation retombée. Je m’ennuyais déjà.

Laissant retomber son corps agité de soubresaut dans l’herbe, je retournai en direction du petit campement de fortune, les mains et le visage toujours couverts de sang. Sur place, Riven m’attendait pour me saluer, cette fois, par mon prénom.
Je passai à côté d’elle en l’écoutant d’une oreille, mais en lui accordant un sourire. Je n’aimais pas les compliments, ni les flatteries, même si pour le coup, elle ne faisait que rapporter des faits, et non me vanter mes mérites elle-même. J’avais beaucoup aimé la voir combattre ce soir-là, et l’appréciai d’autant plus qu’auparavant de par ses talents.

« Le travail d’un assassin est d’être discret, pas de s’afficher. Je ne sais pas si c’est une bonne chose qu’on parle de moi. », répondis-je simplement, lui faisait signe de me suivre.

Je dois l'avouer, intérieurement, j'adorai cette reconnaissance de mon travail, que j'avais enfin pu commencer à obtenir. Mais même si j’étais entrée dans la Crimson Elite, je n’avais pas vraiment l’impression de faire les choses différemment d’avant. Rien de bien important ne m’avait encore été confié, simplement mon nom avait gagné en popularité depuis ce combat contre la Force de Démacia.
J’allai chercher un bidon d’eau, que je fis couler sur les mains. Le liquide dégoulinait rouge dans l’herbe, jusqu’à ce que ma peau ait retrouvé sa couleur d’origine. Quant à celui de mon visage, j’avais complètement oublié cette trainée de sang que je portais de la joue jusqu’au menton, et dans le cou. Je voyais bien qu’elle avait envie de discuter, mais après tout, nous devions passer pas mal de temps ensemble durant les jours à venir. Et pour le moment, je commençai à avoir du mal à étouffer mes bâillements, sous ce ciel d’encre.

« On discutera demain, si tu veux bien. Je n’ai pas dormi depuis une quarantaine d’heures, pour vous rattraper ».

Comme prévu, j’étais parfaitement épuisée, et affamée, et je me laissai tomber assise près du feu, pour dévorer ce qui ne l’avait pas encore été par le reste du groupe. La viande grillée et chaude me fit un bien fou, remplissant délicieusement mon estomac qui criait famine, et diffusant une douce torpeur dans mes muscles fatigués. Je n’avais plus qu’une seule envie, c’était de fermer les yeux et de m’endormir. Un regard noir suffit à dissuader quiconque de m’intégrer dans les tours de garde de cette nuit-là. Il me fallait du repos, si je voulais être en état de remplir mon rôle.
Un détail me frappa cependant. Je n’avais évidemment pas pris de tente avec moi, et bien sûr, ils n’en avaient pas en plus. Je devrai donc dormir à la belle étoile, ce qui me tentait assez moyennement par le froid ambiant, ou bien partager celle d’un autre soldat. Ou, si possible, d’une soldate…
Levant le nez, je l’interpellai.

« Riven ? Tu veux bien partager ta tente avec moi ? », Demandai-je d’une voix que je voulais éviter d’être suppliante, mais qui trahissait quand même le peu d’envie que j’avais à rester dans le froid.
Je n’étais pas certaine qu’elle accepte, toutefois. Ces tentes, faites pour une personne, étaient plutôt étroites…



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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyMer 6 Mai - 10:26

Aussi légère et désintéressée que par le passé, la petite assassin passa à côté de moi, me répondant à peine. Je pivotai sur mes talons pour la suivre. Elle, ne pas vouloir me parler de ses exploits d'assassin ? Etonnant. Les noxiens étaient réputés pour être imbus d'eux-même. Que le petit génie aux lames ait échappé à ce trait de caractère tenait du miracle. Mais c'était tout à son honneur.
Elle se pencha pour vider un petit bidon d'eau dont elle se servit pour se laver. A la lueur du feu, l'eau écarlate ne m'échappa pas. Tout comme cette traînée rougeâtre qui continuait à décorer son visage.
J'eu la promesse de parler avec elle le lendemain et c'est tout ce dont je désirais. Aussi, j'exécuta un salut réglementaire et me dirigea vers ma tente, commençant déjà à me débarrasser de mon armure, pendant qu'elle mangeait un peu de viande. J'étais chargée du dernier tour de garde, ce qui ne me réjouissait pas vraiment, alors autant que je profite dès que possible des précieuses heures de sommeil qui m'étaient offertes.

"Bonne nuit, alors, Katarina."

Je fus coupée dans mon avancée par sa voix basse. Et retins un frémissement.

"Evidemment."

En tant que soldat, il était de mon devoir d'aider mes semblables. Offrir le gîte à l'une de nos assassins était donc bien naturel. Surtout que je n'avais pas réellement le choix. J'était la seule femme du groupe, donc la moins apte à profiter d'elle durant son sommeil. La promiscuité qui risquait de régner ne devait poser le moindre problème. Devait. Je déglutis.
Cette époque avait vu naître mon attirance pour le même sexe et plus particulièrement, pour la célèbre assassin. Et même si mon expression et mon corps ne laissait paraître de tels sentiments, l'idée elle-même de partager ma couche avec Katarina me mettait dans tous mes états, comme une adolescente.

Je ramassai dans ma tente un linge propre et le trempa dans le seau où restait un fond d'eau qu'elle n'avait pas utilisé. Puis me mis face à elle, lui saisissant le menton.

"Mais d'abord..."

Sans douceur, je frottai sa joue pour en retirer le sang qui commençait à sécher. Sa joue vira au cramoisi une fois que j'en eu fini. Je n'avais pas vraiment fait dans la douceur mais cela me dégoûtait de garder du sang ennemi sur moi. Je pensais qu'il en était de même pour elle.

"... finir de te laver."

Ensuite, je l'amenai jusqu'à ma tente, l'invitant à y entrer.

"Bienvenue dans mon palais."

Comme prévu, elle était petite, trop petite. De quoi accueillir deux petites filles. Et Katarina avait beau être plus proche du yordle que de l'humain, elle prenait de la place. Je me contorsionnai pour retirer le reste de mon armure, l'organisant soigneusement pour pouvoir la remettre rapidement. Une habitude que j'avais prise après avoir été obligée de combattre en sous-vêtements lors d'une attaque surprise, il y a quelques années de cela.  
Je m'allongeai en tournant le dos à Katarina, me plaçant de façon à la gêner le moins possible. L'exercice n'était pas simple et je m'en voulais de lui offrir si peu de confort, mais mieux valait cela à dormir dehors, par ce froid glacial. La couverture que je remontai sur nous deux fut la bienvenue, même si miteuse et trouée. J'eu un soupir et s'échappa de mes lèvres un petit nuage qui s'évapora dans l'air. Génial. Un miracle si on ne meurt pas gelées... Mes yeux ne tardèrent à se fermer, m'emportant au pays des songes. La journée du lendemain promettait d'être longue.
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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyVen 8 Mai - 15:50

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J’eus un sourire à sa réponse positive. Qui s’effaça bien vite à ses gestes suivants. Je haussai les sourcils en la regardant faire, avant de me tortiller comme un vers.

« Eeeeeew ! »


Je fis la moue en la voyant me nettoyer la joue, comme à une gamine. Durant une seconde j’eus l’impression d’avoir de nouveau 5 ans, et de me faire nettoyer ainsi par ma gouvernante. Bon, certes j’avais complètement oublié cette trainée de sang, mais quand même, elle aurait pu discrètement me la signaler, pas venir me la nettoyer elle-même !
Durant un instant, me retrouver face à elle, aussi proche, pendant qu’elle frottait ma joue, me fis rougir légèrement. Heureusement, dans le noir, ça ne devait pas être apparent…

Je pus ensuite enfin pénétrer dans sa tente, ou l’air était tout de même plus doux qu’à l’extérieur. Par pur conditionnement, la fatigue m’accabla soudainement d’un seul coup en apercevant la couchette, et je ne pus étouffer un bâillement, mes yeux se fermant tous seuls.
Les lieux étaient étroits, encore plus que je n’aurais pu le croire, j’allais devoir me faire toute petite.
Je pris à peine le temps de retirer ma veste, mes bottes et mes ceintures de lames – ce qui n’était pas une mince affaire, vu la quantité -, avant de ma laisser tomber sur la couchette, me collant instinctivement contre la peau tiède du dos de Riven pour me protéger du froid, comme un chaton aveugle attiré par la chaleur tandis qu’elle remontait la couverture sur nous.

" Merci. Bonne...n..."

Collées ainsi dos à dos dans la fraicheur, je laissais enfin, avec délice, le sommeil me gagner avant même d'avoir terminé ma phrase. Il faisait froid, la température ne devait pas dépasser le 0 degré. Pas le plus confortable pour dormir, mais j’étais si fatiguée que ce froid n’avait que pour effet de m’engourdir encore plus, et de me happer. Il ne me fallut qu'un instant pour m’endormir contre elle.
Je dormis comme une masse cette nuit-là. La fatigue accumulée ne me laissai pas le luxe de l’insomnie, et j’avais de nombreuses heures de sommeil à rattraper. Tout juste si je m’éveillai quelques secondes en sentant Riven se lever, me demandant s’il était déjà l’heure du départ… Mais vu sa tentative d’être discrète, je supposai que non. Elle avait visiblement tenté de se lever sans me réveiller, aussi, je ne me fis pas prier pour me rendormir quasi instantanément.
Sans doute prenait-elle un tour de garde. Pour ma part, j’y avais échappé, et heureusement, vu ma fatigue accumulée. Encore quelques heures de sommeil et je retrouverai toutes mes capacités.
J’ouvris les yeux d’un coup.

Je savais toujours lorsque je devais me réveiller rapidement, sans même en connaitre la raison. Tout ce que je savais, c’est que j’étais brusquement parfaitement réveillée, sans transition. Qu’est ce qui m’avait provoqué ce déclic ? Simple heure du départ, ou surprise non prévue ? Je n’en avais aucune idée, en quelques secondes, j’étais levée et en train de me rhabiller, et d’accrocher chacune de mes ceintures à mon corps. Puis, j’écartai d’un geste le pan de la tente, laissant l’air froid s’engouffrer et frapper mes cheveux encore ébouriffés, que je coiffais d’un geste, en guettant autour de moi.



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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptySam 9 Mai - 16:46

Ainsi se déroula la nuit. La petite assassin s'était blottie contre mon dos, par réflexe, probablement. Je l'avais à peine sentie, juste peux-être sa respiration chaude contre ma peau. C'est surtout le lendemain matin que je l'avais remarquée, alors que je m'éveillais pour me charger du dernier tour de garde. Trop grande pour cette minuscule tente, je l'avais peux-être un peu bousculée, tentant de m'extirper de là sans tout embarquer avec moi. Mettre ma tenue relevait de l'incroyable défi et après avoir bataillé dans un léger bruit de fer et de soupirs agacés, j'avais enfin pu sortir de là. J'eu un dernier regard pour Katarina, la bordai à nouveau et quelques instants plus tard, j'étais dehors.
Ilan, le veilleur précédent, me salua d'un bâillement, et s’éclipsa en me laissant les instructions habituelles, suivies d'une tape sur l'épaule pour le souhaiter mon courage. Je le remerciai et prit sa place, campée sur un gros rocher. Pas un souffle, pas un bruit... La lame runique posée sur mes cuisses, je surveillais les environ, attentive au moindre changement d'environnement. Faire le guet était une habitude, puisque je faisais souvent partie des missions hors de Noxus. C'était aussi la certitude de faire de courtes nuits, chose à laquelle j'étais habituées. Les vrais moments où je pouvais récupérer un peu de sommeil étaient alors les bienvenus...

J'étais à peine de garde depuis quelques minutes lorsque j'entendis un craquement non loin. Probablement qu'un chevreuil, même si la dernière fois que je m'étais retrouvée dans cette situation, c'était pour tirer une assassin de là. Enfin, même si techniquement, c'était plutôt elle qui avait eu le dessus.
Lame à la main, je fis face aux bois, sans m'approcher pour ne pas prendre de risques. L'important était de prendre les informations rapidement... Et soudain, un sifflement se fit entendre. Et une flèche enflammée se planta devant mes pieds.

"Nous sommes attaqués !!"

Vite, agir comme on me l'avait apprit. Prévenir les autres, se placer dans un endroit sécuritaire, avoir une vue sur les agresseurs... Je leva les yeux.
Plusieurs flèches traversèrent le ciel, oiseaux de feu dans l'obscurité étouffante. Et les tentes se mirent à flamber. J'arracha la plus proche du sol, la piétinant pour faire cesser le feu. Damator, le soldat qui se trouvait en dessous, était déjà en train de se vêtir. Nos regards se croisèrent et il s'empressa alors de remonter son pantalon en grognant, puis prit son épée. Tous, un à un, sortaient le plus rapidement possible, souvent partiellement vêtus. Je croisai mon supérieur, furieux que je n'ai pas remarqué leur présence plus tôt. Je l'ignorais. Il aurait tout le temps de me hurler dessus plus tard...
Je leur fis face, alignée avec les miens. alors qu'un de mes équipiers leur hurla de se montrer, les traitant de couards. Une flèche vient ricocher contre mon épaule couverte, je ne sourcilla pas. Ils étaient toujours invisibles, bien protégés derrière les arbres, alors que nous, nous leur faisions face... Et détruisaient notre camp, faisant hurler de peur notre nobliau enfermé dans son petit carrosse. Et notre supérieur hurla, nous poussant à charger. Ce que nous fîmes.

Nous hurlions, nos lames levées, fonçant à l'aveuglette. Une flèche flambante frôla ma tempe, une autre vint taper l'une de mes jambières. Je ne faiblissais pas. Soudain, je fus ralentie dans ma course par une sensation déchirante, droit sous la clavicule, à la base de mon armure. J'eu un halètement endolori mais ne m'arrêta par pour autant. A côté de moi, Ilan s'écroula, touché au genoux. Nous hurlions encore plus fort en pénétrant dans les bois alors que les archers ennemis reculaient, si faibles physiquement que nous ne tardâmes à les rattraper. Et tuer la quinzaine qui se trouvaient là, éclaboussant les calmes sous-bois d'un sang pourpre, le sang des faibles...
Et l'adrénaline quitta mon corps, me faisant m'écrouler à genoux, tirant sur cette saloperie pour l'extraire de mon épaule. Mon abdomen saignait lui aussi abondamment, probablement ouvert par un poignard. Je me releva en soufflant, aidée par l'un des soldats. Evidemment, les ennemis avaient tendance à me viser en priorité, pensant que ma carrure, moins impressionnante que celle de mes camarades, faisait de moi une combattante plus facile à abattre. Grave erreur. Nous revînmes sur le camp, désormais complètement fauché et l'homme m'aida à m'allonger sur ce qu'il restait de ma couchette. Et m'abandonna là, me demandant de l'appeler si je n'arrivais pas à me soigner seule. J'eu un grognement avant de me redresser, ouvrant mon corset pour me soigner plus aisément. Et cherchai du regard Katarina. Ne pas l'avoir vue durant le combat était normal vu la rapidité avec laquelle elle agissait. Mais maintenant, je me demandais ce qu'il était advenu d'elle.
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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyLun 11 Mai - 20:49

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Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] League10


Tout m’avait l’air calme. Trop calme en tout cas pour que l’heure du réveil ait déjà sonnée, en cette saison où le soleil se levait bien tard. Pas un bruit et pas un chat… Simplement Riven, qui surveillait l’horizon, un peu plus loin.
La flèche fusa. Enflammée, comme une météorite dans le ciel, elle sonna l’heure du chaos sur le campement.
Et moi ?

Je m’étais éclipsée dès les premières flèches, pour aller prendre les ennemis à revers. Tendre une embuscade à ceux qui nous en avaient tendus une. Ils ne s’attendaient certainement pas à ce qu’un assassin leur tombe dans le dos…
Acier, feu et sang de nouveau. Mais cette fois, ils tombaient. Ceux qui avaient cru rester sagement en retrait, en sécurité, pendant que d’autres allaient en première ligne… Qu’ils meurent donc ! Je dansais sur le sol, dans un ballet aérien, de lames volante et tranchant les chairs, évitant chaque pointe de flèche en me contorsionnant dans ma danse.
Et en tuant, je maudissais mon imprudence.
Le groupe que nous avions éliminé précédemment avait sans doute fait envoyer un messager à toutes les troupes ennemies alentours. Et il y en avait sans doute plus que ce que nos éclaireurs avaient réellement repéré, et qui figuraient sur ma carte… Sinon, comment expliquer ce piège si bien monté ?

Ils détruisaient le campement par les flammes, forçant tout le monde à sortir… Mais nous ne pouvions pourtant en voir qu’un nombre limité…
J’avais le pressentiment que quelque chose de pire venait.
Sur mes gardes, les oreilles tendues, rejoignant les autres sur le camp en flammes… Je guettais, nerveuse, autour de moi.
Dans un cri d’élan, ils déferlèrent. Une vingtaine au moins, alors que nous étions affaiblis et en sous nombre.
Dans un tourbillon de fer et d’acier, j’en tuai le plus possible. Un vrai carnage, animé par la haine.
Du coin de l’œil, j’aperçus soudain un spectacle qui glaça mon sang dans mes veines.

Riven, blessée, allongée sur sa couchette, désarmée. Des hommes approchant, profitant cette proie facile. Je grondai sourdement, et acheva l’ennemi qui était aux prises avec moi, avant de me précipiter dans sa direction.
Le choc des lames fit vibrer tout mon corps, en interceptait la lourde épée qui s’abattait sur la combattante blessée. Tous mes os me firent mal, sous la violence. Mais l’homme surpris qui l’avait porté, lui, n’eut pas le temps d’avoir mal, s’abattant au sol, touché droit au cœur.
Extirper ma lame de son corps fut plus difficile que de l’y enfoncer, tant l’adrénaline m’avait fait agir par réflexe. Mais Riven n’était pas en état de combattre, et se ferait abattre comme un chevreuil si je ne l’aidais pas.

Je ne me souviens pas avec précision des minutes suivantes. Tout n’était que chaos et lumières. L’acier, le feu et le sang se mêlaient ensemble, fertilisant le sol d’un venin écarlate, et ne faisait qu’éveiller cette fureur sanguinaire, qui me possédait jusqu’au bout de mes armes, me changeant en véritable machine à tuer. Dansant autour de la jeune femme aux cheveux, j’aurais été prête à dévorer jusqu’à l’âme de ces hommes pour les empêcher de toucher un seul de ses cheveux argent tâché de rouge.
Et finalement, le calme retomba. Le feu s’était éteint, et seul l’obscurité nous entourait. Mon sang, qui avait bouillonné au-delà de mes limites, refroidit d’un coup, me faisant tomber assise sur le sol de fatigue, respirant profondément, avec lassitude.
Je jetai un œil à Riven, et demandai, tentant de reprendre mon souffle

« Tout va bien ? »

Bien sûr que non, elle était blessée, et assez gravement de ce que je pouvais voir. Mais je voulais simplement m’assurer qu’elle allait vivre.

« Laisse-moi regarder ça… »


Lentement, avec des gestes précautionneux, j’écartai le tissu qui recouvrait ses blessures, pour les examiner. Je ne savais pas si un médecin accompagnait la troupe, et si oui, s’il était encore vivant. Dans le cas contraire, j’étais – ironiquement, en tant qu’assassin – sans doute la plus à même d’effectuer les premiers soins et de recoudre des blessures, ayant dû le faire sur moi-même à de nombreuses reprises.
Heureusement que j’avais pu récupérer quelques heures de sommeil, même si elles étaient insuffisantes. Parce que même ainsi, l’idée de devoir supporter encore ce nobliau resté bien à l’abri dans son carrosse pendant tout le combat, après toute cette agitation, suffisait à m’énerver.


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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyVen 15 Mai - 16:29

Le combat était alors loin d'être terminé... Allongée au sol, à la merci de n'importe qui, j'observai, horrifiée, les soldats qui continuer à déferler sur nous. Ma lame avait beau être à portée, je me terrais sur ma couche, assez peu disposée à retourner me battre. Et l'un d'eux, me voyant en si mauvaise position, en profita pour se déporter vers moi, hurlant, la lame portée au-dessus de la tête. Il aurait pu raconter avec fierté avoir réussi à abattre un soldat blessé si une petite silhouette ne s'était pas jetée sur lui... Et tomba juste à côté de moi, dans un ignoble bruit de gargouillis, la gorge ouverte et la bouche figée dans un cri muet.
Katarina se tenait juste devant moi, tournoyant et abattant tous les ennemis alentours sans la moindre hésitation. Je m'étais appuyée sur mes coudes pour observer le spectacle, oublier jusqu'à la douleur qui me tordait les entrailles. Et lorsque tout fut fini, je me laissai retomber sur la couchette, rattrapée par la réalité.

La petite assassin fut rapidement à mes côtés, s’enquérant de ma santé, son petit visage encore animé par l'extase du combat tout juste clos. L'espace d'un instant, j'eu envie de la repousser, de lui explique que non, je n'avais besoin de personne. Après tout, j'étais un soldat noxien, l'élite des guerriers... Mais mes connaissances en médecine se limitaient à bander des plaies superficielles.
Aux vues de mes blessures, cela risquait bien d'être grandement insuffisant... J'avais besoin de quelques points de sutures et surtout, de faire cesser l'hémorragie au plus vite. Doucement, je retirai ma main de mon abdomen pour lui laisser une bonne vue sur la blessure décorant mon ventre. J'allais m'en remettre, l'important, là, était surtout de faire en sorte que rien ne s'infecte.

"Merci pour... m'avoir sauvée."

Je bougonnais, peux être un peu honteuse d'avoir été protégée. Seuls les forts survivent et si l'on vient à être tué, c'est que la force nous manque...
Autour de nous, les autres soldats de ma faction entreprenait de remettre sur pied ce qui n'avait pas été détruit. Les cadavres des ennemis furent traînés et entassés à l'écart, encore une fois destinés à être brûlés. Pas un de mes alliés ne prêta attention à nous, non pas par manque de considération, mais par respect. S'apitoyer sur le sort d'un combattant à terre est sans utilité, voir légèrement humiliant.

"Est-ce que tu serais capable de me recoudre ça ?"

Ma voix était faible, je sentais ma tête tourner sous la perte importante de sang que j'avais subit. Mais même en parlant, je m'étais roulée sur le côté, fouillant dans mes affaires, partiellement carbonisées. J'en sortis du matériel médical sommaire, que nous sommes tous obligés d'avoir dans notre petit bagage. Et le posa à côté de moi, sans rien ajouter de plus. Libre à Katarina de m'aider ou pas.
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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyDim 17 Mai - 20:37

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Je plissai légèrement les yeux lorsque Riven écarta la main de sa blessure. Même dans la pénombre, je pouvais voir qu’elle était plutôt sérieuse, et pas belle à voir. Heureusement, les Démaciens n’étaient pas réputés utiliser de poison sur leurs armes, sinon, avec une telle profondeur de plaie, je n’aurais rien pu faire pour elle.
« Je ne t’ai pas sauvée, je t’ai donné un coup de main. Si c’était du chacun pour soi, personne ne survivrait »
Je jetai un coup d’œil autour de moi, pour regarder l’activité du campement. Peu de monde semblait se préoccuper du sort de Riven… Peut-être considéraient-ils que j’étais suffisamment apte à l’aider, sans avoir besoin de se presser autour d’elle. Ou plus occupés à vérifier que celui que nous devions escorter ne s’était pas cassé un ongle.
J’aidai donc Riven à retirer son chemisier, avant de déboucher avec mes dents, un flacon d’alcool.

« Pourquoi tes cheveux sont roses ? »
demandai-je pour détourner son attention.

Puis, profitant de la surprise causée par cette question absurde, je versai une partie du contenu sur sa plaie. Je savais bien la douleur qu’elle devait endurer, mais mieux fallait quelques secondes de souffrance, si ça pouvait éviter une infection de la plaie, qui l’aurait sans aucun doute conduit à une mort lente et douloureuse. Déjà que ses chances de survie, si elle ne se remettait pas très vite de sa blessure, n’étaient pas garanties…

Mes connaissances en soin n’étaient pas bien avancées à cette époque-là, et je craignais beaucoup de faire une erreur. J’aurais aimé exécuter cette tâche rapidement pour lui éviter un long épisode douloureux, mais je n’avais pas assez confiance en moi pour ne pas prendre mon temps de bien vérifier que je m’y prenais bien, et refermer la plaie fut une étape longue, et probablement bien désagréable pour Riven. Mais au moins, au final, le résultat était, bien que grossier, propre, et avait l’air de tenir, et je terminai le tout par un bandage.
Le soleil n’était toujours pas levé, mais en cette période de l’année, il ne fallait pas compter le voir avant huit ou neuf heure du matin. Et il fallait se mettre en route bien avant cela, aussi, pendant que je m’occupai des Riven, ceux qui étaient encore en état avaient récupéré ce qui pouvait l’être sur le campement, en s’apprêtant à le lever.

« Tu pourras te lever ? »

Elle en avait plutôt intérêt, à vrai dire. Peu de chances que l’homme que nous devions escorter lui fasse une place dans son carrosse, blessée ou non. Je m’éloignai d’elle quelques instants, pour aller chercher ma jument, aussi effarée que les autres bêtes, qui avaient assisté, impuissantes, à la mise à feu du campement, et revint vers Riven, une fois qu’elle fut calmée, en la tenant par la bride. J’étais la seule de l’escorte à être à cheval, mais clairement pas celle qui en avait le plus besoin en ce moment.

« Grimpe. Je marcherai », me contentai-je de lui dire.

A cheval, sa blessure ne devrait pas trop la tirailler. Et si, par la suite, elle s’avérait plus grave que prévue, j’aviserai alors pour user de mon influence et forcer le nobliau à lui faire de la place. Mais en arriver là risquerait d’en faire sacrément prendre pour son grade à la jeune femme une fois de retour à Noxus, aussi, je préférai n’utiliser cette solution qu’en dernier recours, si sa vie était en jeu.



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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyMer 27 Mai - 10:35

"Pourquoi tes cheveux sont roses ?"

Stupéfaite, je fixai Katarina. Quelle était donc cette question sans queue ni tête ? Pourtant, il n'était pas difficile de souligner ma véritable couleur de cheveux, tant cette dernière est étr-

"Aaaaah !!"

D'un coup, je fus assise sur la couche, une main plaquée sur l'abdomen. Bordel, pourquoi est-ce que ça doit faire si mal ?! En gémissant de douleur, je me laissai retomber, aussi pâle que la mort, suant à grosses gouttes. N'y a t'il plus agréable sensation que celle de se faire déchirer les entrailles ?
Je m'efforçai de contenir l'envie de m'arracher la peau à main nue, pour laisser Katarina faire son travail. Elle avançait cruellement lentement mais ses gestes étaient assurés et elle nettoyait soigneusement la plaie, à chaque coup d'aiguille. Un bras jeté en travers des yeux, tentant de penser à autre chose, j'essayais de garder mon calme et de contenir la douleur pour lui simplifier le travail. Recoudre quelqu'un ne devait pas être une tâchée aisée, alors si en plus cette personne se débat et tente de fuir en rampant...
Et enfin, elle eu terminé, couvrant l'imposante plaie qui zébrait mon ventre d'un large bandage. Il était l'heure de reprendre la route... je restai allongée encore quelques minutes, le temps que la petite assassin revienne avec sa jument, me proposant de me mettre en selle pour finaliser le voyage. En temps normal, c'aurait été un refus catégorique de ma part mais là, le choix ne m'était pas réellement donné. Me traîner à la suite du groupe aurait signé mon abandon... J'eu besoin de temps pour parvenir à chausser l'étrier et me hisser sur la jument, étonnement grande malgré la petite taille de sa cavalière habituelle. Et enfin, je fus prête, talonnant la bête pour rejoindre le groupe. Deux ou trois retardataires se pressèrent pour rejoindre la troupe et enfin, le convoi se mit en branle. Nous repartions.


Le voyage fut long, beaucoup trop long. Au fur et à mesure que vous avancions, nous nous enfoncions au plus profond des terres gelées. A maintes reprises, ma monture exécuta quelques dérapages, dont un qui manqua bien de nous envoyer dans le fossé. Les soldats avançaient sans se plaindre mais l'agacement général était palpable. Les armures d'appart que la plupart portait étaient en train de geler, les rendant d'autant plus difficile à porter. Sans compter sur notre nobliau dans les plaintes récurrentes traversaient les portes mêmes de sa petite boîte confortable. Monsieur souffrait lui aussi du froid, sous ses épaisses fourrures, avec en prime une jeune fille pour réchauffer son carrosse. A croiser le regard de mes alliés, je pouvais aisément deviner qui avait bien envie de le finir d'un coup de lame dans l'abdomen.
Après une interminable semaine de marche, enfin, nous arrivâmes au bout du chemin. Ce qui devait être un voyage d'une poignée de jours s'était révélé bien plus lent et nous maudissions l'homme loin de ses royales oreilles. Chien égoiste, étouffé par l'argent... Nous n'eûmes même pas droit à quelques pièces, ce dernier estimant notre travail de piètre qualité. Il eu cependant l'obligation de nous ouvrir le quartier Nord de son palace pour la nuit. Cela signifiait l'accès aux dortoirs, aux bains communs et à un repas chaud, avec un peu de chance, de la viande, voir du vin. A cette nouvelle, bien des hommes exprimèrent une joie amère. C'était déjà bien.

Avec l'aide de l'un d'eux, je pu descendre de la jument, boitillant vers la partie du bâtiment réservée aux femmes. Cette dernière risquait d'être bien calme, comme seules Katarina et moi étions représentantes de ce qu'à Noxus, ils considéraient comme le sexe faible.
Après avoir déposé mes affaires sur ma couche, je pris le temps de nettoyer la plaie et changer les pansements, chose que j'avais bâclé durant cette dernière semaine. Cette blessure faisant peine à voir, décorant mon abdomen d'un sillon sombre, sillonné du fil dont la petite assassin s'était servie pour me recoudre. Je la fis à nouveau disparaître sous un bandage d'un blanc pur, légèrement bosselé à l'endroit où il passait sur la cicatrice encore fraîche.
Enfin, ce fut avec un plaisir difficilement contenu que je retirai chaque pièce de mon armure, me dénudant entièrement pour aller dans le grand bain. D'un geste habituel, je retirai la petite pince d'argent qui retenait mes cheveux et les mèches argentées et crasseuses retombèrent sur mes épaules, collant à ma peau. Avant de me glisser dans l'eau, je me lavai sommairement, nettoyant grossièrement mes cheveux avec de l'eau froide.
Puis il fut temps de pénétrer dans cette baignoire, plus proche de la piscine qu'autre chose. Tout était de marbre et des plantes vertes décoraient les lieux, le rendant bien plus luxueux et agréable que tout ce que j'avais pu connaître. Et l'eau... tiède, si agréable contre ma peau abîmée par le froid. Je m'assied sur l'un des bancs émergés et fermai les yeux, la tête appuyée contre le bord. Lorsque j'entendis le tapotement de pieds nus sur le sol, je ne pris pas la peine d'ouvrir les yeux. Il devait s'agir de Katarina, nous étions sensées être les seules femmes présentes.
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Katarina Du Couteau
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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyJeu 4 Juin - 16:13

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J’avais horreur de la marche à pieds. Cette allure me paraissait si lente, alors que fournir un cheval à chaque homme et abandonner ce stupide carrosse aurait été tellement plus rapide… Marchant à côté de ma jument, que je tenais par la bride pour la rassurer de cette cavalière inhabituelle qu’elle transportait, j’avais l’impression de vivre au ralenti, ce qui était immensément frustrant. Une perte de temps, et un ennui profond. Les seuls moments plus intéressants étaient ceux où je pouvais retourner à cheval, le soir lorsque les autres montaient le campement, pour aller repérer les alentours, afin de pouvoir éviter les chemins risquant d’être empruntés par l’ennemi.
Au moins, tout le monde était sauf, et Riven semblait endurer le voyage, ce qui était une consolation. Même si l’un des soirs après ma ronde, j’avais entendu, à l’écart, notre nobliau s’indigner auprès de l’officier qui nous accompagnait sur le temps qu’elle nous faisait perdre, en suggérant de la laisser derrière, puisqu’elle n’était de toute façon pas apte au combat.

Je ne me vanterai pas de ce qu’il s’est passé à ce moment-là. Je n’ai jamais eu l’occasion de raconter cette scène à Riven, qui était trop loin pour l’entendre, quant à cet homme, je crois bien lui avoir flaqué la trouille de sa vie, suffisante pour le dissuader de  jamais en parler à qui que ce soit, bien trop effrayé d’avoir la fille Du Couteau à dos s’il s’avisait de s’en plaindre. Du moins, vu le petit cri de fillette, et la pure terreur de mort qui brillait dans ses yeux lorsque je vins visiter sa luxueuse tente durant la nuit, en lui appuyant une lame sous la gorge, pour lui expliquer bien gentiment qu’il était sans doute celui qui nous ralentissait le plus dans le convoi, et que c’était peut-être bien lui qu’on devrait laisser derrière, il ne doit pas en être fier non plus. Quelques secondes suffirent à lui faire comprendre que malgré mon absence de grade officiel, j’avais toute l’influence nécessaire pour faire disparaitre dans les limbes le nom de sa famille entière, à commencer par lui, s’il venait encore une fois à se montrer ingrat envers ceux qui risquaient sa vie pour le protéger. Surtout un membre de la Crimson Elite. Je savais que rien que pour ça, Riven pouvait compter sur l’appui de la famille Du Couteau entière.

Finalement, après quelques jours et sans laisser personne derrière, nous étions enfin arrivées sur les terres de ce seigneur, jusqu’à ses quartiers, sans plus d’encombres. Le moment de prendre un peu de repos, et de confort… Exceptionnel pour la plupart des membres de l’escorte, habituel pour moi. Les lieux étaient plus grands que le manoir familial que nous possédions à Noxus évidemment, puisqu’il était en ville. Mais le niveau de luxe était le même, ce qui était agréable à retrouver après des jours sur les routes.

Non loin de Riven, je surveillai sa démarche, ne l’aidant pas tant qu’elle se montrait capable de se débrouiller seule, pour ne pas l’insulter. Elle semblait bien se remettre, même si la plaie n’était pas des plus belles à voir, au moins elle ne paraissait pas infectée. Je la regardai changer son bandage, pendant que je me séparais avec un soupir de plaisir de tout mon harnachement, remerciant intérieurement le ciel de ne pas avoir eu à porter les mêmes armures ridicules, que je n’aurais probablement pas pu réussir à soulever. Mais tout de même, mes nombreuses ceintures de lames devaient bien représentée à elles seules une bonne dizaine de kilos de cuir et de métal, que je n’étais pas mécontente de retirer pour me détendre, étape longue et minutieuse pour défaire chaque boucle. Je pris ensuite quelques minutes pour écrire un rapport sur ces derniers jours, codé, dont je gardai un exemplaire. Pendant que Riven se dirigeait vers les grands bains, je m’absentai vers les volières, afin d’en faire envoyer immédiatement une copie au Haut Commandement, avant de retourner dans l’aile réservée aux femmes.

Abandonnant mes vêtements de cuir cloutés derrière moi, j’entrai à mon tour dans la grande salle, dont l’air était embrumé d’une douce vapeur, qui caressait suavement ma peau nue, l’humidifiant avant même que je n’ai atteint le grand bain. Riven s’y reposait déjà, tandis que je m’asseyais sur le rebord pour m’y glisser, non loin d’elle. L’eau était agréablement tiède, et je m’y laissai glisser de tout mon long, mes cheveux flottant négligemment autour de moi, alors que je m’étirai, avec un soupir d’aise. Le temps passé dans l’armée m’avait appris à ne pas avoir de souci à m’exposer ainsi nue, surtout en présence d’une autre femme. Finalement, je tournai les yeux vers Riven, amusée par le visage qu’elle affichait.

« Ca change de la route, hein ? », lançai-je de façon rhétorique, en commençant à passer mes doigts entre mes cheveux pour les démêler. « Comment se porte ta blessure ? »

Disant ça, je me rapprochai légèrement pour l’observer. Même si mon visage restait impassible – du moins, je m’y efforçai -, je ne pus m’empêcher de détailler des yeux son corps parfaitement sculpté, à la fois si puissant et féminin. Je me sentais toujours petite, et pas à ma place, face aux hommes de l’armée. J’aurais aimé que face à une femme, ce sentiment soit moins marqué, mais force était de constater qu’elle n’avait rien à leur envier, et que je paraissais toujours aussi frêle à côté.




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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyMer 24 Juin - 1:05

Je ne m'étais pas trompée. C'est, toujours aussi royale, que Katarina avait fait son entrée dans le bain. Par respect, je m'étais abstenue d'ouvrir les yeux, attendant qu'elle s’asseye non loin de moi. A ce moment là, je m'étais alors redressée pour lui adresser un sourire de convenance.

"Mieux, merci pour ton travail, tu m'as évité une bonne infection. La plaie n'est pas belle à voir mais elle cicatrise correctement."

Tout en parlant, je l'observais à mon tour, essayant de ne pas laisser mon regard divaguer hors de son visage, le long de son cou fin, de ses épaules où dégringolait la masse de ses cheveux cramoisis, à la naissance de sa poitrine donc la rondeur était perceptible à la surface de l'eau, qu'on pouvait même observer à travers la transparence des flots et... et je secouais à nouveau la tête.
Non, Riven, pas elle, pas la fille du Général.
Pas de fille du tout, même, ce n'est pas normal.
Luttant faiblement contre les pulsions animant mon cœur, je ne remarquais même pas le regard qu'à son tour, me portait la jeune assassin. Et si tel était le cas, je l'aurais pris pour de la curiosité, simplement. Ou un désir de se comparer à autrui.
Je saisis le bac d'eau posé non loin et le remplis d'eau tiède, que je versais sur mes cheveux, avant d'y appliquer un produit lavant, aux délicieuses senteurs épicées. Puis rinçait à nouveau le tout, tentant de redonner un tant soit peu de superbe à ma chevelure défraîchie.
Ce fut au tour de mon corps d'y passer et je ne me retenais pas d'utiliser tous les produits mis à disposition, les brosses, éponges, huiles pour chaque partie du corps... qui avait besoin d'autant de choses, sérieusement ? Une fois chaque recoin de ma peau parfaitement propre, je m'approchai un peu plus de l'assassin.
Des volutes de vapeur parfumée noyaient le bassin, m'enveloppant et enveloppant Katarina, la faisant presque disparaître à mon regard. L'air était brûlant, étouffant mais je l'inspirais avec un plaisir certain.

"Hum. Et bien, puisque nous sommes confortablement installées, pourquoi ne pas me raconter tes dernières prouesses à la gloire de Noxus ?"

Un sourire narquois illuminait mon visage. Je connaissais chacun de ses tours, comme tout le monde au sein de l'armée. La fierté du père Du Couteau savait faire parler d'elle. Mais autant l'entendre avec ses propres mots...
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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyMer 24 Juin - 13:03

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Croisant mes bras derrière ma tête, et détendant tout mon corps noué et douloureux, pour laisser l'eau chaude faire son oeuvre et apaiser mes muscles, j'écoutai distraitement, entrouvrant un seul oeil, les remerciements de Riven. A croire que tout le monde s'étonnait que je ne fasse pas que tuer, mais que je porte aussi assistance parfois aux membres de ma propre armée. Les stéréotypes sur les assassins avaient la vie dure...

« De rien. Ils te feront quelque chose de plus joli une fois de retour à Noxus. »

Je poussai un long soupir d'aise, en jouant légèrement avec la surface de l'eau que j'animai de remous discrets, tout en regardant Riven. Elle m'observait et me détaillait du regard... J'en avais l'habitude, aussi, je n'y prêtais guère attention. Mes cheveux d'une coloration aussi criante d'accablante attiraient bien souvent la curiosité malsaine des yeux s'y égarant. Quant à moi, je n'avais aucune retenue à jeter un regard admirateur sur son corps parfaitement sculpté. Je dois avouer qu'elle me faisait envie... Et je n'avais pas l'habitude de renoncer à ce dont j'avais envie, mais plutôt à faire ce qu'il fallait pour l'obtenir, d'une façon ou d'une autre. Mais était-ce bien raisonnable ?
Elle finit par détourner le regard pour commencer à se laver plus efficacement, son air perdu devant tous les accessoires m'amusant grandement. Avec une brosse à crins doux, je m'occupait calmement de mes cheveux, les démêlant, et les débarrassant de la poussière accumulée, à grand renforts d'huiles et de baumes aux senteurs florales, pour leur redonner brillant et éclat. Un peu de coquetterie n'avait jamais fait de mal à personne, pas vrai ?

Tant qu'à être de repos, et avec tout ça à disposition, autant en profiter. D'une éponge rugueuse, j'entrepris, une fois mes cheveux éclatants, de m'appliquer un exfoliant, mélange d'huile, de fruits et de gros sel, à m'en rougir la peau. Le plus agréable étant ensuite l'instant ou le membre ainsi exfolié retournait dans l'eau chaude... Un vrai bonheur, et j'en était presque à gémir de plaisir. J’appréciais ainsi chaque seconde de mon existence, quand la voix de Riven perça la brume et les vapeurs. Elle me rappelait à ma promesse, que j'avais oubliée avec les évênements récents, de lui parler un peu de mes faits d'armes. Je fis légèrement la moue. En tant que membre de la Crimson Elite, Riven était parfaitement au courant déjà, de ce qui était connu de mes talents, sur le front ou en mission. Et pour ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'elle n'avait pas à le savoir, car la grande majorité de mon travail était conservé précieusement secret, connu seulement du Haut Commandement. Et pour ce qui était des coups d'éclats, elle avait sans doute bien plus à se vanter que moi, puisqu'elle venait récemment d'obtenir le titre de Primus Inter Pares, rien de moins que le plus honorifique et glorieux attribué par Noxus à ses soldats.

Je m'apprêtai à lui répondre quelques banalités, lorsque je remarquai le sourire narquois qui étirait ses levres. Oh, mais parfait. Elle voulait jouer, hein ?
Abandonnant mon idée de me contenter de raconter quelques histoires que je savais qu'elle connaissait déjà, je lui fis mon plus beau sourire... tandis qu'une flamme s'allumait dans mes yeux. En un mouvement, j'étais tout près d'elle, et je posai mes deux mains sur ses cuisses pour me dresser et me pencher au dessus d'elle, la forçant presque à s'allonger contre le rebord du bassin. Quant au regard que je lui jetai, il était des plus menaçants et intimidant, art dans lequel j'excellais. Le sourire carnassier qui allongeait mes lèvres, dévoilant mes canines anormalement pointues, n'aidait pas.

« Tu sais très bien ce qu'il y a à savoir. Essayerai tu d'apprendre des petits secrets ? », sussurai-je d'une voix mielleuse et inquiétante « Qu'est ce que tu es, un espion à la solde de Démacia ? Tu veux leur rapporter mes petites missions d'assassinat les plus secrètes ? »

Je me rapprochai encore de son visage au fur et a mesure que je parlai, si bien que les deux derniers mots avaient été prononcés quasiment dans le creux de son oreille, sans que mon regard ne quitte ses yeux dorés. Elle avait voulu jouer, je jouais. Mais ça, en avait-elle conscience ? En tout cas, rien dans mon attitude mortellement prédatrice ne le laissait sentir.




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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyJeu 2 Juil - 22:53

Depuis ma plus tendre enfance, j'ai reçu une éducation militaire, stricte et rigoureuse en tous points. Dehors par tous les temps, j'ai appris à résister à la chaleur étouffante des étés noxiens et aux nuits glaciales de ses hivers. Blessée maintes fois, j'ai développée une excellente tolérance à la douleur et une capacité à me soigner moi-même dans la plupart des situations, quelle que soit la gravité de la plaie. Nous avons également eu des exercices destinés à nous endurcir contre nos peurs les plus primaires. Je fais face aux furies naturelles que sont les orages et les tempêtes sans reculer et ni les araignées, ni les serpents ne me font sourciller.
Mais rien, je dis bien, absolument rien, n'aurais pu me préparer à cela.

Miss Katarina Ducouteau, première du nom, avait eu l'excellente idée de venir me provoquer d'une façon pour le moins singulière. Assise dans le bassin, en attente d'un récit que je pensais flatteur pour l'assassin, j'eu le déplaisir de voir le plan légèrement changé...
Ce fut la pression de ses mains contre mes cuisses qui me fis ouvrir les yeux et les cligner, surprise. Jusqu'à ce que je vois cette démoniaque créature se pencher vers moi, une lueur mutine dans le regard. A moitié hors du bassin, l'eau dégoulinait le long de sa généreuse poitrine, dont, l'espace d'un instant, je sentis la douceur contre ma peau. Et suavement, elle vint me glisser quelques mots à l'oreille, de sa voix douce et... menaçante, oui, menaçante. La demoiselle me pensait traîtresse, à la botte de Demacia. Et l'espace d'un instant, je cru ressentir un frissonnement de terreur, qui remontait le long de ma colonne vertébrale.
Jusqu'à ce que je comprenne qu'elle se foutait ouvertement de moi.
Je m'efforçai de reprendre le contrôle de mon esprit, un rien dérangé après ce trop plein d'émotions un peu trop vives. Et je vins poser mes mains sur sa taille, l'attirant dans une sorte d'étreinte maladroite que j'espérais assurée. Et avec une voix calme, ce fut à mon tour de lui chuchoter quelques mots, le visage au creux de son cou.

"Il en faut plus que ça pour m'intimider."

Puis, avec une facilité déconcertante, je la soulevais dans les airs, la remettant à sa place, loin de mon corps, histoire de retrouver ma dignité.

"Et respecte un peu plus tes aînés."

Je pivotais ensuite pour prendre les petits escaliers menant à l'extérieur des eaux chaudes et pris le linge destiné à me sécher. L'air frais contre ma peau brûlante fut d'un réconfort certain et c'est ainsi que je retournais vers le dortoir, me pressant pour éviter de m'y retrouver seule avec une certaine personne. Là, je pu endosser la tenue de repos des soldats noxiens et rattacher mes cheveux avec une pince d'argent. Nous devions rejoindre le reste de la troupe pour un repas bien mérité et je pensais sentir l'odeur délicieuse de viande noyée dans une sauce au vin. Voilà de quoi me remettre en forme. Qui de plus est, j'allais pouvoir profiter des discussions de mes semblables, qui ne volaient certes jamais très haut, mais allaient pouvoir me tirer de mon malaise. Et dire que Katarina et moi allions être seules dans les dortoirs, cette nuit...
Accompagnée de mon inséparable lame runique, c'est ainsi que je retournai dans la grand salle, où était déjà installée une bonne partie de la troupe. Après quelques instants d'hésitation, j'allai m'asseoir entre Rufus le Borgne et Tiro. Et ma voix se joignit à la leur quand ce fut le moment de réclamer notre dû. Par contre, lorsqu'ils sifflèrent et applaudirent l'entrée de Katarina, je détournai le regard, me taisant subitement. Satané assassin, qui avait réussi à me déstabiliser avec tant de facilité.
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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyLun 6 Juil - 13:24

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Ce n'est pas un hasard, si j'ai choisi la voie de l'assassin. Depuis ma plus tendre enfance, mon goût prononcé pour les effusions de sang, et pour cette grisante et indescriptible sensation de puissance lorsque d'un simple geste, pas plus difficile que de balayer une mouche de la main, l'on peut prendre la vie d'autrui, et sentir l'instant précis ou une existence entière est réduite à néant.
J'adore ressentir leur terreur à cet instant. Lorsqu'ils comprennent quel genre de loup a pénétré dans leur espace vital, pour leur reprendre. Lorsque le vide les attire, après une danse sur le fil d'une lame.

Ou tout simplement, après que je leur fasse mon petit numéro d'intimidation, dégageant toute une aura terrifiante, qui peut faire fondre d'un simple regard le plus endurci des soldats, pour le faire filer la queue entre les jambes. Trop nombreux sont les êtres humains éduqués en étant persuadé qu'ils sont des proies. Des proies qui doivent devenir plus fort pour survivre, c'en est même la devise de Noxus.
Alors quand ils se retrouvent face à un prédateur...

Je ne put retenir un léger ricanement en sentant la peur de Riven vibrer dans l'air, l'espace d'un instant. Rien à faire, dans n'importe quel contexte, même nue dans un bain, je parvenais à générer la peur, et m'en amusais beaucoup, pouvant presque sentir le frisson qui devait lui parcourir l'échine.
Bien entendu, elle reprit rapidement ses esprits, pour m'empoigner par la taille, ce qui me fit légèrement hausser les sourcils. Ses gestes étaient tout de même rendus légèrement troublés, et sa crédibilité en prenant un coup avec les battements rapides de son cœur que je pouvais percevoir. Quant à moi, je ne put que fermer les yeux, et frissonner pour une raison tout à fait différente, en sentant son souffle tiède dans mon cou.

L'instant d'après, je me retrouvai soulevée comme une botte de foin, et déposée plus loin par sa poigne puissante. Et je gloussai légèrement, on ne peut plus amusée de la situation, et de ses mots. Respecter ses ainés, hein ? C'était elle, qui était venue mordre la queue du tigre, en premier lieu. J'espérai au moins qu'elle ait un peu mieux compris qu'il valait mieux éviter de trop me provoquer. A moins de vouloir volontairement en assumer les conséquences... Mais c'était un autre problème.

Je la regardai donc ressortir, l'air légèrement hérissée... Ce qui ne fit qu'amplifier le petit sourire narquois de mes lèvres. Je me forçai néanmoins à détourner pudiquement le regard, même si, malgré la brume, je mourrais d'envie de la dévorer des yeux toute entière, et prit quelques minutes encore à profiter de l'eau chaude et délassante, avant de sortir de là à mon tour.

Évidemment, je mis un temps fou à me démêler et sécher les cheveux, avec un petit peigne en bois finement gravé, durant lequel je chantonnais à mi voix une comptine des plus innocente, seule dans le grand dortoir

Fleur rouge dans les champs
S'envole, s'envole au vent
Dans sa course folle, pétale innocent
Survole bien des paysages
Fleur rouge sur le coeur
Douce mélodie des pleurs
Imbibe la terre, fera pousser les fleurs
Qui a leur tour s'envoleront


L'image d'une fleur rouge de sang sur un coeur transpercé me plaisait beaucoup. Beaucoup ne voient dans le meurtre, qu'une boucherie brutale, sans autre objectif que la guerre. Pourtant, il est une certaine poésie, et même de l'art, à mes yeux, dans le combat et le sang. Une douce mélodie...

Ce fut la faim qui eut raison de mes pensées oisives. Me revêtant d'une tenue plus légère, je descendis tranquillement vers la salle à manger, ou les quelques soldats qui avaient accompagné l'escorte, arrivés bien plus tôt que moi. Et qui avaient déjà bien eu le temps de s'aviner, vu leur réaction à mon entrée. Je fronçai les sourcils en entendant des sifflements qui m'accueillirent, les ignorant, mais notant le visage des fautifs. Ceux-là auraient une petite surprise... plus tard.

J'avais horreur d'être au centre de l'attention. Mon apparence singulière au sein de l'armée me forçait à devoir endurer ce genre de regards, qui me hérissait au plus haut point. Aussi, je me contentai d'aller me poser dans un coin, d'humeur soudainement bien moins légère, et de me prendre une assiette en m'isolant le plus possible du petit groupe. Je n'aimais pas me mêler aux autres. La solitude était mon alliée, et la plupart de mon exercice m'y prédisposait, puisque j’œuvrai souvent de nuit, et vivait en décalage avec le reste du monde. Et puis, je n'aimais pas du tout leurs regards, comme si je n'étais qu'un morceau de viande qu'ils rêvaient de dévorer.

Aussi, même si j'étais arrivée la dernière, je fus la première à avoir terminé mon repas, en moins de quatre minutes montre en main, mangeant en ignorant royalement ceux qui tentaient de m'adresser la parole. Rapidement, je me relevai alors, m'effaçant discrètement et sans être remarquée par personne cette fois, pour me diriger vers les volières, afin de communiquer avec le Haut Commandement les détails sur les derniers événements. Je ne fus pas surprise, une fois arrivée, de constater qu'un message en provenance de ce dernier était déjà arrivé et nous attendait, à ce point de destination. Brisant le sceau du parchemin, je le déroulai pour le parcourir des yeux, que je plissai légèrement pour distinguer à la lueur des torches, les petites écritures.

Je poussai un soupir agacé. Moi qui avais espéré profiter d'un peu de confort, une fois de plus, ce plan tombait à l'eau. Le Haut Commandement réclamait la présence de la Crimson Elite sur un territoire bien au nord d'ici, au plus vite. A comprendre, Riven et moi devrions reprendre la route dès le lendemain matin, et non profiter de quelques jours de repos ici, comme le reste de la poignée d'hommes qui avait servi d'escorte. Au moins, il serait heureusement facile d'emprunter, ou d'acheter un cheval pour Riven, et que je puisse récupérer ma monture. Enfin cesser d'avancer à une démarche inutilement lente. J'espérai seulement que sa blessure ne la gênerait pas trop.

Ecrivant rapidement un mot destiné à retranscrire les évênements, et confirmer que le message avait bien été reçu, je l'attachai à la patte d'un pigeon originaire de Noxus, pour que celui-ci l'y ramène. Puis, je repris la route du dortoir, pour me laisser tomber en soupirant sur le lit aux draps doux et soyeux, fermant les yeux en enfonçant ma nuque dans l'oreiller, pour jouir de ces quelques instants précieux à profiter de la tiédeur des lieux. Je tendais l'oreille, pour guetter un son m'indiquant l'éventuelle présence de Riven dans la pièce, ou pour guetter son retour. Dès que je pu ressentir qu'elle était ici, je lançai d'une voix éteinte :

" J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Je commence par quoi ? "



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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyJeu 16 Juil - 23:13

"... tellement que j'en ai les bras comme des parchemins, blessure de guerre, cul d'bouteille, coup de couteau, tant qu'y aura des comptoirs on aura des héros..."

Premier soupir consterné.

"... DU RHUM, DES FEMMES ET D'LA BIERE NOM DE DIEU UN ACCORDEON POUR VALSER TANT QU'ON VEUT, DU RHUM, DES FEMMES C'EST CA QUI NOUS REND HEUREEEEEUX, LE DIABLE NOUS EMPORTE ON N'A RIEN TROUVE DE MIEUX..."

Le second vint ricocher à l'intérieur de mon verre, dans lequel j'avais le nez plongé depuis quelques heures. Peu sensible à l'alcool, force était de constater qu'il fallait dépasser plusieurs litres de bières pour avoir raison de ma santé mentale. Et de mon estomac, visiblement, puisque mes compatriotes entamaient la dernière partie de leur chanson au moment où je me levais d'un bond, fuyant en boitillant vers le parc sur lequel donnait la salle à manger. Et où, entre deux buissons taillés au millimètre près, je rendis le repas qui nous avait été servi. Le ventre aussi vide que mon crâne, je levai des yeux vitreux vers le ciel. La nuit était glaciale, juste ce qui me fallait pour revenir à moi et à la réalité. Voilà qu'un comportement aussi irresponsable ne me ressemblait pas... j'étais donc craintive au point de fuir par des chemins si faciles d'accès, moi ? Du revers de la main, je m'essuyai la bouche. Sortie de la torpeur irréfléchie où j'avais été plongée toute la soirée, mes pensées revinrent à Miss Ducouteau, probablement sagement endormie à l'heure qu'il était, chassée de la salle commune par notre importunante compagnie. Et que j'allais devoir rejoindre, pour reposer mon corps meurtri. Loin d'imaginer à quelles nouvelles j'allais devoir faire face, je remontais naivement vers le quartier des femmes, m'imaginant que j'allais y dormir longuement et m'y soigner. Et -oh, bien sûr-, pouvoir m'y laver à nouveau le lendemain soir, et profiter d'encore un repas chaud !
Devant la porte qui menait au dortoir, j'hésitai, voulant l'espace d'un instant, y toquer. Puis d'un pas rendu chancelant par le dernier breuvage ingéré, je pénétrai dans l'immense pièce, où s'alignaient une cinquantaine de lits de fortune. Evidemment, un seul d'entre eux était occupé, par une petite silhouette sombre qui prit la parole, dès mon arrivée. Soigneusement, je vins jusqu'à elle, prenant le temps de m'installer sur le lit juste à côté d'elle, inspirant un bon coup. Non pas que je craignais les nouvelles annoncées mais mes pensées restaient floues.
Je n'avais pas de famille et restais persuadée que Noxus ne pouvait tomber. Pour moi, il n'y avait donc ni bonnes, ni mauvaises nouvelles. Juste des informations à lesquelles je m'adaptais.

"Qu'importe."

Sauf que quand Katarina m'eu informée, je ne pu empêcher un soupir désespéré de s'échapper d'entre mes lèvres. En mission, encore... ? Blessée et épuisée, je doutais servir à quoi que ce soit, aussi utile qu'un cheval à la jambe brisée.

"Bien. Si c'est ce que l'on attend de nous..."

Enfin, je me relevai, m'avançant dans les allées pour m'éloigner de l'assassin. Prestement, je retirai mes vêtements, m'occupant une dernière fois de ma blessure avant d'aller me glisser sous les draps du lit préparé pour moi, séparé par quelques autres couchettes de là où devait dormir Katarina. Et une fois confortablement allongée, je toussotai, tentant d'attirer l'attention de la jeune femme.

"Tout va bien pour toi... ? Tu sembles... peu à l'aise."

Je me refusais à souligner la tristesse apparente que j'avais pu lire dans ses yeux, à la lueur des bougies. Même si la demoiselle ne s'était jamais révélée pleine de vie, souriante et excessivement sociable, l'air sinistre que son minois affichait était déroutant. Je doutais qu'il s'agissait de la mission du lendemain puisqu'elle était la première à aimer ce genre de charges. Alors qu'est-ce qui pouvait bien lui donner cette voix si froide, cet air si distant ? A moins que ce ne soit que l'obscurité et mes idées déjà embrouillées qui m'aient masqué la vérité...
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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyVen 7 Aoû - 12:16

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Elle ne fut pas bien longue à arriver. Marchant de travers, empestant la tête, et pâle comme un linge, mais bien présente. Se mettre dans de tels états… Il fallait être confiant sur la sécurité des lieux, pour accepter de relâcher sa vigilance ainsi. Mais moi, je ne l’étais jamais. Toujours dans la paranoïa, dans l’attention, la tête froide, et de la méfiance pour tout l’univers. Garder le contrôle de soi-même et des armes avec soi jusqu’à sous son oreiller. Etre attentif, et ne pas se laisser atteindre. Tuer, ne pas se laisser tuer. Survivre et ne pas mourir.
Je m’abstins cependant de tout commentaire sur son état. Elle semblait comme à son habitude, d’humeur égale, et devait sans doute encaisser l’alcool bien mieux que moi, et donc rester suffisamment maitresse d’elle-même. Après tout, elle était un modèle pour les soldats de Noxus, et je ne pouvais imaginer qu’elle ne soit pas capable de savoir prendre soin d’elle-même. Aussi, je me contentai de continuer sur ma lancée.

« La mauvaise, c’est qu’on va devoir partir d’ici dès demain matin. La bonne, c’est qu’on aura plus à supporter le reste de ces imbéciles »

Et je parlais autant de ce nobliau que des autres membres de la petite troupe, contre qui j’avais une sévère dent ce soir. Bande de tâches immatures et sexistes, tout justes bonnes à se noyer dans l’alcool… Peut-être était-ce ça, la solution pour se sentir intégrée, et non traitée comme une bête de foire ? En tout cas, ça semblait marcher plus ou moins avec Riven… Elle avait beau être une femme, elle n’avait pas l’air d’être vraiment considérée différente du reste de l’armée, là où je me sentais comme un électron libre et différent du groupe. Mais si s’intégrer impliquait de se mettre dans des états aussi minables, et empester l’alcool à dix mètres à la ronde, alors je préférai largement rester dans mon isolement.

Sa remarque suivante me fit intérieurement grimacer, même si mon visage lui, y restait parfaitement impassible. Qu’est-ce que j’aurais pu répondre à ça ? Oui, j’étais triste, sans aucun doute. Triste et en colère, mais pour l’expliquer il aurait fallu cibler une raison particulière. Mais je l’étais contre l’univers entier, et moi-même. Cette volonté de contrôler chaque aspect de mon existence, et chaque situation… Il m’était difficile, dans ces jeunes années, d’accepter de ne pouvoir tout maitriser. Et tout cela me générait beaucoup de colère.

« Je vais très bien », me contentai-je de siffler entre mes dents.

Je n’avais pas assez confiance en la demoiselle encore, pour me confier à elle. Et bien trop de fierté à revendre, également. Aussi, je me contentai de me tourner sur le côté, et de fermer les yeux, pour un peu de repos providentiel dans un vrai lit, après tout cet inconfort. De vrais draps, un vrai toit au-dessus de ma tête… Et un peu d’intimité et de calme, loin de l’agitation incessante.
Et pourtant, je sentais bien que je serai incapable de m’endormir. Tout simplement parce que c’était en moi, que tourbillonnait une tempête de pensées et de sentiments. Et la plus forte : parler ou ne pas parler à Riven de ce qui me tracassait ?

Finalement, après quelques minutes, je finis par trancher, histoire de pouvoir dormir. Je me contentai de lâcher, les dents serrées :
« Je n’aime pas être regardée comme une bête de foire. Je n’aime pas parler de moi. Je suis supposée être un assassin, et être discrète pas un amusement pour les soldats. Et je ne veux pas en parler plus que ça. »

Sans un mot de plus, je me retournai vers le mur, lui tournant le dos, en disparaissant sous les couvertures, et fermai les yeux.

Je parvins finalement à m’endormir, et me reposer quelques heures, avant d’ouvrir les yeux. Le soleil n’était pas encore levé, mais à la lueur d’un briquet, je pus vérifier l’heure sur ma montre à gousset. Six heures… C’aurait dû être l’heure de se lever, mais après la soirée de la veille, je doutais que les domestiques des lieux aient déjà dressés une table de petit déjeuner. Aussi, je m’accordai deux heures de repos de plus. Une vraie grasse matinée, mais j’en avais besoin pour être efficace.
Prenant le temps de m’étirer, et de remettre en place mes cheveux en bataille, je guettais du regard pour voir si Riven s’était déjà levée ou non. Vu la gueule de bois qu’elle devait se payer, je n’aurais pas été étonnée de la voir encore profondément endormie.

Je me forçai à manger sans vraiment d’appétit un petit déjeuner suffisamment solide pour tenir la route, ayant informé le chef de troupe de notre départ anticipé. Une fois de plus, j’étais isolée du reste du groupe, mangeant rapidement, la mine sombre, en ignorant et évitant tout ce qui m’entourait. Je n’avais qu’une hâte, de partir sur les routes, l’air frais et calme. En général, j’aimais ces voyages solitaires, mais la compagnie de Riven m’était somme toute plutôt agréable. Il ne me fallut pas longtemps pour me diriger vers les écuries, et m’occuper de sceller ma jument qui avait déjà été pansée par les palefreniers. Ne sachant pas si Riven avait déjà fait demander à ce qu’on lui prépare un cheval, je me hasardai à faire passer la demande dans le doute. Je ne voulais pas perdre plus de temps.


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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyMar 11 Aoû - 15:41

Comme dans un rêve, l'explication des petits soucis de Katarina passa loin, très loin au-dessus de ma tête. Peut-être aurais-je dû être une meilleure confidente, l'aider et la conseiller sur un problème suffisamment grave pour l'attrister à ce point. Mais le lit tanguait et ce sifflement, cet insupportable sifflement, il m'empêchait de l'écouter... Tour à tour, je tentais de me redresser sur ma coucher, pour retomber peu après. Et le sommeil eu enfin raison de moi, m'assénant un solide coup derrière la nuque pour que je m'écroule, un mince filet de bave s'échappant d'entre mes lèvres. Cette nuit fut peuplée de cauchemars et conclue par un lancinant mal de crâne. Et ainsi se termina l'histoire de la beuverie de trop, qui certes m'avait permis de penser à autre chose, mais aussi arraché une bonne part de dignité.
Et lorsque le lendemain matin, je passai dans les jardins pour me rendre aux écuries, j'ignorai les jardiniers qui râlaient contre le malappris aillant vomis sur leurs plantes. Tête haute et démarche maladroite, c'est ainsi que je quittai les lieux, filant avec plus de prestance qu'un paon boiteux.

De si bonne heure, les écuries étaient vides, silencieuses à l'exception du mâchonnement régulier des bêtes, qui grignotaient leur foin en attendant leur première ration. J'avais moi-même sauté cette étape, l'estomac encore perturbé par ma nuit agitée. Ma besace cachait cependant une pomme et un morceau de pain, destinés à être avalés au cours de la journée. Le fait même de les avoir mit là avait réveillé ma nausée et j'avais dû courir au dehors pour me calmer. Bien triste état pour la fière combattante que j'étais...
J’interrogeai le premier -et unique- palefrenier croisé pour savoir si une monture m'avait été préparée, n'y croyant cependant qu'assez peu. D'un coup d'épaule, il me désigna le bout de l'allée, m'informant que l'assassin aux cheveux rouges avait demandé à ce qu'un cheval me soit sellé. J'eu un sourire satisfait. Dans le cas contraire, j'aurais été en mauvaise position... et remerciai, avant de me rendre vers l'endroit indiqué.
Saga -puisque tel était son nom- était une jument de bonne taille, à la robe flamboyante et au pied sûr du cheval de voyage. A sa selle était accroché deux sacoches, contenant biens divers et nourriture, le strict nécessaire pour notre avancée. J'eu à me battre contre elle, puisqu'elle s’avéra sur l’œil et bien moins calme que les habituelles montures auxquelles nous avions le droit. Et enfin, après quelques provocations de sa part au montoir et une morsure évitée de justesse, nous arrivâmes enfin dans la cours, où attendait déjà Katarina. Saga avançait en crabe, la tête haute et le pas fier, bien que ridicule. Et malgré mes remontrances, piétina et tenta de mordiller la monture de l'assassin, une fois à leurs côtés. Je lançai un regard désespéré à la jeune femme. Le voyage allait être long... Enfin, nous talonnâmes nos juments et dans un petit trot confortable, nous priment le chemin désigné par la jeune femme.

Les premières heures étaient lourdement silencieuses, seulement rythmées par le pas de nos chevaux. Je sentais Katarina lointaine, fermée, visiblement pas décidée à lier le moindre lien avec le déchet que j'étais. De mon côté, je tentais parfois de l'intéresser sur le paysage, la présence d'animaux sauvages, ou même en parlant combat. Mais rien à faire. Ce fut donc avec soulagement que j'aperçue enfin l'auberge où nous devions passer la nuit, peu avant que le ciel ne se teinte d'encre.
Je mis pied à terre, le corps vibrant encore des allures saccadées de Saga, tendant sa bride à la jeune femme chargée du soin des animaux. Puis Katarina et moi pénétrèrent à l'intérieur du bâtiment.
Toutes deux vêtues de capes, notre entrée fut à peine remarquée. Sans hésiter, je me dirigeai vers le comptoir, demandant une chambre pour deux personnes. Une fois la clé remise, je me précipitai dans les escaliers, impatiente de retrouver un lit. Le repas, quant à lui, devait nous être servi dans la pièces louée pour l'occasion, la salle à manger étant pleine à craquer.
Une fois la porte de bois poussée, j'eu une grimace désespérée. L'endroit était minuscule, pas de salle de bain et un lit double, à peine assez large pour deux personnes. Le temps de poser nos affaires, quelqu'un vint frapper à la porte et le lui ouvris, me faisant glisser entre les mains un plateau où étaient posées deux assiettes de bouffe immonde. Mon regard croisa celui de Katarina.

"... nous aurons mieux la nuit prochaine..."
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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyMer 12 Aoû - 13:13

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C'est le teint pale, et l'air nauséeuse qu'elle arriva à son tour dans les écuries, ce qui m'arracha un sourire satisfait. Bien fait, elle n'avait qu'à pas se mettre dans un état aussi minable. Attendant patiemment sur ma jument, je finis par la voir arriver, ayant visiblement du mal à maitriser sa monture, ce qui m'arracha un soupir. Voilà qui commençait bien...
J'étais toujours d'humeur sombre, sans trop savoir pourquoi. Pourtant, l'idée de reprendre la route, la liberté des grands espaces, et l'air frais et de quitter cette bande d'idiots me plaisait. Mais je ne pouvais m'empêcher de me sentir comme... nouée. Les événements de la veille ne suffisaient sans doute pas à justifier ça, pourtant. Certes, je les voyais tous comme une bande d'incompétents sans cervelles, pas plus éduqués qu'un groupe de cochons à qui on présenterait le premier repas de la journée. Mais je n'avais aucune raison de me laisser atteindre et de me tourmenter pour la réaction d'idiots comme eux, et de me miner pour ça, pas vrai ? J'étais au dessus de tout ça. Ou du moins, je voulais m'en convaincre.

Sans plus attendre, nous priment donc la route, en direction du nord. L'air était froid et vif, et le vent glacial me brulait les joues. Nous n'avions pas de temps à perdre, et si Riven n'avait pas été blessée, j'aurais sans doute fait accélérer la marche. Voilà le défaut qu'il y avait à voyager en compagnie d'autrui. Il fallait supporter d'être ralenti. Quand je pensais à la vitesse à laquelle je voyageais lorsque j'étais seule, il me semblait insupportable de suivre ce rythme trop lent à mon gout, et cela ne faisait que rajouter à mon agacement. Surtout que nous traversions une zone dangereuse, proche de la frontière du territoire Démacien : il fallait redoubler de prudence, et je ne tenais pas à m'attarder. Aussi, j'étais sur mes gardes en permanence, aux aguets, en plus de ma mauvaise humeur. Cocktail qui ne m'aidait pas à être agréable à vivre, je dois l'avouer : les tentatives de Riven de nouer une conversation furent au choix ignorées, ou bien répondues par quelques mots rapides, comme si je payais de ma poche chaque son qui sortait de mes lèvres.

Le jour commençant à décliner, et la température se faisant encore plus froides, nous finirent par nous arrêter à une auberge, des plus... basique. Elle était toutefois pleine, ce lieu semblait très fréquenté par divers voyageurs. Une information que j'inscrivis dans mon esprit, pour affiner mes connaissances du continent. Tant mieux, nous attirerions donc moins l'attention. Je vis Riven se diriger vers le comptoir, et demander une chambre double, ce qui m'arracha un sourire ironique. J'avais déjà dormi avec elle, plus tôt, par soucis de nécessité. Pour une fois que nous étions dans une auberge, je comptais bien retrouver mon intimité, et j'étais toujours d'humeur aussi massacrante, avec très envie de m'isoler. Maintenant l'urgence passée, plus rien ne me demandait d'avoir un comportement optimal, pas vrai ? Aussi, à peine s'était-elle éloignée, je lâchai, innocemment :

« Une chambre double pour moi aussi. ».

Je savais qu'elle s'attendait à partager les frais de la chambre qu'elle avait pris, et en connaissance de cause, elle se serait contentée d'une simple. Mais tant pis, elle n'avait qu'à me poser la question avant, plutôt que d'agir de son propre chef ainsi. Et puis, si elle me le reprochait, je n'aurais qu'à prétexter que je ne savais pas qu'elle comptait partager, pas vrai ?

Je n'avais que peu d'affaires, aussi, je préférai les garder avec moi, ne faisait que peu confiance à la maigre clef de la chambre pour les garder plus efficacement que mes lames. Aussi, je suivi docilement Riven, puisque le repas devait nous être servi hors de la salle à manger. Je pouvais au moins faire l'effort de manger avec elle... Même si mon coeur n'y était pas. Voyant la mixture infâme qu'on nous servait, je poussai un soupir, et relevait les yeux vers ma compagne de route à ses paroles gentilles. L'espace d'un instant, je m'en voulut du mauvais tour que je venais de lui jouer, devant son attitude bienveillante. Je lui accordai un maigre sourire - le premier de la journée - et hochai la tête, toujours la boule au ventre. Peu importait après tout, que le repas ne soit pas de luxe, car j'avais l'estomac noué, et pas vraiment faim. Mais je ne comprenais toujours pas pourquoi. Aussi, je me contentai de mâchonner sans grand intérêt, avec un air des plus déprimé. Je me sentais tellement petite, dans un monde immense, ou je ne parvenais pas à trouver une place signifiante... On m'avait envoyé dans cette mission de façon urgente, mais au final, j'avais le sentiment que ma présence n'avait rien apporté d'autre que de la décoration. Et maintenant, on me faisait repartir à la volée, sans savoir vraiment pourquoi, vers une unité dont je ne faisais partie que depuis peu, ou je n'avais pas encore le sentiment de m'être intégrée. Je rêvais de prouver ma valeur par moi-même, et non à travers mon père, mais plus le temps passait, plus il me semblait que ceux qui prétendaient que je ne devais ma place qu'à celui-ci avaient raison.


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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyJeu 13 Aoû - 23:09

Assise sur le lit, je mangeais silencieusement ma ration, aux côtés de l'assassin. Oh, ce n'était pas si mauvais... certes, j'étais incapable de savoir de quels légumes était composé le plat, ni même si la viande était belle et bien comestible. Flottant à la surface du bouillon, j'aurais pu jurer qu'il s'agissait plutôt de rats tombés là dedans par mégarde... Une fois mon assiette terminée, je tentai de faire passer le goût avec une coupe de vin rouge qui se révéla être la liqueur la plus abjecte qui ne me fut jamais donnée d'avaler. Je reposai donc le tout sur le plateau, avec une petite mine déconfite. Pas de fruit frais à croquer pour se soulager le palais et la gorge... tant pis, j'allais me contenter du reste d'eau que contenait ma gourde.

"Au moins nous avons l'estomac plein, hein !"

Naive que j'étais, je continuais de tenter de parler à Katarina, mettant son mutisme sur le compte de la fatigue et non sur le rejet pur et simple de ma personne. C'est donc avec un sourire d'encouragement que je l'invitai à me suivre jusqu'aux bains, pour procéder à une petite toilette. En tant que soldat, se laver tous les jours était un luxe auquel nous n'avions pas le droit. Mais lorsqu'on me l'offrait, c'était sans hésitation qui je m'y adonnait, histoire de ne pas laisser la crasse m'envahir et de redonner un peu de brillant à mes cheveux argentés. J'entraînai la jeune femme vers la salle de bain, partagée avec tout le reste du couloir, une petite serviette abîmée par le temps jetée en travers de l'épaule. Cependant, lorsque je poussai la porte, le sourire optimiste s'éteignit de manière on ne peut plus radicale.

"Oh mon..."

Des bains partagés, oui. Voir même, des bains qui se présentaient plutôt sous la forme de jets sortants du plafond, et sous lesquels s'ébattaient hommes et femmes en tenue on ne peut plus sommaire. Un gros homme nous bouscula sans ménagement pour quitter les lieux, ajoutant encore plus de pesanteur sur mon visage. C'était un cauchemars.
Tentant d'ignorer tout ce beau petit monde, j'amenai Katarina vers un coin un peu plus à l'écart, me déshabillant en faisant face au mur, cachant mon corps comme je le pouvais. Et pris une douche rapide en fixant les pierres, jurant que par tous les dieux, on ne m'y reprendrait plus. Une fois propre, et démoralisée, nous revînmes toutes deux vers les chambres, où cette fois-ci, je ne me permis plus le moindre commentaire joyeux. Ma serviette serrée contre moi, je ne pensais plus qu'à mon lit et à l'auberge suivante qui, je l'espérais, allait être d'un confort un tant soit peu supérieur. Là, je pu changer mon bandage, m'abstenant de demander de l'aide à ma camarade, même si il y en avait grand besoin. Je n'étais pas douée dans l'art de soigner et mes gestes étaient bien maladroits. Mais il semblait émaner un tel désintérêt d'elle que je n'osais tout bonnement plus lui adresser la parole. Lorsque j'allai m'allonger dans la couche, restant soigneusement d'un côté, je vi mes craintes confirmées quand Miss Katarina Du Couteau se dirigea vers la porte, visiblement prête à quitter les lieux.

"Attends, Katarina, où tu vas ?"

Nous échangeâmes un regard et j’eus l'impression d'avoir dit une bêtise monstrueuse, en plongeant dans ses yeux. Allons bon, elle n'était pas la seule déçue par l'endroit, mais à ce point ?
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MessageSujet: Re: Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven]   Extrait de journal : Escorte CE11 - 10CLE [PV Riven] EmptyMer 19 Aoû - 11:56

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Ecœurant. Cette mixture infâme, ressemblant plus à du bouillon de racine agrémenté de graisse de mouton, surmonté d’une semelle brulée, qu’à du ragoût, ne pouvait trouver de meilleur qualificatif.
Si j’avais vraiment eu faim, surement que j’aurais dévoré ce repas sans faire la difficile. Mais mon estomac était noué, et tout juste si je parvins à me forcer à avaler tout rond quelques cuillérées avant d’abandonner et de remette à plus tard mon prochain repas.
Les douches communes n’étaient pas mieux. Si le système était pratique, l’atmosphère était lourde, pesante, et l’endroit empestait. Heureusement, la buée était épaisse, et je pu m’en servir pour disparaitre discrètement et échapper à ça, pour attendre derrière la porte que Riven revienne. Je n’avais pas spécialement de raison pour cela, si ce n’était que je voulais éviter un excès de zèle de sa part, et qu’elle se mette à s’inquiéter et me chercher. Tandis qu’elle se lavait, je songeai avec amertume à la place que j’avais dans cette armée. J’avais beau être en service militaire, il me semblait que par mon nom, je n’avais aucune chance de me faire traiter comme une égale, et donc de m’intégrer. Une place privilégiée qui se transformait en désavantage, puisqu’elle me plaçait à l’écart des autres…
Perdue dans mes pensées, je me mis à suivre machinalement Riven vers la chambre sans trop y penser, le regard perdu dans le vague. Je ne me souviens pas vraiment de ce qu’il s’est passé à ce moment-là, je ne prêtais pas attention à ses gestes. Mais je finis par reprendre mes esprits, et me lever, me dirigeant vers la sortie.

La question de Riven m’arracha un léger sourire. Il y avait tant d’innocence dans ce ton, que j’en étais presque charmée… Bon, peut-être que j’avais eu tort de lui jouer ce petit tour pas bien méchant. Après tout, je n’étais pas contre partager son lit, plutôt que de me retrouver seule avec mes pensées, surtout dans un endroit qui me paraissait aussi malfamé. Mais pour le moment, c’était une autre idée que j’avais en tête.

« Tu n’as qu’à venir, et tu verras bien… », lançai-je sur un ton mystérieux.

Rien de bien fou, en vérité. En arrivant, j’avais repéré un petit lac, dont l’eau devait être glacée, mais qui serait toujours plus agréable pour un brin de toilette que ce que proposai cette auberge, dont l’ambiance me pesait. Aussi, enfermant mes affaires à double tour et ne prenant que le nécessaire – deux lames tout de même, je ne restai jamais désarmée -, je pris rapidement le chemin de la sortie pour déboucher à l’air frais avec soulagement. Si le froid n’avait pas été vif, je n’aurais eu aucune hésitation à dormir à la belle étoile. Mais déjà, cette petit promenade au clair des étoiles m’apaisait le corps et l’esprit. Rien ne valait un bol d’air frais pour sortir de l’agitation.

Finalement, après quelques minutes de marches, la destination était atteinte, et je me déshabillai précautionneusement, avant de recueillir un peu d’eau dans mes mains pour la frotter contre ma peau. Je frissonnai. Le liquide glacé me brulait la peau.
J’avais un peu de mal, depuis la berge, à atteindre la surface du lac sans risquer de glisser, et j’étais obligée de m’allonger à plat ventre les bras tendus pour parvenir à plonger mes mains. Maudite petite taille. Mais tranquillement, je parvenais tout de même à me laver et me congeler en même temps, de façon bien moins désagréable à mon sens que ce que Riven avait dû faire. Et puis, la nuit était calme, et ma mauvaise humeur retombait, remplacée par de l’apaisement serein. C’était déjà une bonne chose.



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